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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
cuivre du xve siècle; pièce qui, si elle est authentique, se trouve être
la plus ancienne obtenue à l'aide de ce procédé en Espagne. Charles
d’Aragon, prince de Viana (mort en 1461) guérit une jeune fille des
écrouelles. Sur une banderole que ce personnage tient de la main
gauche, sa devise : Qui se humiliât exaltabitur. En haut de la gravure,
deux écussons : dans l’un on distingue les armes de Navarre, celles
de la mère de'Charles de Yiana. Jean d’Aragon, son père, avait
épousé Blanche de Navarre. Le portrait en miniature du prince
LA FLAGELLATION
MAIL TRANSLUCIDE ITALIEN, DU XV« SIÈCLE.
(Collection de M. le comte de Valencia.)
de Yiana se voit dans un recueil de lettres de don Fernand de
Bolea, écrit en 1480 (Bibl. Nat. de Madrid). Ce manuscrit, exposé
dans une vitrine non loin de la gravure, permet de se rendre
compte que l’une des deux oeuvres a été inspirée de l’autre. Dans
la miniature, le prince est debout, les pieds posés sur un lévrier;
il est appuyé sur son épée; il porte le collier de l’ordre du Griffon;
sur une banderole qu’il tient de la main droite, la devise répétée
deux fois : Pacienlia opus perfectum habet, et son nom : Karolus. La
devise de la gravure : Qui se humiliât exaltabitur, est inscrite sur
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
cuivre du xve siècle; pièce qui, si elle est authentique, se trouve être
la plus ancienne obtenue à l'aide de ce procédé en Espagne. Charles
d’Aragon, prince de Viana (mort en 1461) guérit une jeune fille des
écrouelles. Sur une banderole que ce personnage tient de la main
gauche, sa devise : Qui se humiliât exaltabitur. En haut de la gravure,
deux écussons : dans l’un on distingue les armes de Navarre, celles
de la mère de'Charles de Yiana. Jean d’Aragon, son père, avait
épousé Blanche de Navarre. Le portrait en miniature du prince
LA FLAGELLATION
MAIL TRANSLUCIDE ITALIEN, DU XV« SIÈCLE.
(Collection de M. le comte de Valencia.)
de Yiana se voit dans un recueil de lettres de don Fernand de
Bolea, écrit en 1480 (Bibl. Nat. de Madrid). Ce manuscrit, exposé
dans une vitrine non loin de la gravure, permet de se rendre
compte que l’une des deux oeuvres a été inspirée de l’autre. Dans
la miniature, le prince est debout, les pieds posés sur un lévrier;
il est appuyé sur son épée; il porte le collier de l’ordre du Griffon;
sur une banderole qu’il tient de la main droite, la devise répétée
deux fois : Pacienlia opus perfectum habet, et son nom : Karolus. La
devise de la gravure : Qui se humiliât exaltabitur, est inscrite sur