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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
11 février 1405 *, le frappa debout, comme il avait vécu, en travailleur
infatigable et persévérant.
Claus Sluter a eu la rare fortune d’être apprécié par tous ceux
qui l’ont employé et connu. A nul plus que lui le duc de Bourgogne
n’accorde de gratification « pour les bons services qu’il luy a fait
chascun jour et espère qu’il fera au temps à venir2 ». Pour ses
contemporains comme pour Michel Colombe, il fut « le souverain
tailleur d’images », et rien ne prouve mieux la légitimité de sa ré-
putation que l’histoire de cet atelier où il a passé vingt ans de sa
vie, cinq comme ouvrier et quinze comme maître, qu’il a tiré d’un
monceau de ruines, fait pour lui et — nous pouvons le dire — à
son image, dont il a été l’architecte et l’àme, et qui ne lui a guère
survécu.
A. KLE1NCLAUSZ
1. Monget, op. cit., p. 373.
2. Dehaisnes, op. cit., t. [I, p. 690, 696, 726, 793.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
11 février 1405 *, le frappa debout, comme il avait vécu, en travailleur
infatigable et persévérant.
Claus Sluter a eu la rare fortune d’être apprécié par tous ceux
qui l’ont employé et connu. A nul plus que lui le duc de Bourgogne
n’accorde de gratification « pour les bons services qu’il luy a fait
chascun jour et espère qu’il fera au temps à venir2 ». Pour ses
contemporains comme pour Michel Colombe, il fut « le souverain
tailleur d’images », et rien ne prouve mieux la légitimité de sa ré-
putation que l’histoire de cet atelier où il a passé vingt ans de sa
vie, cinq comme ouvrier et quinze comme maître, qu’il a tiré d’un
monceau de ruines, fait pour lui et — nous pouvons le dire — à
son image, dont il a été l’architecte et l’àme, et qui ne lui a guère
survécu.
A. KLE1NCLAUSZ
1. Monget, op. cit., p. 373.
2. Dehaisnes, op. cit., t. [I, p. 690, 696, 726, 793.