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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0093

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84

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

crayon à la main, il a pris des noies, des croquis, il a tracé des portraits de tout ce
qui lui semblait digne d’observation. Il nous, parle tout d’abord de l’École mater-
nelle et de l’Enseignement primaire. Très curieux, ces premiers chapitres où nous
faisons connaissance avec une organisation et des méthodes que les gens de classe
aisée n’ont guère l’occasion de pratiquer. L’auteur, qui est un moraliste, sait
dégager la philosophie de cet enseignement qui est la base de notre état social et
qui, depuis les nouvelles lois scolaires, a réalisé de si merveilleux progrès. C’est
ensuite le Lycée avec son internat, sa discipline, sa vie matérielle, son activité
laborieuse, son pittoresque, sa gaieté. Du lycée nous passons à l’Enseignement
supérieur, c’est-à-dire, aux écoles de Droit et de Médecine, si vivantes et si jeunes
d’allures, aux facultés des Lettres et des Sciences, qui ont été marquées, durant
ces dernières années par un si remarquable relèvement. Des pages nombreuses
sont ensuite consacrées aux grands établissements scientifiques et aux grandes
Écoles du Gouvernement : Muséum d’histoire naturelle, École de pharmacie, École
normale, Écoles des Hautes-Études, des Chartes, des Langues orientales, Collège
de France. Un chapitre spécial traite de l’enseignement de la Femme, un autre de
l’Association des étudiants. Ajoutons que M. Gréard, de l’Académie française, a
ajouté à ce bel ouvrage une préface qui n’est pas un de ses moindres ornements.
Les dessins de M. Jean Geoffroy, le peintre bien connu, achèvent de donner au
travail de M. Claretie un caractère artistique tout particulier. Nous regrettons que
le format et la nature des reproductions, la plupart en héliogravure, ne nous per-
mettent pas d’en donner quelque spécimen.

Parmi les livres proprement dits d'étrennes, de la maison, signalons les plus
importants.

Dansons la capucine, avec illustrations de Louis Morin, est de notre aimable et
spirituel confrère, M. Arsène Alexandre. Nous y assistons aux aventures désopilantes
de Mlle Yolande des Soupirs et de M. Coquelet, de Philocome Galureau et de la
famille d’Estourbignac. Les dessins de Louis Morin, traités un peu à la Caran-
d’Ache, sont d’une grâce, d’une verve et d’une originalité charmantes.

Les Contes patriotiques, par Montet, sont illustrés par Jean Béraud, Choubrac,
Sergent, René Gilbert, Jeanniot, Willette, etc., des maîtres en l’art de composer
des scènes d’esprit moderne. Citons encore la Fillette au Héron bleu, avec illustra-
tions de Birch, et A travers la Russie, avec illustrations de Delande.

Mais, dans cette brillante série de livres d’étrennes à l’adresse des enfants, ce
sont les volumes de Messire l’Ogre, de Segard, avec illustrations de Boutet de
Monvel, et la Sœur de Pierrot, par Arsène Alexandre, avec illustrations de Willettej
qui me semblent mériter le mieux les suffrages des délicats. La Sœur de Pierrot
est un volume fort piquant, et la verve montmartroise du dessinateur a su y
rencontrer une note à la fois émue, gouailleuse et délicate. La bande de page
qui ouvre notre compte-rendu est empruntée à cet élégant album.

Avec le passé qu’elle a derrière elle, l’ancienne maison Quantin, aujourd’hui
sous la direction de MM. May et Motteroz, n’a qu’à parler pour être entendue1.

\. Paris ignoré, par Paul Strauss, conseiller municipal; 1 vol. in-folio de 500 pages
de texte, illustré de 500 dessins entièrement inédits. Prix, broché : 25 francs.
 
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