CORRESPONDANCE DE RELGIQUE. 517
un dessinateur des plus experts en la branche spéciale illustrée par le vieux peintre.
Une manifestation à laquelle me semble devoir applaudir quiconque apprécie
la valeur de la vulgarisation des sources authentiques et le prix des dates, « ces
agrafes d’or, dont l’histoire, écrivait un jour Paul Mantz, se sert pour retenir les
plis flottants de son manteau », réunissait à l’Hôtel de Ville de Bruxelles, le 1er avril,
le collège communal et les amis de M. Alphonse Wauters, à qui sont dus tant de
précieux travaux sur le passé de l’École flamande. Il s’agissait de célébrer le cinquan-
tenaire de l’entrée en fonction de l’éminent archiviste. Né à Bruxelles en 1817,
Wauters a aujourd’hui soixante-quinze ans et les porte avec une verdeur qui nous
promet encore de précieuses contributions à l’histoire locale qu’il a si puissamment
enrichie.
A peine ai-je besoin de rappeler ses études d’une portée plus générale, ses
informations sur 1t. Van der Weydcn, sur Hugues Van der Goes, sur Bernard Van
Orley, sur Pierre Campana, sur l’architecte Van Bodeghem en grande partie
l’auteur de Notre-Dame de Brou, dans la Bresse, sa restitution à Jean Bellegambe
du retable d’Anchin, aujourd’hui conservé à Notre-Dame de Douai.
Chargé plus d’une fois de missions à l’étranger, Wauters a dressé une table
précieuse des Chartes relatives à l’histoire de notre pays, existant dans les dépôts
publics de France. En 1878, c’est à lui qu’a été adjugé pour la première fois le
prix de 25,000 francs, institué par le roi pour récompenser les études entreprises
dans le domaine des sciences, des lettres et des arts. Apropos delà manifestation dont
il s’agit, une liste des œuvres du jubilaire a été publiée par les soins de l’administra-
tion communale. J’y signale des lacunes en ce qui concerne l’histoire de l’art. On
a omis de mentionner les articles insérés par Wauters dans l’Histoire des peintres
de Charles Blanc : Van der Weyden, Van der Goes, Bernard Van Orley et Michel
Coxcie.
Notre jubilaire est l’oncle de M. Émile Wauters, le peintre éminent, aujour-
d’hui fixé à Paris, et de M. A.-J. Wauters, le distingué critique d’art.
MM. Frimmel et de Stuers se sont récemment occupés, dans la Chronique des
Beaux-Arts, du peintre Nicolas Knupfer. Je me permets de signaler aux curieux le
portrait de ce maître, peint par lui-même, et gravé par P. de Jode pour le Gulden
Cabinet de de Bie. Voici ce que dit le texte de cette image : Nicolas Kjxupfer,
Peintre artificieux en figures. Il fit son apprentissage à Lipsic, chez Emmanuel
Nysen, l’an -1603, et du depuis à Magdembourg. Il vint l’an 1630, tenir sa résidence
en Utreclit, chez Abraham Blommart,o'u il a mis au jour quantité de pièces admi-
rables tant pour le Roy de Danemarc, comme pour aultres grands princes et personnes
curieuses.
J’ajoute qu’on a vendu l’autre jour, à Bruxelles, à la salle Fievez, une Assomp-
tion de la Vierge du maître, curieuse petite peinture faisant partie de la collection
Rauch.
HENRI HYMANS.
un dessinateur des plus experts en la branche spéciale illustrée par le vieux peintre.
Une manifestation à laquelle me semble devoir applaudir quiconque apprécie
la valeur de la vulgarisation des sources authentiques et le prix des dates, « ces
agrafes d’or, dont l’histoire, écrivait un jour Paul Mantz, se sert pour retenir les
plis flottants de son manteau », réunissait à l’Hôtel de Ville de Bruxelles, le 1er avril,
le collège communal et les amis de M. Alphonse Wauters, à qui sont dus tant de
précieux travaux sur le passé de l’École flamande. Il s’agissait de célébrer le cinquan-
tenaire de l’entrée en fonction de l’éminent archiviste. Né à Bruxelles en 1817,
Wauters a aujourd’hui soixante-quinze ans et les porte avec une verdeur qui nous
promet encore de précieuses contributions à l’histoire locale qu’il a si puissamment
enrichie.
A peine ai-je besoin de rappeler ses études d’une portée plus générale, ses
informations sur 1t. Van der Weydcn, sur Hugues Van der Goes, sur Bernard Van
Orley, sur Pierre Campana, sur l’architecte Van Bodeghem en grande partie
l’auteur de Notre-Dame de Brou, dans la Bresse, sa restitution à Jean Bellegambe
du retable d’Anchin, aujourd’hui conservé à Notre-Dame de Douai.
Chargé plus d’une fois de missions à l’étranger, Wauters a dressé une table
précieuse des Chartes relatives à l’histoire de notre pays, existant dans les dépôts
publics de France. En 1878, c’est à lui qu’a été adjugé pour la première fois le
prix de 25,000 francs, institué par le roi pour récompenser les études entreprises
dans le domaine des sciences, des lettres et des arts. Apropos delà manifestation dont
il s’agit, une liste des œuvres du jubilaire a été publiée par les soins de l’administra-
tion communale. J’y signale des lacunes en ce qui concerne l’histoire de l’art. On
a omis de mentionner les articles insérés par Wauters dans l’Histoire des peintres
de Charles Blanc : Van der Weyden, Van der Goes, Bernard Van Orley et Michel
Coxcie.
Notre jubilaire est l’oncle de M. Émile Wauters, le peintre éminent, aujour-
d’hui fixé à Paris, et de M. A.-J. Wauters, le distingué critique d’art.
MM. Frimmel et de Stuers se sont récemment occupés, dans la Chronique des
Beaux-Arts, du peintre Nicolas Knupfer. Je me permets de signaler aux curieux le
portrait de ce maître, peint par lui-même, et gravé par P. de Jode pour le Gulden
Cabinet de de Bie. Voici ce que dit le texte de cette image : Nicolas Kjxupfer,
Peintre artificieux en figures. Il fit son apprentissage à Lipsic, chez Emmanuel
Nysen, l’an -1603, et du depuis à Magdembourg. Il vint l’an 1630, tenir sa résidence
en Utreclit, chez Abraham Blommart,o'u il a mis au jour quantité de pièces admi-
rables tant pour le Roy de Danemarc, comme pour aultres grands princes et personnes
curieuses.
J’ajoute qu’on a vendu l’autre jour, à Bruxelles, à la salle Fievez, une Assomp-
tion de la Vierge du maître, curieuse petite peinture faisant partie de la collection
Rauch.
HENRI HYMANS.