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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 7.1892

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Nr. 1
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Reymond, Marcel: La Sainte Cécilie de Stephane Maderne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24660#0049

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LA SAINTE CÉCILE DE STÉPHANE MADERNE.

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tant un jeune moine terrassant le démon; statue qui est placée à
droite de la porte d’entrée de la chapelle Pauline.

Saint-Jean de Latran. — Un Ange en adoration ; — dans le transsept,.

Palais du Quirinal. — Un Saint Pierre, statue placée sur le fronton de la porte
d’entrée du palais.

San-Lorenzo in Damaso. — Saint Charles Borromée. — Statue debout, placée en
avant du premier pilier de droite, en face de la porte d’entrée.

Madone de Lorette. — Deux Anges, figures vêtues de grandeur naturelle placées
dans les niches du chœur.

Minerve. — Chapelle Aldobrandini. — Deux Anges nus, sur le fronton du monu-
ment de Clément VIII.

Sainte-Marie de la Paix. — Deux femmes assises : La Paix et la Justice, placées
sur le fronton de l’autel majeur.

Nous savons en outre que Maderne restaura un grand nombre de
statues antiques et qu’il fit de nombreuses reproductions très recher-
chées par les amateurs.

Dans cette courte liste des œuvres de Maderne, on peut négliger
les insignifiants bas-reliefs de Sainte-Marie Majeure, et la statue sans
caractère du Quirinal. Dans le Saint Charles de San-Lorenzo in
Damaso, on remarquera la tête qui est un véritable portrait et qui
rappelle la sincérité des maîtres du xve siècle. Mais le vrai caractère
du talent de Maderne est dans ses figures d’enfants et de jeunes
femmes où l’on retrouve les mêmes qualités que dans la Sainte Cécile,
une grande finesse de sentiment unie à beaucoup de naturel. Les
anges de la Minerve et de Sainte-Marie-Majeure, par leur grâce
et la souplesse du modelé, rappellent l’école de Corrège, et quant
aux deux statues de Sainte-Marie de la Paix, elles méritent d’être
louées à l’égal de la Sainte Cécile. Si elles lui sont inférieures par
le sentiment, elles la surpassent par la science de l’exécution, la
beauté des draperies, la finesse du travail. Dans la Sainte Cécile il y
a encore de grandes maladresses, et les draperies notamment sont
d’un travail lourd et monotone. C’est l’œuvre de jeunesse de Maderne.
Les statues de Sainte-Marie de la Paix sont l’œuvre de la maturité
de sa vie.

Les statues de la Paix furent la dernière œuvre de Maderne. Il
les avait faites pour Gaspard Rinaldi qui tenait les gabelles de Rome
et qui, pour récompenser Maderne, lui donna un emploi dans son
administration. Maderne avait sans doute un talent trop délicat
pour être compris de ses contemporains. Peu encouragé, il lui fallut
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