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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 7.1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.24660#0090

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BIBLIOGRAPHIE.

81

librairie RENOUARD. — H. Ladrens, éditeur.

Cette librairie, qui est une des plus anciennes où l’art ait eu ses grandes entrées,
vient d’éditer un ouvrage de M. Lecoy de la Marche sur La Peinture religieuse1.
L’auteur, archiviste et archéologue très connu par ses travaux antérieurs, ne pré-
tend pas avoir renfermé un aussi vaste sujet en quelques centaines de pages ;
mais on lui rendra cette justice qu’il était difficile de le mieux résumer dans ses
lignes essentielles. Il prend la peinture religieuse à ses origines, soit dans les cata-
combes et sur les murailles des premières basiliques chrétiennes, puis il conduit
chronologiquement son étude à travers toutes les écoles de peinture. Toutes, en
effet, ont pratiqué la peinture religieuse et, à peu d’exceptions près, lui doivent
leurs maîtres les plus illustres. C’est un fait tellement notoire qu’il est parfaite-
ment inutile d'aborder les noms propres ; presque tous les grands noms de la pein-
ture passeraient dans l’énumération. M. Lecoy de la Marche a bien défini les
caractères propres à la peinture religieuse de chaque pays et indiqué les analogies
de facture et de sentiment que le voisinage géographique et la migration des
artistes ont pu créer entre certains d’entre eux. De nombreuses et excellentes
gravures sur bois illustrent cet ouvrage dans lequel est abordé pour la première
fois, du moins sous cette forme d’ensemble, un des sujets les plus vastes et les
plus complexes qu'offre l’Histoire de l’art.

Nous passons, sans quitter la librairie Renouard, à un sujet plus léger mais
qui n’en rentre pas moins dans le cadre de nos études, depuis que Charles Blanc
lui a prêté, ici même, l’autorité de sa plume. Il s’agit d’un art éminemment
décoratif à propos duquel Mm6 la comtesse de Villermont vient de publier un com-
pendieux ouvrage, sous ce titre: Histoire de la coiffure féminine 1 2. L’œuvre embrasse
l’universalité des temps et des lieux, et l’on y suit facilement, grâce au talent de
l’écrivain, les transformations infinies que le caprice des femmes a imposées à cet
important facteur de leur beauté. Mme de Villermont s’est arrêtée en 1830 ; aller
plus loin, c’était entrer dans le vif des modes contemporaines et s’exposer à porter
un jugement faux sur leur valeur esthétique. L’auteur fait preuve là d’une grande
sagesse que nous autres critiques d’art devrions bien imiter. N’est-il pas évident
que nous parlons plus sainement des œuvres du passé que de celles accomplies
sous nos yeux?

Cet intéressant ouvrage contient 600 dessins, d’après les documents figurés de
l’art, et 10 planches hors texte en couleurs ; les lecteurs trouveront donc à côté
du texte toutes les pièces justificatives.

Signalons encore parmi les nouveautés de la même librairie : Le Rhône, 4e et
dernier volume d’un ouvrage dont nous avons déjà parlé, Les Fleuves de France3 4,
par M. Louis Barron et du même auteur, un petit livre historique et descriptif sur
les Jeux'' (sports anciens et modernes).

1. La Peinture religieuse, 1 vol. in-8°, orné de 120 gravures. Prix, broché : 10 francs.

2. Histoire de la coiffure féminine, 1 vol. grand in-81' de 850 pages ; richement illustré.
Prix, broché : 30 francs.

3. Le Rhône, 1vol. in-8°, avec 168 gravures. — Prix, broché: 10 francs; Les Fleuves
de France, ouvrage complet en 4 vol. — Prix, broché : 40 francs.

4. Les Jeux, 1 vol. in-8° écu, orné de 118 gravures. — Prix, broché : 3 fr. S0.

VII. — 3° PÉRIODE. Il
 
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