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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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Kleinclausz, Arthur: Un atelier de sculpture en Bourgogne à la fin du Moyen Âge: l'atelier de Claus Sluter
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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0141

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122

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

I

L’hôtel des imagiers des ducs de Bourgogne était situé au centre du
vieux Dijon, dans la partie qui se nommait anciennement le Castrum,
au xive siècle le Château, et où se trouvait également le palais ducal.

Au sud de celui-ci s’étendait un vaste terrain, recouvert de mai-
sons dont les unes étaient liées ensemble, les autres séparées par
des terres vagues et des jardins. Parmi ces maisons, quelques-unes
appartenaient à des particuliers ; mais le noyau principal était con-
stitué par ce que nous appellerions les ministères ou, plus exactement,
les bureaux : la chambre des Comptes, la chancellerie, le bailliage. On
les considérait comme faisant partie de l’hôtel ducal, dont une simple
ruelle les séparait; on disait couramment « la maison de la chambre
des comptes en l’hôtel ducal ». La chambre des Comptes, bâtie sur
remplacement du tribunal actuel de première instance, y était, en
effet, le bâtiment principal. La limite extrême du quartier était for-
mée par une rue qui porte aujourd’hui les noms de rue Amiral-Rous-
sin et de l’Ecole-de-droit, et par trois hôtels importants adossés aux
vieilles murailles romaines : la maison du Singe, c’est-à-dire l’hôtel
de ville avec les prisons, — l’hôtel de la Trémoïlle, résidence de
Gui de la Trémoïlle, grand chambellan de Philippe le Hardi, —
et l’hôtel de la Vicomté ou de Pontailler, qui devint plus tard la
commanderie de la Madeleine et qui était autrefois habité par les
vicomtes de Dijon.

La « maison de Claus », pour employer une expression qui se ren-
contre dans les Archives, était attenante à celle des Comptes. La rue
l’isolait complètement des hôtels de la Trémoïlle et de Pontailler,
tandis qu’un simple mur de jardin la séparait de la Chambre où
opéraient messieurs les receveurs h

Lille, 1886, 3 vol. in-4°; — Monget, La Chartreuse de Dijon d'après les documents des
archives de Bourgogne. Montreuil-sur-Mer, 1898-1901, 2 vol..

1. La position de la maison est marquée par plusieurs comptes, où il est dit
qu’elle est « as-ise à Dijon du costé de la maison de la Chambre des Comptes
de mondit seigneur » (Arch. dép. Côte-d’Or, B 4429, folio 25; B 4431, folio 32;
B 4435, folio 35). — Ce renseignement est complété par deux autres : Arch. dép.
Côte-d’Or, B 4435, folio 35, il est queslion d’une « petite salle qui joint à la
Chambre de Comptes »; Arch. municipales de Dijon, L 133, folio 163, l’emplace-
ment de l’hôtel est indiqué « vers la prison ». —En mai 1393 est reconstruite une
partie du mur de clôture de la chambre des Comptes « qui estoit cheuz », savoir
« un pan assis d’autour le jardin de ladite Chambre du cousté des maisons ou
demeure Claus Celustre » (Arch. dép. Côte-d'Or, B 4440, folio 46).
 
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