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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 4
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Lostalot, Alfred de: La vente des collections Spitzer
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0366

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336

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

bonne figure dans la collection, mais c’est encore l’Italie et l’Alle-
magne qui triomphent.

Les Vitraux (37 numéros); les Verreries (117 numéros), — très
importantes avec les pièces les plus rares de travail arabe, vénitien
ou allemand — nous conduisent à l’intéressante série des Peintures
sous verre et sous cristal de roche (37 numéros) : M. Spitzer avait un
faible particulier pour ces délicats ouvrages que l’on désigne, on ne
sait trop pourquoi, sous le vocable de verres églomisés.

Les Sculptures en buis et en pierre de Munich (192 numéros) : on
chercherait en vain un équivalent autre part que chez M. Spitzer;
le fait est que certaines des pièces réunies par lui sont d’une
extraordinaire finesse de travail. Les Pierres dures (46 numéros),
très belle série de jaspes, de cristaux de roche, de lapis, d’ambre,
taillés et richement montés. Les Horloges (70 numéros), et les
Montres (51 numéros); une très curieuse collection à'Instruments de
mathématiques (193 numéros); des Cires1 polychromes (28 numéros):
des Jeux divers, trictrac, échiquier (22 numéros); quelques très
beaux Manuscrits (43 numéros) ; des Miniatures et Dessins (45 numéros) ;
quelques Tableaux anciens (41 numéros) des écoles flamande,
allemande et italienne, des Cuivres d'Orient (4 numéros), et nous
arrivons à la série des Élojfes (213 numéros), qui est une des plus
somptueuses que l’on connaisse; M. G. Le Breton a étudié cette
admirable série dans la Gazette nous n’avons pas à insister.

La Chronique des Arts tiendra nos lecteurs au courant de la lutte
homérique qui va s’engager autour de ces amas de richesses d’art;
nous dirons ce qu’il en coûtera aux amateurs et aux musées de
s’approprier l’étonnant héritage de M. Spitzer. 11 va y avoir grand
tapage dans le monde de la Curiosité, mais une fois retenti le
dernier coup de marteau du commissaire-priseur, quel silence sur
« le marché » ! Après un effort de cette importance, l’épargne des
collectionneurs sera certainement fort entamée ; nous ne prévoyons
pas de beaux jours pour le commerce des objets d’artce sera, à
notre avis, la conséquence la plus grave de la disparition des collec-
tions Spitzer.

ALFRED DE LOSTALOT.

1. Voir, dans la Gazette, l'article de M. S. Blondel, 2' pe’r., t. XXIV, p. 289.

2. Voir Gazette, 2e pér., t. XXVIII, p. 334 et 424.
 
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