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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 4
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Reymond, Marcel: La sculpture florentine au XIVe et au XVe siècle, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0342

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328

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

tout ce que l’on pourrait concéder à M. Schmarzow. Il me paraît
impossible de supposer que l’œuvre 11e soit pas tout entière du
xive siècle. Jamais, avant le xive siècle, le bas-relief n’a été traité de
cette manière, avec ces personnages fortement en relief et presque
détachés du fond, avec ces dégradations, ces dispositions de figures
sur plusieurs plans et ces accessoires, arbres et rochers, si nettement
détaillés. C’est du pur xive et du xive postérieur à 1350. Une pareille
œuvre ne peut s'emplacer qu’entre Orcagna et Ghiberti; comment
M. Schmarzow peut-il en douter?

Les Fonts baptismaux du Dôme de Florence sont aussi du xive siècle,
mais leur décoration est purement ornementale. C’est une des rares
pièces italiennes de style entièrement gothique.

Tombeaux. — Au xive siècle, nous ne rencontrons à Florence
aucun monument funéraire important. Cela tient à l’état démocra-
tique de cette ville. Au xive siècle, il n’y a pas à Florence de famille
régnante ni de citoyens assez riches ou assez orgueilleux pour
élever des monuments somptueux à leur mémoire.

Au xive siècle, les monuments funéraires importants se trouvent
dans les régions d’Italie constituées monarchiquement. Milan possède
les tombes des Yisconti (1327-1329-1350) ; Vérone, celles des Scaliger
(1329-1351-1375), et Naples, celles de la famille d’Anjou (1332-1338-
1343). Le séjour des papes à Avignon a privé l’Italie du xive siècle de
tombes papales. Après le tombeau de Benoit XI, sculpté par Jean de
Pise en 1304, il faut attendre la tombe de Grégoire XI, élevée
en 1378 à Santa-Francesca-Romana.

A Florence, les tombes que nous rencontrons, sont principale-
ment des tombes d’évêques, tombes assez modestes, et les tombes
plus modestes encore de quelques citoyens florentins.

Il faut remarquer, en outre, que les tombeaux florentins remon-
tant à la première moitié du siècle 11e sont pas l’œuvre d’artistes
florentins. Cela ne doit pas nous surprendre, car nous avons vu que
les premières manifestations de l’activité florentine en sculpture ne
remontent pas au delà du campanile de Giotto (1334) et de la porte
d’André de Pise(1330).

Pendant le premier tiers du xive siècle, la prédominance artis-
tique, à Florence et en Toscane, appartient aux sculpteurs siennois.
Ces maîtres siennois, qui, par suite de la décoration de leur cathé-
drale, étaient devenus d’habiles tailleurs de pierre, ces maîtres qui,
en dehors de la décoration de leur cathédrale, ne paraissent pas avoir
eu d’autre occasion de déployer leur activité dans leur propre ville,
 
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