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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 4
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Mazerolle, Fernand: L' exposition d'art rétrospectif de Madrid, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0334

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EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE MADRID.

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décorée de clous de bronze et de marteaux à tètes de lions, a été
apporté de la cathédrale de Séville. Le fond offre l’aspect d’une
marqueterie; en bordure court une inscription en lettres gothi-
ques. C’est une œuvre des plus fines due à ces fort habiles artistes
maures, restés au service des rois d’Espagne, les mudejares'. Je ne
mentionne que pour mémoire les stalles de Ségovie (xvne siècle) et
quelques meubles de la même époque, parmi lesquels nous n’avons
pas remarqué de pièce offrant un intérêt particulier.

Une nombreuse série de plats hispano-mauresques, à reflets
métalliques, a été réunie par le Musée archéologique. Il s’en trouve
aussi quelques-uns, fort beaux, dans les vitrines de M. le comte de
Valencia et de M. d’Osma. Un grand vase à anses, du Musée archéo-
logique, rappelle singulièrement celui de l’Alhambra. Les faïences
italiennes sont fort rares à l’Exposition. Il n’y a guère à citer qu’une
buire et une salière d’Urbino, aux armes du comte de Lemus, vice-
roi de Sicile (collection de M. le comte de Valencia). Mentionnons
quelques carreaux de faïence (xve siècle) dont plusieurs portent le
nom de l’archevêque Lopez de Mendoza (collection de M. José
Villa-Amil) et une cuve baptismale en terre vernissée (xvie siècle),
appartenant à M. le marquis de Florès Davila.

Une des plus étonnantes productions des émailleurs de Limoges
du xme siècle est certainement la statue tombale en bronze de
l’évêque Maurice, fondateur de la cathédrale de Burgos, mort en
1240. Des restes d’émail se voient encore sur le coussin qui soutient
la tête. Tout le vêtement du personnage est décoré de gravures
représentant, dans des losanges, des fleurs de lis alternant avec des
châteaux, motifs d’ornementation rappelant les armes de France et
celles de Castille'2. Il paraît que ce précieux monument, autrefois
émaillé presque complètement, a perdu toute sa belle décoration,
dans un nettoyage fait avec du sable! Une autre statue tombale vient
de la cathédrale de Malaga; elle représente le fondateur de cette cathé-
drale en costume d’évêque, à moitié couché, s’appuyant sur le bras
gauche; un coussin et un livre sont placés sous ses pieds (xvie siècle).

Une belle plaque tombale du xve siècle en bronze, entièrement
gravée, qui se trouvait autrefois dans l’église de Castro-Urdiales,

t. Voir Museo espanol de Antiguedades, t. IX (1878), p. 399-420 (R. Arnador de
los Rios, Hoja de puerta mudejar conservada en la sacristia alta de la caledral de
Sevillà).

2. Cette statue tombale a été publiée dans les Monumentos arquitectonicos de
Espaha, t. I (province de Burgos).
ix. — 3' PÉRIODE.

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