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https://doi.org/10.11588/diglit.41748#0060
III
HISTORIQUE DE LA TOUR FUNÉRAIRE
A. TOUR DES ÉPOQUES HELLÉNISTIQUE ET JULIO-CLAUDIENNE
Tour de cAtenatan
Cette tour la plus ancienne 1 servira de point de départ aux considérations ultérieures.
Elle se dresse à l’extrémité Ouest de la Vallée des Tombeaux, près de la bifurcation de la
piste de Homs 2. Justement appelée par les indigènes Qasr et-Tawïl, « le haut château »,
elle atteint actuellement 12 m de hauteur, ce qui lui donne les proportions assez élancées.
La tour est construite sur une base carrée large de 8 m 20 de côté, en pierres irrégulières
jointes au mortier. Les couches extérieures de maçonnerie accusent un effort vers la ré-
gularisation des assises. Les parois à l’intérieur sont enduites de plâtre qui cache les aspé-
rités des blocs. Le socle, bâti en pierres plus grandes que le reste de l’édifice, se compose
de deux parties. La partie inférieure de trois assises s’élève à 2 m ; ses murs sont verticaux.
Dans la façade Nord s’ouvre une porte au niveau du sol dont le linteau sans décor est
un bloc plus grand de la troisième assise. Plus haut, quatre assises sont disposés en gradins.
Ainsi la partie haute, toujours carrée mais en retraite, reçoit plus de stabilité. Dans la
partie à gradins du socle une chambre est aménagée dont la porte sur le côté Sud est aussi
simple que celle de la chambre inférieure.
La tour propre bâtie sur ce socle a des murs légèrement inclinés qui sont construits
en pierres de dimensions bien moindres. Une corniche composée de deux listels la
divise, probablement vers le milieu de la hauteur primitive. Au-dessous, les deux inscriptions
de fondation surmontent les portes d’entrée. Plus haut que la corniche la tour est assez
ruinée. On peut pourtant distinguer sur la paroi Nord une fausse fenêtre rectangulaire
dont le linteau est orné de denticules. Le couronnement de l’édifice a disparu. Son caractère
est donc sujet à hypothèse 3.
1 Chabot, Choix, pp. 87-88, pl. 10, 3 (description de la façade et l’inscription) ; Watzinger, Nekropolen,
p. 47, n° 7 (description inexacte); Stajrcky, Palmyre, Guide archéologique, Beyrouth 1941, p. 33 ; Will, La
tour funéraire de Palmyre, Syria 26, 1946/1949, pp. 96, 100-101, pl. 5, 2, fig. 12. Inscriptions : Vogüé, Syrie
centrale, inscriptions sémitiques, n° 30 ; CantineTau, Inventaire 4, 28 ; CIS II 4109-4111.
2 La branche septentrionale de la piste conduit par la Vallée des Tombeaux, au Nord de la butte Umm
Belqïs, la branche méridionale contourne la butte du Sud. Les deux routes ont déjà existé lors de la construction
de la tour : deux inscriptions de fondation identiques sur les parois Nord et Sud étaient exposées à l’attention
des voyageurs qui choisissaient l’une ou l’autre piste. Cf. infra, p. 156.
3 Will, o.c., fig. 13, propose une frise de merlons, couronnement possible pour nombre de tours palmy-
réniennes dont plusieurs ont conservé une plateforme au sommet. Le couronnement aux merlons subsiste sur
52
HISTORIQUE DE LA TOUR FUNÉRAIRE
A. TOUR DES ÉPOQUES HELLÉNISTIQUE ET JULIO-CLAUDIENNE
Tour de cAtenatan
Cette tour la plus ancienne 1 servira de point de départ aux considérations ultérieures.
Elle se dresse à l’extrémité Ouest de la Vallée des Tombeaux, près de la bifurcation de la
piste de Homs 2. Justement appelée par les indigènes Qasr et-Tawïl, « le haut château »,
elle atteint actuellement 12 m de hauteur, ce qui lui donne les proportions assez élancées.
La tour est construite sur une base carrée large de 8 m 20 de côté, en pierres irrégulières
jointes au mortier. Les couches extérieures de maçonnerie accusent un effort vers la ré-
gularisation des assises. Les parois à l’intérieur sont enduites de plâtre qui cache les aspé-
rités des blocs. Le socle, bâti en pierres plus grandes que le reste de l’édifice, se compose
de deux parties. La partie inférieure de trois assises s’élève à 2 m ; ses murs sont verticaux.
Dans la façade Nord s’ouvre une porte au niveau du sol dont le linteau sans décor est
un bloc plus grand de la troisième assise. Plus haut, quatre assises sont disposés en gradins.
Ainsi la partie haute, toujours carrée mais en retraite, reçoit plus de stabilité. Dans la
partie à gradins du socle une chambre est aménagée dont la porte sur le côté Sud est aussi
simple que celle de la chambre inférieure.
La tour propre bâtie sur ce socle a des murs légèrement inclinés qui sont construits
en pierres de dimensions bien moindres. Une corniche composée de deux listels la
divise, probablement vers le milieu de la hauteur primitive. Au-dessous, les deux inscriptions
de fondation surmontent les portes d’entrée. Plus haut que la corniche la tour est assez
ruinée. On peut pourtant distinguer sur la paroi Nord une fausse fenêtre rectangulaire
dont le linteau est orné de denticules. Le couronnement de l’édifice a disparu. Son caractère
est donc sujet à hypothèse 3.
1 Chabot, Choix, pp. 87-88, pl. 10, 3 (description de la façade et l’inscription) ; Watzinger, Nekropolen,
p. 47, n° 7 (description inexacte); Stajrcky, Palmyre, Guide archéologique, Beyrouth 1941, p. 33 ; Will, La
tour funéraire de Palmyre, Syria 26, 1946/1949, pp. 96, 100-101, pl. 5, 2, fig. 12. Inscriptions : Vogüé, Syrie
centrale, inscriptions sémitiques, n° 30 ; CantineTau, Inventaire 4, 28 ; CIS II 4109-4111.
2 La branche septentrionale de la piste conduit par la Vallée des Tombeaux, au Nord de la butte Umm
Belqïs, la branche méridionale contourne la butte du Sud. Les deux routes ont déjà existé lors de la construction
de la tour : deux inscriptions de fondation identiques sur les parois Nord et Sud étaient exposées à l’attention
des voyageurs qui choisissaient l’une ou l’autre piste. Cf. infra, p. 156.
3 Will, o.c., fig. 13, propose une frise de merlons, couronnement possible pour nombre de tours palmy-
réniennes dont plusieurs ont conservé une plateforme au sommet. Le couronnement aux merlons subsiste sur
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