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https://doi.org/10.11588/diglit.41748#0015
INTRODUCTION
Parmi les monuments de l’art et de l’architecture funéraires du monde gréco-romain,
ceux qu’on trouve sur le sol syrien sont peut-être les plus nombreux. La variété remarquable
de leurs formes augmente encore l’intérêt que cette région présente pour la recherche.
Témoins des civilisations qui se sont succédées en pays syro-palestinien, ces monuments
traduisent évidemment les conceptions qu’on se faisait sur la vie d’outre-tombe. Ainsi,
l’évolution des tombeaux exprime celle des idées religieuses. Les monuments funéraires
de Palmyre qui sont l’objet de ce travail constituent un ensemble bien à part et, tout en
accusant la parenté avec l’art sépulcral des autres régions syriennes, se distinguent par
leurs propres particularités.
Les nécropoles de Palmyre, qui comptent parmi les plus importantes de l’antiquité,
n’ont jamais été l’objet d’une monographie. Certes, on dispose d’un inventaire de presque
tous lçs tombeaux aériens, accompagné de quelques plans et de photos, publié par C. Wat-
zinger et K. Wulzinger dans le volumineux rapport de la mission allemande. Cet ouvrage
reste toujours très utile malgré ses omissions et ses erreurs de détail. Il a servi de base
à nos recherches. Nos plans des nécropoles sont fondés sur ceux levés par Watzinger,
et son numérotage des tombeaux est suivi.
Trois types principaux de tombeaux y sont distingués : la tour, l’hypogée et le temple
funéraire (les fouilles polonaises récentes ont révélé que la tour et l’hypogée peuvent être
réunis dans un ensemble). L’évolution de la tour funéraire a été l’objet des recherches
d’E. Will.'II a établi la typologie et les grandes lignes de l’histoire de ce type de monument.
C’est à partir de son travail que nous avons repris le problème.
Les autres types de tombeaux n’étaient pourtant connus que par les publications de
monuments isolés. Nous nous proposons de donner une étude d’ensemble et de présenter
l’histoire des nécropoles palmyréniennes et de leurs monuments.
Nous avons renoncé pour le moment à l’étude comparative des tombeaux palmyré-
niens. Il nous sera peut-être donné d’accomplir encore ce travail qui demande des recher-
ches approfondies. Pourtant, nous avons cru nécessaire de commencer la présente étude
par un exposé sommaire sur les monuments sur tombes, en Syrie surtout, mais non sans
mention des autres pays où on trouve des mémorials apparentés. Il nous semble en effet
que la notion de monument sur tombe est capitale pour la formation de la tour funéraire
et, d’autre part, de la stèle figurée à Palmyre, et que les origines de ces deux types si dif-
7
Parmi les monuments de l’art et de l’architecture funéraires du monde gréco-romain,
ceux qu’on trouve sur le sol syrien sont peut-être les plus nombreux. La variété remarquable
de leurs formes augmente encore l’intérêt que cette région présente pour la recherche.
Témoins des civilisations qui se sont succédées en pays syro-palestinien, ces monuments
traduisent évidemment les conceptions qu’on se faisait sur la vie d’outre-tombe. Ainsi,
l’évolution des tombeaux exprime celle des idées religieuses. Les monuments funéraires
de Palmyre qui sont l’objet de ce travail constituent un ensemble bien à part et, tout en
accusant la parenté avec l’art sépulcral des autres régions syriennes, se distinguent par
leurs propres particularités.
Les nécropoles de Palmyre, qui comptent parmi les plus importantes de l’antiquité,
n’ont jamais été l’objet d’une monographie. Certes, on dispose d’un inventaire de presque
tous lçs tombeaux aériens, accompagné de quelques plans et de photos, publié par C. Wat-
zinger et K. Wulzinger dans le volumineux rapport de la mission allemande. Cet ouvrage
reste toujours très utile malgré ses omissions et ses erreurs de détail. Il a servi de base
à nos recherches. Nos plans des nécropoles sont fondés sur ceux levés par Watzinger,
et son numérotage des tombeaux est suivi.
Trois types principaux de tombeaux y sont distingués : la tour, l’hypogée et le temple
funéraire (les fouilles polonaises récentes ont révélé que la tour et l’hypogée peuvent être
réunis dans un ensemble). L’évolution de la tour funéraire a été l’objet des recherches
d’E. Will.'II a établi la typologie et les grandes lignes de l’histoire de ce type de monument.
C’est à partir de son travail que nous avons repris le problème.
Les autres types de tombeaux n’étaient pourtant connus que par les publications de
monuments isolés. Nous nous proposons de donner une étude d’ensemble et de présenter
l’histoire des nécropoles palmyréniennes et de leurs monuments.
Nous avons renoncé pour le moment à l’étude comparative des tombeaux palmyré-
niens. Il nous sera peut-être donné d’accomplir encore ce travail qui demande des recher-
ches approfondies. Pourtant, nous avons cru nécessaire de commencer la présente étude
par un exposé sommaire sur les monuments sur tombes, en Syrie surtout, mais non sans
mention des autres pays où on trouve des mémorials apparentés. Il nous semble en effet
que la notion de monument sur tombe est capitale pour la formation de la tour funéraire
et, d’autre part, de la stèle figurée à Palmyre, et que les origines de ces deux types si dif-
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