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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 4
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 14
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0359

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

34 i

dessus de porte en fer forgé (xvme siècle) de l’Hôtel de Strasbourg,
n° 50; l’escalier cà rampe de fer, les boiseries intérieures et la façade
(Louis XYI) delà maison occupée par le serrurier Sterlin-Bricard ; la
façade (Louis XIV) de la maison portant le n° 25; le beau portail à
consoles et à mascaron de Dhôtel Gomot, occupé par la maison de tapis
Hamot, ainsi que les anciens salons dorés de l’hôtel Delacour-Des-
chiens (n° 104), convertis en restaurant et modernisés.

La maison syndicale des agents de change est installée dans la
rue de Ménars (n° 4), presque à l’angle de la rue Richelieu, dans
un grand hôtel qui, après avoir appartenu à la famille de Ménars,
fut acquis par le trésorier Boutin. Mais le syndicat s'y trouve trop à
l’étroit et l'ancienne demeure est condamnée. Iiàtons-nous d’en
décrire les boiseries avant qu’elles aient été enlevées par les mar-
chands, pour les envoyer peut-être à l’étranger. lia pièce la plus
importante est un salon du rez-de-chaussée de proportions grandioses
dont les principaux motifs sont des glaces entourées et subdivisées
par dés branches de palmier en bois sculpté, décoration monumen-
tale, dont les détails un peu surchargés se retrouvent dans les des-
sinsi.deM. Pineau qui l’a exécutée1. Les serrures et les espagnolettes
qui sont encore en place sont de beaux modèles du style Louis XV.
Un petit boudoir voisin offre le même décor, mais l’œil se repose
mieux sur ses lignes harmonieuses et moins tourmentées. Dans
l’ancienne, salle à manger convertie en bureau, on a oublié un buffet
à consoles du xvin0 siècle. Il en est de même de l’escalier à rampe
en fer, ainsi que des grandes consoles et des clés de voûte à masca-
rons qui se voient sur la façade de la cour.

Dans la section de la rue Vivienne qui regarde le jardin de la
Bibliothèque nationale, auprès de remplacement de l’ancien hôtel
de Colbert, plusieurs maisons portent les caractères de l’art de
Louis XIV. Au n° 10, c’est un marteau de porte en fer forgé, l’un des
mieux travaillés qui se soient conservés à Paris. Le n° 18 est annoncé
par une porte de grand style à vantaux ornés de têtes de lions
et surmontés de bas-reliefs d’enfants jouant avec des sangliers.

Nous présumons que l’hôtel de Talaru, bien qu’il fût situé dans la
rue Richelieu, avait une sortie sur la rue Vivienne. Dans cette
dernière partie, aujourd’hui séparée de la première, figurait un salon
complet de l’époque de Louis XVI, dont les quatre grands panneaux,
admirablement sculptés, étaient ornés de médaillons ovales offrant

1. Emile Biais, Les Pineau, artistes ornemanistes.
 
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