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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
par-dessus les humbles toits de chaume des habitations ouvrières.
Dans l’armée, ils servaient à cheval, et la langue française qu’ils
Les prêtres et les moines mendiants, qui
avaient donné au peuple le sentiment de la
dignité humaine, contribuèrent, involontaire-
ment peut-être, à répandre le mépris et la haine
du riche. /
[filiam pciuperis) pour en faire leur maîtresse !
Cette haine du riche qui caractérise le xme siècle devait amener
une révolution. Celle-ci éclata en 1280, et pour la
première fois nos villes flamandes furent témoins
de ces combats de rues qui devaient se répéter si
fréquemment au xive siècle.
les puissants2.
Le patricien orgueilleux, voulant imiter le chevalier, est repré-
senté par un singe qui a enfourché un paon, oiseau dont on connaît la si-
vêtu de sa cotte d’armes, l’épée au côté, trembler, plein d’effroi,
devant un lièvre qui débouche soudain et se dresse devant lui.
Au folio 30 du même manuscrit, le lièvre (le faible) sonne du
1. Conservé à la Bibliothèque royale de Bruxelles, section des manuscrits.
2. Voir notre mémoire déjà cité : Le genre satirique dans la peinture fla-
affectaient de parler, les isolait plus encore du
« commun » [t’Gemene] qui les jalousait.
FIG. 7
Quelle indignation ne devait pas soulever
parmi eux l’impunité dont jouissaient les patri-
ciens qui, par exemple, d’après la Keure de
Gand, pouvaient enlever la fille d’un pauvre
Le Petit Psautier dit de Gui de Dampierre, de la
Bibliothèque de Bourgogne, xme siècle1, contient
de nombreuses satires animales où nous voyons
percer cette haine et ce mépris pour les riches et
FIG. 8
FIG. 9
gnification sym-
bolique (fig.7). Il
se couvre de son
écu,et de sa lance
semble vouloir
menacer le ciel.
Nous le voyons
plus loin (fig. 8),
mande.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
par-dessus les humbles toits de chaume des habitations ouvrières.
Dans l’armée, ils servaient à cheval, et la langue française qu’ils
Les prêtres et les moines mendiants, qui
avaient donné au peuple le sentiment de la
dignité humaine, contribuèrent, involontaire-
ment peut-être, à répandre le mépris et la haine
du riche. /
[filiam pciuperis) pour en faire leur maîtresse !
Cette haine du riche qui caractérise le xme siècle devait amener
une révolution. Celle-ci éclata en 1280, et pour la
première fois nos villes flamandes furent témoins
de ces combats de rues qui devaient se répéter si
fréquemment au xive siècle.
les puissants2.
Le patricien orgueilleux, voulant imiter le chevalier, est repré-
senté par un singe qui a enfourché un paon, oiseau dont on connaît la si-
vêtu de sa cotte d’armes, l’épée au côté, trembler, plein d’effroi,
devant un lièvre qui débouche soudain et se dresse devant lui.
Au folio 30 du même manuscrit, le lièvre (le faible) sonne du
1. Conservé à la Bibliothèque royale de Bruxelles, section des manuscrits.
2. Voir notre mémoire déjà cité : Le genre satirique dans la peinture fla-
affectaient de parler, les isolait plus encore du
« commun » [t’Gemene] qui les jalousait.
FIG. 7
Quelle indignation ne devait pas soulever
parmi eux l’impunité dont jouissaient les patri-
ciens qui, par exemple, d’après la Keure de
Gand, pouvaient enlever la fille d’un pauvre
Le Petit Psautier dit de Gui de Dampierre, de la
Bibliothèque de Bourgogne, xme siècle1, contient
de nombreuses satires animales où nous voyons
percer cette haine et ce mépris pour les riches et
FIG. 8
FIG. 9
gnification sym-
bolique (fig.7). Il
se couvre de son
écu,et de sa lance
semble vouloir
menacer le ciel.
Nous le voyons
plus loin (fig. 8),
mande.