Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — N.S. 8/​9.2002/​3

DOI Artikel:
Boespflug, François; Załuska, Yolanta: Le Prologue de l'Évangile selon saint Jean dans l'art médiéval (IX-XII siecle): L'image comme "commentaire"
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.20620#0024
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext

PCIfTT ERĘ

OINEWGfc
kioik

/ |J!U) eftr i^TcuuałSflp
jUfbc nncx difepft f
Jidńi .cftuwrgp etect?^
Wa Jo

' mf uoE-me nabór*? m
^ uocawtrdf• %m mrtyi
• Tcflmianui
rtf 4iIeecCt ano dr- V{
riueraw imenduitfjnf ■
twtSr. $Wwj; mĄmfcfem
pfe-fł i coxrnp«kFf wcfin
rW c»rW'fac«Ł
fec^fUnufF ;

ir»napc?tf’ik*r dtif. ut

j«nfe Senwtsftmm - <#aEi

tttf-- npuA- <?int.vqaf Apcfó
t. hocmretum^iśit- fcnp
dmpthmof tnjutt tipo
t£rauihfnayu> eonom?
vi mgeneii .iK'iA uicoitnw
mAPocdlipfi redd^remr. ‘

. Whfc ejtufyf.Ąui »q
F.fiuJcmntaaTtrf

wfei;

tr(-ai feruetur a.n«^.

JPŁPHBo

iSOMlcai:

CPAT V6R

ba. cFiierlm entc

crar tterinl; foterar
tn j5ggi|n<> 4pu£> dm; f ma
b) f ,pfen' fwHr.-^jiiic
iplb fhaw. 4P !)1 dni, Qi,fk:
t« r- mtpfo ułtaccnrAma
emrhnctioimmt- * Iu.ot,
•tcncJ? n ftuoK’ ces i Trę ?.wi
y wfhtnfa^nich&mati&i
A dó-Tur JtomgTtaut wT?f;|it -
ni taty m ssfcmęmśgattA1
trnmiń p1ntfei‘<*V-łaiiww-

T(fflłltK>P!Ó^tlKFaf
tv1wnii(łc.frir k>A
s m njaf

1. Bibie d’Etienne Harding, Dijon, BM, ms 15, f. 56; deb. XIIe s.
(credit photographiąue IRFiT)

qu’elles defient toute tentative de classement par
types et sous-types. Mais comme on y retrouve les
principaux themes abordes par le texte lui-meme,
tels qu’interpretes par les Peres, il parait indique de
presenter les images dans 1’ordre suivant. Nous com-
mencerons par celles qui s’attachent au theme de la
refutation des heresies (2.1.), puis nous presenterons
celles qui dependent de la conception youlant que

les quatre eyangiles annoncent chacun l’un des
quatre mysteres fondamentaux de la vie du Christ
(2.2.); certaines de ces images, plus synthetiques, fe-
ront ensuite 1’objet d’une analyse detaillees (2.3.);
apres quoi il nous restera, pour completer le tableau,
a passer en revue les images qui mettent en valeur
l’un des aspects du Prologue, et se concentrent re-
spectivement sur la majeste du Verbe (2.4.), sur son
role createur (2.5.) et sur laTrinite elle-meme (2.6.).

2.1. L’evangile de Jean et la refutation des heresies

L’idee selon laquelle Jean, dans son Prologue,
aurait refute d’avance toute heresie s’exprime dans
les Eyangiles anglo-saxons conseryes a Hanovre,
Kestner Museum, WM XXIa 36 (Canterbery, vers
1020)50: au folio l47v, Jean l’evangeliste foule aux
pieds l’heretique Arius, archetype de tous les heresiar-
ques51. Au debut du xne siecle, une idee analogue
sous-tend 1’etonnante initiale de l’evangile de Jean
dans la Bibie d’Etienne Harding (Dijon, BM, ms 15,
f. 56)52 (fig. 1) qui montre, a 1’interieur du cadre
formę par un I reposant sur un lion en train de devo-
rer un dragon, comment 1’aigle de Jean (avec phy-
lactere mscrit; Iohannes. In principio erat uerbnm et
iierbum erat apud deum), de sa patte droite, agrippe
yiolemment la tete d’Arius l’heresiarque53; celui-
ci est assis a la place traditionnellement reservee a
l’evangeliste, en manteau a capuchon, chausse, ton-
sure, tenant un phylactere inscrit sur lequel pointę
son doigt: Arrius. Erat aliąuando [sous entendu: tem-
pus\ ąuando [sous entendu: Christus\ non erat — phra-
se litigieuse celebre, qui resume la these subordina-
tianiste d’Arius. L’aigle est en train de crever de ses
griffes trois sens, sur les cinq traditionnels, du corps
de l’heresiarque: 1’oeil (vue), 1’oreille (ouie) et la bo-
uche (gout). Ainsi sont symboliquement attaques et
invalides les trois organes que l’on peut supposer
particulierement engages dans la propagation de
l’Evangile: c’est avec les yeux que Eon peut perce-
voir le mystere, avec les oreilles qu’on ecoute la Pa-

50 F. 183v, colophon laisse par le copiste: Liber iste monachus
scripsit Eaduius cognomento Basan, prołixe scribe anglo-saxon
a qui Fon attribue plusieurs mss; voir E. Te m p 1 e, Anglo-Saxon
Manuscripts, 900-1066, Londres, 1976, p. 85-86, n° 66, ill.
224-229.

51 Cat. d’expo, English llluminated Manuscripts 700-1500,
Bruxelles, 1973, n° 10; W. Cahn, La Bibie romane, Fribourg—
Paris, 1982, p. 271; Y. Załuska, L’Enluminure et le Scriptorium
de Citeaux au XIL siecle, Citeaux, 1989, p. 110 et n. 182.

52 Ibid., p. 110 et 195-196 , fig. 1; Ead., cat. d’expo, Saint-

Bernard et les manuscrits de Citeaux (exposition Dijon 1990),

n° 2, commentaire de la pl. [I], avec reproduction en couleur;
Ead., Manuscrits enlumines de Dijon, Paris, 1991, n° 23, p. 54.

53 Ldnterpretation fondamentale, suivie par Y Załuska, est
celle de W. Cahn, “A Defense of the Trinity in the Citeaux
Bibie ”, dans Marsyas, XI, 1962—1964, p. 58-62 ; elle a ete re-
prise et completee par cet auteur dans La Bibie romane, p. 271,
ou il appelle metaphoriquement cette image “Chatiment
dArius”, et Id., “Heresy and the Interpretation of Romanesque
Art”, dans Romanesąue and Gothiąue. Essays for George Zar-
necki, Woodbridge, 1987, p. 27—33, part. p. 32 et n. 29-

18
 
Annotationen