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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 4
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Valabrègue, Antony: Le musée lapidaire d'Arles
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0367

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LE

MUSÉE LAPIDAIRE D’ARLÉS


Dans cette vieille cité d’Arles, si
curieuse pour l’étranger, et où tout
semble fait pour retenir longuement
un archéologue, il existe un admirable
Musée lapidaire, auquel on ne saurait
en comparer aucun autre dans le Midi
de la France, et qui ne pouvait se for-
mer que dans cette partie même de la
Provence.

On vient de passerdevanl les Arènes,
et l'on a erré à travers les ruines du Théâ-
tre Antique; on est entré dans l’église
Saint-Trophime, par cette porte qui
donne dans la galerie sud du cloître ;
on a traversé une crypte pleine d’om-
bre : lorsqu’on se trouve sur la place,
où tombent, par les journées d’été, de
larges nappes de lumière, on aperçoit
le Musée, établi dans la petite église
ogivale de Sainte-Anne. Les débris de
l’art d’autrefois, les fragments de la
statuaire sont disposés dans cet édi-
fice, comme dans une sorte de cadre ecclésiastique. L’Hôtel de Ville, œuvre
du xvne siècle, s’élève non loin de là, mais l’esprit du visiteur se trouve presque
enfermé dans un décor religieux. Il suffit, au reste, de jeter un coup d’œil au
dehors, du fond des travées, pour revoir, presque en face de soi, les saints qui
font cortège à Trophime, les « saints de pierre du portail » chantés par Mistral,
dans une des plus belles ballades des Iles d’ov.

Pour bien comprendre le Musée lapidaire d’Arles, il faut se rappeler les diverses
ix. — 3e période. 43
 
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