GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
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et il n’en indique point l'origine; les autres le portent et ont été
trouvées ailleurs qu’à Faenza.
Une petite écuelle, d’une exécution assez lâchée, est indiquée
comme trouvée dans les fouilles du château de Cotignola, en
Romagne, qui appartenait aux Sfor'za, lesquels furent en relation
d’amitié avec les premiers Médicis.
Deux assiettes aux armes des Médicis que M. F. Argnani publie
avec une louable loyauté, car elles contredisent son système, et qui
sont absolument dans le caractère de l’assiette que nous publions
plus bas, ont été trouvées dans d’anciennes fosses du château de
Chaffagiolo lui-mème.
Il est vrai que des vestiges de fours n’y ont point été reconnus,
non plus que des résidus de cuissons manquées : mais le château des
Médicis était éloigné des habitations et c’est dans son enceinte même
que l’atelier était probablement établi. Et la preuve qu’il existait,
nous la trouvons dans la lettre suivante trouvée par M. G. Milanesi,
dans les archives de Florence, publiée par Eug. Piot dans la Gazette
des Beaux-Arts (2e p., t. XXIV, p. 390), récemment reproduite par
M. E. Molinier dans la notice qui précède son catalogue des faïences
italiennes de la collection Spitzer, et dont nous croyons devoir réim-
primer de nouveau la traduction. Elle est trop importante.
« Spectabili viro Francesco da Empoli.
« Spectabilis vir.... une lettre pour Antonio di Bernardo di Medici
est jointe à celle-ci; faites qu’il la reçoive. On lui envoie en outre
deux écuelles avec leurs couvercles, qu’il m’a fait demander. On
envoie aussi une écuelle et son couvercle pour Marc-Antonio Ghondi,
et quatre petits vases pour Giovanmaria, que notre maître, Lorenzo \
lui envoie. Faites que chacun ait le sien. Vous direz à Carlo Aldo-
brandini que ses vaisselles sont cuites et que je les lui enverrai
bientôt.
« Le 26 septembre 1521 à Caffaggiolo.
« J.-F. taffi. »
Le texte est clair et doit mettre tin à toute discussion.
D’ailleurs, si nous interrogeons les faïences elles-mêmes, aucune
des signatures que l’ony a rencontrées et que nous connaissons pour les
avoir relevées nous-mêmeoupour en avoir vu les fac-similés, et que les
1. Ce Laurent est le frère aîné de Côme. Le domaine de Caffagiolo jusque-là
indivis lui échut à la mort de son frère.
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et il n’en indique point l'origine; les autres le portent et ont été
trouvées ailleurs qu’à Faenza.
Une petite écuelle, d’une exécution assez lâchée, est indiquée
comme trouvée dans les fouilles du château de Cotignola, en
Romagne, qui appartenait aux Sfor'za, lesquels furent en relation
d’amitié avec les premiers Médicis.
Deux assiettes aux armes des Médicis que M. F. Argnani publie
avec une louable loyauté, car elles contredisent son système, et qui
sont absolument dans le caractère de l’assiette que nous publions
plus bas, ont été trouvées dans d’anciennes fosses du château de
Chaffagiolo lui-mème.
Il est vrai que des vestiges de fours n’y ont point été reconnus,
non plus que des résidus de cuissons manquées : mais le château des
Médicis était éloigné des habitations et c’est dans son enceinte même
que l’atelier était probablement établi. Et la preuve qu’il existait,
nous la trouvons dans la lettre suivante trouvée par M. G. Milanesi,
dans les archives de Florence, publiée par Eug. Piot dans la Gazette
des Beaux-Arts (2e p., t. XXIV, p. 390), récemment reproduite par
M. E. Molinier dans la notice qui précède son catalogue des faïences
italiennes de la collection Spitzer, et dont nous croyons devoir réim-
primer de nouveau la traduction. Elle est trop importante.
« Spectabili viro Francesco da Empoli.
« Spectabilis vir.... une lettre pour Antonio di Bernardo di Medici
est jointe à celle-ci; faites qu’il la reçoive. On lui envoie en outre
deux écuelles avec leurs couvercles, qu’il m’a fait demander. On
envoie aussi une écuelle et son couvercle pour Marc-Antonio Ghondi,
et quatre petits vases pour Giovanmaria, que notre maître, Lorenzo \
lui envoie. Faites que chacun ait le sien. Vous direz à Carlo Aldo-
brandini que ses vaisselles sont cuites et que je les lui enverrai
bientôt.
« Le 26 septembre 1521 à Caffaggiolo.
« J.-F. taffi. »
Le texte est clair et doit mettre tin à toute discussion.
D’ailleurs, si nous interrogeons les faïences elles-mêmes, aucune
des signatures que l’ony a rencontrées et que nous connaissons pour les
avoir relevées nous-mêmeoupour en avoir vu les fac-similés, et que les
1. Ce Laurent est le frère aîné de Côme. Le domaine de Caffagiolo jusque-là
indivis lui échut à la mort de son frère.