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II

CHRONOLOGIE DE L’ARCHITECTURE FUNÉRAIRE PALMYRÉNIENNE

Les hautes époques de l’histoire n’ont guère laissé de traces à Palmyre. Des témoignages
assyriens épars 1 attendent encore d’être placés dans un contexte archéologique. Les fouilles
récentes en profondeur du tell couronné par le temple de Bêl ont atteint, il est vrai, les
couches du 3e et 2e millénaire, mais ces investigations sont à peine ébauchées 2. A l’époque
hellénistique Palmyre devait déjà jouir d’une certaine importance, si le Chroniqueur
biblique a pu lui attribuer la gloire d’être construite par Salomon3. Cependant la seule
preuve matérielle de son existence à cette époque est fournie par un tombeau qui date
de la fin du 2e ou commencement du 1er siècle avant n.e., contenant plusieurs objets
importés 4. Il n’y a point d’indices si la tombe faisait part d’une nécropole dépendant
d’un établissement urbain. Celui-ci était certainement assez important un peu plus tard,
dans la deuxième moitié du 1er siècle avant n.e., à l’époque qui nous laissa les monuments
qui prouvent l’existence du sanctuaire de Bêl sur le tertre millénaire 5.
Le passage souvent cité d’Appien sur une razzia effectuée en 41 avant n.e. par les
cavaliers d’Antoine 6 confirme en même temps la renommée des richesses acquises par
les marchands du désert et fait supposer que leur ville était alors encore dépourvue de
défenses. Palmyre restait à cette époque en dehors des frontières de la province romaine
de Syrie. Son annexion n’est pour la première fois attestée que par une inscription mention-
nant Tibère et Germanicus, donc érigée entre les années 14 et 19 de n.e. 7 II est vrai-
semblable qu’il faut attribuer l’arrivée des Romains aux activités de Germanicus dans ces

1 P. Dhorme, Palmyre dans les textes assyriens, RB 33, 1924, pp. 106-108 ; G. Dossin, Archives royales
de Mari V, Paris 1952, p. 40, n° 23; D. Luckenbill, Ancient Records of Assyria and Babylonia I, pp. 287, 292.
308, 330 ; J. Starcky, Palmyre, Paris 1952, p. 28.
2 R. du Mesnil du Buisson, La première campagne de fouilles à Palmyre, CRAI 1966, pp. 179-187.
3 Chron. 8, 1-6 et Josephe, Ant., 7, 6, 1. Cf. J. Février, Essai sur l’histoire politique et économique de
Palmyre, Paris 1931, p. 3 ; Starcky, Palmyre, p. 29 ; Id., Suppl, au Dictionnaire de la Bible VI, s.v. Palmyre,
p. 1066-1077. La légende est vivante dans la tradition islamique.
4 P. Collart, Le rôle de Palmyre aux époques hellénistique et romaine, Atti del VII Congresso di Archeo-
logia Classica I, Roma 1961, pp. 434-435 ; Le sanctuaire de Baalshamin à Palmyre I, Rome 1969, pp. 32, 45.
5 Starcky, Inscriptions archaïques de Palmyre, Studi orientalistici in onore de G. Levi Délia Vida II,
Roma 1956, p. 514; J. Teixidor, Inventaire des inscriptions de Palmyre 11, Beyrouth 1965, n° 100.
6 Histoire romaine 5, 37-38.
7 J. Cantineau, Inventaire des inscriptions de Palmyre 9, 2 ; Syria 13, 1932, p. 274 ; cf. H. Seyrig, L’in-
corporation de Palmyre à l’empire romain, Syria 13, 1932, p. 267 et Appendice, p. 274-275 (= AS I, 9).

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