Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Reymond, Marcel: La sculpture florentine au XIVe et au XVe siècle, 2
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0341

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA SCULPTURE FLORENTINE.

327

On comparera avec intérêt le relief de Florence arec un autre
relief du trésor de Monza, sculpté en 1396 par Mathieu de Campi-
lione, bas-relief qui représente peut-être comme celui de Florence le
Couronnement cle Charles IV. Dans les deux reliefs, les figures de
l’empereur ont quelque analogie1 2.

Le xive siècle est à Florence le siècle des grands travaux d’archi-
tecture et avant de décorer l'intérieur des édifices, avant de songer
au mobilier, on s’occupe surtout d’orner le monument lui-même;
c’est pourquoi nous n’avons presque rien à signaler comme mobilier
religieux.

Aucune chaire n’a été construite au xive siècle.

Il faut nous contenter de deux candélabres pour le cierge pascal,
de Sainte-Marie-Nouvelle, composé d’une colonne torse avec
enroulements de feuillages au milieu desquels jouent de petits
enfants nus, travail de style nerveux et à grand effet, et un autre
candélabre de style plus fin, le candélabre du Baptistère, qui
remonte aux premières années du xive et pour certaines parties
au xiii6. Il consiste en une mince colonne ornée de petits bas-reliefs
qui porte sur un lion et qui est surmontée par un ange tenant le
chandelier.

Bien plus importants sont les Fonts baptismaux du Baptistère,
pièce de premier ordre, très bien conçue au point de vue architec-
tural et d’un effet décoratif très puissant. Ils sont ornés de six bas-
reliefs représentant les baptêmes célèbres : Saint Jean baptisant le
peuple, Saint Jean baptisant le Christ, le Christ baptisant les apôtres, le
Christ baptisant saint Jean, le Baptême des enfants, Saint Sylvestre bapti-
sant Constantin.

Récemment, M. Schmarzow, un critique très ingénieux et très
hardi dans ses hypothèses, a cherché à démontrer que les bas-reliefs
de ces Fonts baptismaux appartenaient à deux époques différentes, et
que, sur six bas-reliefs, quatre étaient très sensiblement antérieurs
à la date 1371 gravée sur Lun d’eux3.

En admettant que dans ces bas-reliefs il y ait encore quelque
chose d’archaïque, par exemple un souvenir du style byzantin dans
le pli des étoffes, en admettant même, ce que je n’ai pu suffisamment
contrôler, qu’il y ait deux manières différentes dans ces reliefs, c’est

1. Ce bas-relief a été gravé dans le Bulletin monumental (année 1883, p. 240);
article de M>'r Barbier de Montault sur le Trésor de Monza.

2. Archivio slorico dell'Arte, An. Il, fasc. VIII.
 
Annotationen