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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 6
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Hermant, Jacques-René: L' art a l'exposition de Chicago, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0477

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460

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

derniers des sacrifices qui eussent rapidement absorbé leurs res-
sources.

Toutefois quelques pays, parmi lesquels il convient de placer tout
à fait au premier rang la France, ont réussi à présenter des ensembles
d’un bel aspect.

Notre section française compte environ cent cinquante œuvres,
presque toutes de premier ordre, de Dubois, Faiguière, Barrias, Cain,
Frémiet, Chapu, Mercié, Marqueste, Saint-Marceaux, Idrac. Moreau -
Yauthier, Rodin, Verlet, Puecli, etc., auxquelles viennent s’ajouter
les magnifiques collections que le Musée de sculpture comparée
envoie au M usée de F « Art Institute » et qui, après avoir figuré à
l’Exposition de Chicago, resteront en Amérique pour former la base
d’une collection complète de l’Histoire de la sculpture.

Est-il nécessaire de dire que cette création répond, en Amérique,
au besoin de former petit à petit le goût du public et de lui faire appré-
cier les services que peut rendre la sculpture pour la décoration des
monuments et des habitations? On fonde sur elle de grands espoirs et
tout fait supposer qu’ils se réaliseront promptement. En tous cas,
c'est un exemple de plus de la décision, de l’énergie et de l’intelli-
gence avec lesquelles l’Amérique sait, lorsque cela est utile, faire les
plus grands sacrifices pour fournir à ses enfants les moyens d’ins-
truction que le pays n’est pas assez vieux pour leur offrir par lui-
ra ème.

Quand nous aurons encore signalé quelques statues des empereurs
Guillaume F1- et Guillaume II ainsi qu’une série de bustes du prince de
Bismarck et du maréchal de Moltke dans la section allemande où
l’on retrouve Baerwaldt, Begas, Brutt, Otto, Scliott et Toberentz ;
quand nous aurons signalé dans la section belge Yan der Straeten, Des
Enfans et Paul Vigne ; quand nous aurons constaté la froideur et
l’ennui qui régnent dans la section anglaise de sculpture et l’aga-
çante recherche du défait des marbres commerciaux d’Italie, nous
aurons à peu près tout dit sur la statuaire.

Aussi notre triomphe en sculpture est-il complet et incontesté. Nos
envois, par leur nombre, ont été de beaucoup supérieurs, même à
ceux des Etats-Unis; quant à leur qualité, ce serait faire injure aux
maîtres de notre sculpture moderne que de chercher à établir une
comparaison entre leurs chefs-d'œuvre et les travaux d’élèves que
l’Amérique a mis sous nos }*eux.

En somme, comme nous le disions en commençant, l’Exposition des
 
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