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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 9.1893

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Nr. 5
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Falize, Lucien: Claudius Popelin et la Renaissance des émaux peints, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24662#0468

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432

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

grâces qui rappellent la manière de son ami Hamon et de M. Fro-
ment. Yoici la reproduction d’une pochade faite à l'encre et au
pinceau. C’est: un motif de décor pour un fond de coupe. M. Gobert
garde chez lui un gracieux émail d’une tonalité très douce avec
des modelés fins. L’esquisse que nous publions n’en peut donner
qu’une idée très imparfaite.

On m’a signalé comme faite en ce temps-là, à la manufacture, une
coupe en émail de Limoges qu’avait signée Laemlin; je n’ai pas pu
savoir si cette pièce avait été seulement dessinée par cet artiste ou
s’il l’avait peinte et émaillée lui-même ; j’en doute, quoiqu’on me
l’ait affirmé, mais j’ai su qu’elle avait été longtemps conservée à
Sèvres.

Un des élèves do Laemlin qui était intimement lié avec la famille
Apoil et qui avait aussi travaillé dans l’atelier de Picot, Alfred Meyer,
fut admis à la manufacture de Sèvres en 1859, sur la recommandation
de M. Picot et de M. Lefuel. 11 entra dans le service de M. Nicole,
alors chef des travaux d’art.

Meyer avait fait un peu de tout, il était rompu aux nécessités du
travail, il connaissait, sinon l’émail, du moins la peinture sur porce-
laine. C’est lui qui peignait ces scènes de chevalerie faites pour le
commerce du bronze, qu’on a vues longtemps au Palais-Royal chez
Leroy et qui sont restées comme des types démodés; il avait aussi
fait chez Gillet et Brianchon des peintures sur lave émaillée pour
Frascati. Enfin, dans divers ateliers, il avait collaboré à des pein-
tures décoratives. C’était le fils d’un dessinateur pour étoffés, et,
détail assez curieux, c’est à M. Guichard, le fondateur de l’Union
centrale et son premier président, que le père d’Alfred Meyer avait
cédé son fonds et sa clientèle quand, en 1835, il partit pour Mulhouse,
où l’appelait M. Kœchlin.

Alfred Meyer fut donc engagé à Sèvres, mais il n’y fit guère que
des travaux de décoration sur porcelaine. M. Régnault était au cou-
rant des essais d’émail sur cuivre que Meyer avait tentés chez ses
amis M. et Mme Apoil. Ces essais consistaient dans l’emploi de paillons
et d’émaux translucides, mais cela ne convint pas à la direction et
les applications qu’on avait projeté de faire à l’atelier furent différées.
Meyer ne put donc continuer ses travaux qu’en dehors de la manu-
facture, mais M. Riocreux l’encouragea. Salvétat lui fournit la série
complète des émaux qu’il avait trouvés et lui communiqua ses for-
mules. Il se procura chez Nocus les émaux qu’employaient les émail-
leurs du commerce et, en les mélangeant, composa des tons nouveaux.
 
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