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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 2
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Wickhoff, Franz: Les écoles italiennes au Musée impérial de Vienne, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0147

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132

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

et berger (n°.523), dont nous avons déjà parlé, le Joueur de tambourin
(n° 502), la Jeune -fille à la fourrure (n° 506) et enfin les portraits
d'Isabelle d'Este (n° 505), de Philippe Strozzi (n° 513), de Benedelto Varchi
(n° 507), de l'Électeur Jean Frédéric (n° 518), de Salvaresio (n° 520),
de Lavinie, de la Fille du Titien (n° 521), et de l'Antiquaire Strada (522).

Ces œuvres datent de toutes les périodes successives de la vie du
maître, depuis les premiers essais, comme la Vierge Tzigane, jusqu’aux
derniers travaux de vieillesse comme le Strada et la Nymphe et berger.
A l’exception de cette dernière peinture, toutes d’ailleurs sont si
connues, et ont été si souvent décrites dans les ouvrages tant
généraux que spéciaux traitant du Titien, que nous pouvons nous
dispenser d’en parler en détail. Bornons-nous à dire que c’est tout à
fait sans raison que le catalogue émet des doutes sur l’identité de
Benedetto Yarchi avec le modèle du portrait qui porte son nom. Il
est vrai que ce portrait ne portait aucun nom dans l’inventaire de
l’archiduc Léopold-Guillaume. Mais lorsque, à la fin du siècle dernier,
Mecheln a reconnu dans le tableau le portrait du célèbre écrivain
florentin, il n’a pu le faire sans y être autorisé par des renseigne-
ments anciens. Peut-être a-t-il découvert, sur la bordure ou sur le
dos de la toile, une inscription qui l’a ensuite mis sur la trace. Nous
possédons en tout cas le portrait de Benedetto Yarchi sur une
médaille de Domenico Poggini (Armand, I, 259, n° 30), et nous y
retrouvons les mêmes traits que dans le tableau, comme aussi dans
la gravure sur bois qui a été faite d’après cette médaille pour le
recueil de Crasso : Degli uomini leterati (1661).

Parmi les peintures qui portent le nom du Titien, et en particu-
lier parmi les portraits, se trouvent les œuvres d’autres maîtres
éminents. Je signalerai d’abord un portrait d’homme (n° 512), qui
dénote à coup sûr l’étude de modèles vénitiens, mais qui porte aussi
la marque certaine d’une provenance flamande. Ce remarquable
tableau date encore du xvie siècle et même d’une période assez peu
avancée. Je me permettrai de suggérer à son propos le nom de l'in-
fortuné Cornelis Yischer de Gouda, qui, suivant Bolkema, s’est noyé
en 1568. Le Musée possède de lui un portrait signé qui se rapproche
beaucoup de celui dont nous parlons.

Le nombre est d’ailleurs surprenant d’œuvres des peintres fla-
mands et allemands qui sont exposées à Yienne comme des œuvres
italiennes. Elles suffiraient à elles seules pour constituer une petite
galerie et non dépourvue d’intérêt. C’est ainsi qu’on voit encore sous
le nom du Titien un petit portrait de Charles-Quint, debout et en pied.
 
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