UN PORTRAITISTE PETIT-RUSSIEN AU TEMPS DE CATHERINE II
DM1TRI-GRIGORÉVITCH LÉVITSKI1
( PR R M I E R ARTICLE)
e nom de Lévitski, je n’ai pas besoin
de le dire », écrivait Paul Mantz ici
même en 1802, en notant l’impression
que lui avaient faite des portraits en-
voyés à l’exposition de Londres, « le
nom de Lévitski manque dans tous les
dictionnaires. » Il le trouverait aujour-
d’hui, suivi d’une courte notice, dans
le Dictionnaire de Siret et dans la
Grande Encyclopédie; il pourrait le
rencontrer dans un article de M. Alfred Rambaud2 et dans une note
du livre de M. Maurice Tourneux : Diderot et Catherine 7/; sa curio-
sité, pensons-nous, demeurerait insatisfaite. La faute, pour une
part, en doit revenir à la critique russe, qui, trop absorbée par des
préoccupations de moment et d’école, souvent intransigeante, n’était,
jusqu’à ces derniers temps, guère mieux renseignée sur un des
peintres les mieux doués qu’ait eus la Russie au xvme siècle qu’on
1. Voir deux études biographiques de M. B. Gorlenko, et le premier volume
de La Peinture misse au xvjne siècle (Rousskaia jivopis v xvm véké), de M. Dia-
guilev, consacré à Lévitski. Nous remercions très cordialement M. Diaguilev
d’avoir mis à notre disposition les belles reproductions qu’il a fait faire
d’après les portraits de Lévitski avec la notice qu’il a écrite pour chaque œuvre,
et M. Gorlenko de nous avoir communiqué ses deux éludes, dont la dernière
sur épreuve. Cette étude figure aujourd’hui dans le livre de M. Diaguilev.
2. Catherine II et ses correspondants français (Revue des Deux Mondes, 1877,
p. 570).
DM1TRI-GRIGORÉVITCH LÉVITSKI1
( PR R M I E R ARTICLE)
e nom de Lévitski, je n’ai pas besoin
de le dire », écrivait Paul Mantz ici
même en 1802, en notant l’impression
que lui avaient faite des portraits en-
voyés à l’exposition de Londres, « le
nom de Lévitski manque dans tous les
dictionnaires. » Il le trouverait aujour-
d’hui, suivi d’une courte notice, dans
le Dictionnaire de Siret et dans la
Grande Encyclopédie; il pourrait le
rencontrer dans un article de M. Alfred Rambaud2 et dans une note
du livre de M. Maurice Tourneux : Diderot et Catherine 7/; sa curio-
sité, pensons-nous, demeurerait insatisfaite. La faute, pour une
part, en doit revenir à la critique russe, qui, trop absorbée par des
préoccupations de moment et d’école, souvent intransigeante, n’était,
jusqu’à ces derniers temps, guère mieux renseignée sur un des
peintres les mieux doués qu’ait eus la Russie au xvme siècle qu’on
1. Voir deux études biographiques de M. B. Gorlenko, et le premier volume
de La Peinture misse au xvjne siècle (Rousskaia jivopis v xvm véké), de M. Dia-
guilev, consacré à Lévitski. Nous remercions très cordialement M. Diaguilev
d’avoir mis à notre disposition les belles reproductions qu’il a fait faire
d’après les portraits de Lévitski avec la notice qu’il a écrite pour chaque œuvre,
et M. Gorlenko de nous avoir communiqué ses deux éludes, dont la dernière
sur épreuve. Cette étude figure aujourd’hui dans le livre de M. Diaguilev.
2. Catherine II et ses correspondants français (Revue des Deux Mondes, 1877,
p. 570).