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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 3
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Phillips, Claude: Exposition de maitres anciens a la Royal Academy
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0258

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236

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

expositions anglaises, et en voici comme d’habitude toute une série,
dont deux cependant d’aspect assez douteux. Les plus beaux sont
un Paysage avec ruines (à l’honorable M. Baillie Hamilton) et un
Paysage avec vaches (au marquis de Bute).

Signalons parmi les Reynolds deux toiles exquises et, — chose
bien rare chez lui, — d’une conservation parfaite, provenant de
Manchester House : ce sont les portraits, en buste seulement, de
Lady Elizabeth Seymour et de la Comtesse de Lincoln. Une ravissante
étude d’un réalisme fort mitigé est cette Jeune fdle dessinant (à Mme la
baronne Burdétt-Coutts), qui n’est autre chose que le portrait fan-
taisiste d’un modèle préféré du maître. Les trois portraits de Gains-
borougli hantent le spectateur par cette étrange et fiévreuse vivacité
du regard, qui lui était propre. Ce sont, hélas! dans leur état actuel,
des revenants pâles et exsangues, mais néanmoins des revenants
qu’on revoit avec plaisir. Romney brille surtout avec la célèbre
toile Lady Russell tenant son enfant devant un miroir (à sir George
Russell), — une de ses œuvres les plus accomplies, — et ce ravissant
portrait, Miss Close (au révérend sir F.-L. Currie), qui fait en cette
occasion son début à Londres, et que convoitent déjà les collection-
neurs millionnaires. Rarement on a autant admiré Hoppner que
dans ces trois jolis portraits de Miss Judith Beresford, Miss Frances
Beresford et Mrs Martin, où son élégance rappelle en même temps
celle de Reynolds et de Romney. Voici encore une célèbre toile,
Sir Walter Scott par Raeburn (à Mme la baronne Burdett-Coutts),
qu’on avait déjà vue à la Guelph Exhibition. L'imposant et poétique
paysage de Turner, Les Vendanges à Mâcon, date de 1803, et le montre
fortement sous l’influence de Claude Lorrain ; beaucoup moins con-
nue est une suave et exquise page appartenant aussi à la seconde
manière, intitulée Paysage dans les Apennins. Je ne puis à mon regret
m’arrêter à décrire en cette occasion les tableaux de Allan Ramsay,
Zoffany, Crome, Constable, Callcott, Landseer, John Phillip, J.-F.
Lewis, et autres.

Il convient cependant de dire un mot des quatre groupes isolés
d’aquarelles, qui montrent avec leurs rares mérites et aussi avec leurs
imperfections techniques un côté spécial de l’art anglais de ce siècle.
Voici d’abord une série de vingt-neuf dessins à l’aquarelle de
William Blalce, ce rêveur de rêves apocalyptiques, ce poète et
peintre qui ne fut ni dans l’un ni dans l’autre de ces deux arts qu’un
praticien bien imparfait, mais qui sut néanmoins racheter ses
imperfections et ses ridicules p'ar des éclairs de génie. Ces illus-
 
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