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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
d’Étienne Tabourot — le Tabourot des Bigarrures, — les écrivains
dijonnais contemporains ne l’ont pas, que nous sachions, jugé digne
du moindre souvenir. Chez ceux du xvne siècle i. * 3, même silence à son
endroit. L’un d’eux, Philibert de La Mare a réservé l’honneur d’un
panégyrique à un architecte amateur de cette époque, à Guillaume
Philandrier4, connu, il est vrai, par de savantes annotations de
Vitruve, mais né à Châtillon-sur-Seine et ayant passé presque toute
son existence loin de la Bourgogne. Si doux chroniqueurs inédits de
l’abbaye de Saint-Bénigne, de la fin du xvne siècle, ne consacraient
pas trois ou quatre lignes à Sambin, à propos des stalles de leur
église5 *, il faudrait, pour trouver à Dijon quelques renseignements
recueillis sur son compte, arriver jusqu’en 1742, jusqu’à la Biblio-
thèque clés auteurs de Bourgogne, de l’abbé PapillonG.
La réputation de Sambin, du reste, n’aurait probablement pas
franchi de sitôt les limites de la province, n’était le recueil de caria-
tides qu’il fit imprimer en 1572. Ce volume ne passa point inaperçu
au milieu des publications analogues ; les anciens bibliographes
n’omirent pas de le signaler; mais aucun d’eux, malheureusement,
n’a pris soin d’y joindre, comme ils le firent souvent pour d’autres,
un commentaire sur la vie et les œuvres de son auteur. Ainsi la
Bibliothèque de La Croix du Maine 7 et celle d’Antoine du Verdier8,
si précieuses au point de vue des matériaux biographiques pour le
xvie siècle, cataloguent simplement l'Œuvre de la diversité des Termes.
L’abbé de Marolles se borne à recommander ce recueil aux collection-
neurs 9 et à comprendre « Sambin » dans sa nomenclature d’artistes 10.
En 1680, Guy Allard est un peu moins concis : « Hugues Sambein, de
Vienne, estoit (dit-il) un excellent architecte. Il a composé un livre
i. Ce sonnet figure en tête de l'Œuvre de la diversité des Termes dont on use
m architecture, réduict en ordre par maistre Iluijues Sambin, demeurant à Dijon
(Lyon, 1572, petit in-folio, pl.).
2 et 3. Claude Turrin, Jean Richard, Jean Girard, Fr. Rémond, le P. Chiflet, les
Saumaiso, Barth. Morisot, etc.
4. Devita, moribus et scriplis Guillelmi Philandri... epistola. S. L. (Di jon), 1667,
pet. in-4°.
5. Archives historiques, artistiques et littéraires, tome I, p. 503-506.
0. Tome II, p. 223-221.
7. Paris, 1584, in-folio, p. 173.
8. Lyon, 1585, in-folio, p. 577.
9. Dans ses deux Catalogues de livres d'estampes et de figures en taille-douce
(Paris, 1666 et 1672, in-12), p. 116 du premier et 62-3 du second.
10. Le Livre des peintres et graveurs, nouv. édit. (Paris, 1872, in-12), p. 24.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
d’Étienne Tabourot — le Tabourot des Bigarrures, — les écrivains
dijonnais contemporains ne l’ont pas, que nous sachions, jugé digne
du moindre souvenir. Chez ceux du xvne siècle i. * 3, même silence à son
endroit. L’un d’eux, Philibert de La Mare a réservé l’honneur d’un
panégyrique à un architecte amateur de cette époque, à Guillaume
Philandrier4, connu, il est vrai, par de savantes annotations de
Vitruve, mais né à Châtillon-sur-Seine et ayant passé presque toute
son existence loin de la Bourgogne. Si doux chroniqueurs inédits de
l’abbaye de Saint-Bénigne, de la fin du xvne siècle, ne consacraient
pas trois ou quatre lignes à Sambin, à propos des stalles de leur
église5 *, il faudrait, pour trouver à Dijon quelques renseignements
recueillis sur son compte, arriver jusqu’en 1742, jusqu’à la Biblio-
thèque clés auteurs de Bourgogne, de l’abbé PapillonG.
La réputation de Sambin, du reste, n’aurait probablement pas
franchi de sitôt les limites de la province, n’était le recueil de caria-
tides qu’il fit imprimer en 1572. Ce volume ne passa point inaperçu
au milieu des publications analogues ; les anciens bibliographes
n’omirent pas de le signaler; mais aucun d’eux, malheureusement,
n’a pris soin d’y joindre, comme ils le firent souvent pour d’autres,
un commentaire sur la vie et les œuvres de son auteur. Ainsi la
Bibliothèque de La Croix du Maine 7 et celle d’Antoine du Verdier8,
si précieuses au point de vue des matériaux biographiques pour le
xvie siècle, cataloguent simplement l'Œuvre de la diversité des Termes.
L’abbé de Marolles se borne à recommander ce recueil aux collection-
neurs 9 et à comprendre « Sambin » dans sa nomenclature d’artistes 10.
En 1680, Guy Allard est un peu moins concis : « Hugues Sambein, de
Vienne, estoit (dit-il) un excellent architecte. Il a composé un livre
i. Ce sonnet figure en tête de l'Œuvre de la diversité des Termes dont on use
m architecture, réduict en ordre par maistre Iluijues Sambin, demeurant à Dijon
(Lyon, 1572, petit in-folio, pl.).
2 et 3. Claude Turrin, Jean Richard, Jean Girard, Fr. Rémond, le P. Chiflet, les
Saumaiso, Barth. Morisot, etc.
4. Devita, moribus et scriplis Guillelmi Philandri... epistola. S. L. (Di jon), 1667,
pet. in-4°.
5. Archives historiques, artistiques et littéraires, tome I, p. 503-506.
0. Tome II, p. 223-221.
7. Paris, 1584, in-folio, p. 173.
8. Lyon, 1585, in-folio, p. 577.
9. Dans ses deux Catalogues de livres d'estampes et de figures en taille-douce
(Paris, 1666 et 1672, in-12), p. 116 du premier et 62-3 du second.
10. Le Livre des peintres et graveurs, nouv. édit. (Paris, 1872, in-12), p. 24.