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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 5
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Falize, Lucien: Claudius Popelin et la Renaissance des émaux peints, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0460

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424

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

sans doute., nous n’avons pu en découvrir aucun; mais nous verrons
tout à l’heure de quelle utilité furent ces essais pour le recommen-
cement d’un art. Wagner, un des bijoutiers-orfèvres dont le nom
mérite d’être conservé, que le duc de Luynes cite avec de grands
éloges et dont il décrit plusieurs ouvrages, AVagner, qui mourut
jeune et à qui succéda Rudolphi, Wagner paraît être celui qui fit et
monta les premiers de ces émaux. — Il eut, comme Froment-Meurice
le père, et comme toute cette génération, l’amour du romantisme. Il
avait pour collaborateur Jean Feuclières, le grand artiste ; il employait
aussi un émailleur de moindre renom, Meyer-Heine, que nous
reverrons à Sèvres et dont le fils dirige actuellement une maison de
joaillerie connue.

Wagner parait donc être le premier, qui ait essayé de faire des
sujets d’émail blanc sur des fonds d’émail noir ; Jean Feuclières,
qui modelait pour lui, a pu voir ces émaux dans son atelier.

Or, tout récemment, nous lisions dans l’étude que Burty a
consacrée à Fr.-D. Froment-Meurice, cette phrase1 :

« En 1842, s’acheva un calice pour le pape, offert par l’abbé
Combalo et payé avec le surplus d’une souscription pour une œuvre
de bienfaisance. C’était une reprise de l’emploi de ces émaux limou-
sins qui avaient donné tant de style à l’orfèvrerie sacrée. Sur le pied,
entre les groupes assis de la Foi, l’Espérance et la Charité, trois
émaux peints représentaient des scènes de l’Ancien Testament... Les
émaux du pied, écrivait Froment-Meurice, dans une note distribuée
aux membres du jury de 1844, les émaux du pied forment une double
courbe; au feu, les plaques voilent et se dérangent; pour en obtenir
trois, nous en avons perdu dix. Sont venues ensuite les difficultés de
l’ajustage; c’est une affaire de précision dangereuse à cause de la
fragilité des émaux. »

Cette note bien précise et qui sent son homme du métier, me donna
la curiosité d’aller trouver le fils du célèbre orfèvre, —c’est le plus
sympathique et le plus obligeantdemesconfrères, —etdelui demander
s’il lui restait quelques renseignements, ou mieux un dessin prove-
nant de ce calice émaillé. — « Non, me dit-il, mais j’ai deux plaques
d’émail non montées qui ont la forme de celles dont vous me parlez.
— Les sujets n’en sont pas empruntés à la Bible, bien au contraire,
mais ils peuvent vous intéresser et mon père y tenait fort. — C’est

1. Ph. Burty, Fr.-D. Froment-Meurice, argentier de la Ville. Paris, 1883,
grand in-4° (page 36), chez. Jouaust.
 
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