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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 6
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Hermant, Jacques-René: L' art a l'exposition de Chicago, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0464

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L’EXPOSITION DE CHICAGO.

447

Cela tient, croyons-nous, à ce que le point de départ est mauvais.
Faire du palais de l’Administration un dôme de proportions supé-
rieures à celles du Panthéon, sous prétexte d’y donner des fêtes, qui
d’ailleurs n’y ont jamais eu lieu, c’est se condamner à rejeter les
bureaux dans des annexes que l’on sera bien forcé d’étendre de façon
à y trouver quelque place. De là, ces quatre pavillons d’angle qui,
voulant épauler la partie centrale, finissent par Fécraser tellement
que les entrées pratiquées dans ses axes ont l'air d’être au fond
d’une impasse. C’est en outre donner aux soubassements une impor-
tance et un développement vertical tels que la haute colonnade qui
enveloppe le dôme n’arrive plus à les dominer.

Est-ce bien la faute de l'artiste, auquel on a posé un problème
insoluble? Nous ne le croyons pas et nous pensons même qu’il y en a
peu parmi les plus habiles qui s’en fussent mieux tirés.

La seule critique qu’il nous semble possible de lui adresser est
relative à la partie supérieure de la coupole. Pourquoi ne l’avoir pas
terminée par un campanile, un pinacle, un épi quelconque, qui arrête
la ligne et en souligne le sommet? On éprouve une sensation étrange
de non fini, dont il est impossible de se défendre et que tous les
raisonnements du monde n’arrivent pas à expliquer.

Si c’est un essai, pour faire autrement que nos devanciers, que
M. Hunt nous excuse de lui dire franchement qu’il n’est pas heureux.

Ce serait fatiguer nos lecteurs, qui déjà n’ont peut-être pas manqué
de trouver un peu aride cette longue étude des principaux monuments
de la World’s Fair, que de passer en revue les unes après les
autres les innombrables constructions qui s’élèvent de tous côtés :
Palais des Etats d’Amérique, pavillons des nations étrangères et
d’un certain nombre de grands industriels, villages autrichiens,
allemands, irlandais, turcs, dahoméens, etc., qui se succèdent au
milieu de l’immense surface des parcs, dans lesquels il faut une foule
de sept cent mille personnes pour que l’on s’y écrase un peu.
Nous signalerons donc seulement en passant la belle coupole de
verre demi-sphérique de l’exposition d'horticulture, dont l’auteur,
M. Y. L. B. Jenney, a su tirer un excellent parti, que gâtent un
peu les mauvaises proportions des pavillons d’entrée et la déplorable
exécution d’une frise en bas-relief, aussi haute que les arcades
qu’elle couronne.

Nous ne manquerons pas aussi de reconnaître au passage le palais
des Beaux-Arts que tous les élèves de l’Ecole ont vu défiler sous leurs
 
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