Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Wyzewa, Teodor de: Le mouvement des arts en Allemagne et en Angleterre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0371

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE MOUVEMENT DES ARTS

EN

ALLEMAGNE ET EN ANGLETERRE

LES COLLECTIONS DE FRÉDÉRIC II ET DE SON FRÈRE LE PRINCE HENRI. — ACQUISI-
TIONS NOUVELLES DES MUSÉES ANGLAIS. - L’ART EN AUTRICHE-HONGRIE.

I

i l’on me demandait quel est, de tous les critiques d’art allemands
contemporains, celui que j’admire le plus, je serais fort en peine
de répondre, car ils sont tous admirables de conscience, d’érudi-
tion, et aussi de confiance dans la supériorité de la critique d’art
sur le reste des choses, y, compris l’art même. Mais si je les
admire tous également, je leur préfère à tous M. Paul Seidel,
l’auteur d'une très intéressante étude sur Antoine Pesne, que nos lecteurs n’ont
pas oubliée. C’est que M. Seidel, laissant à d’autres les jugements, attributions,
idées générales, etc., se borne à raconter par le menu, à l’aide de toutes sortes de
documents qu’il découvre, la vie artistique d’un pays et d’une époque. Il a entre-
pris quelque chose comme une histoire anecdotique des arts en Allemagne, dans
la seconde moitié du xvm® siècle. Et chacun de ses articles nouveaux complète
par quelque point l’amusante et variée peinture qu’il s’est proposé de nous offrir.

Peinture faite à souhait pour intéresser les lecteurs allemands, mais davantage
encore, peut-être, les lecteurs français. Car il n’est guère question que d’artistes
français dans cette histoire du mouvement des arts en Allemagne au xvm6 siècle.
Grands et petits souverains n’ont de goût que pour les produits de Paris : les
grands font venir de Paris des peintres et des sculpteurs; les petits, des tableaux
et des statues. Et M. Seidel s’occupe tour à tour des petits et des grands. J’ai
mentionné naguère, dans la Chronique des Arts, ses travaux sur Oudry, et sur les
relations de ce grand peintre avec la cour de Schwerin. Le voici maintenant
revenu à la cour de Berlin : et les articles qu’il publie dans le Jahrbuch berlinois
sur les collections de Frédéric 11 et du prince Henri de Prusse, sont d’une lecture
si aimable et si remplis de détails curieux, que j’aurais bonne envie de vous les
traduire en entier. Vous m’excuserez, du moins, si je m’attarde à vous les
résumer.
 
Annotationen