DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Maeterlinck, Louis: La satire animale dans les manuscrits flamands
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LA SATIRE ANIMALE FLAMANDE
159
deux miniatures d’un Livre cl'Heures 1 conservé au British Muséum
(Harley, manuscrit n° 6563).
Dans la première (fig. 21) nous voyons
des rats (le peuple) enfermés dans un
refuge fortifié devant lequel un chat d’im-
portance (un prince) a mis le siège. Déjà
nn des alliés félins, qui s’était approché
de trop près du rempart, a mordu la
poussière, écrasé par un projectile lancé
par les valeureux assiégés. L’autre chat,
établi sur une éminence, épaule son ar-
balète et leur décoche des flèches. Il porte
à la ceinture un crochet attaché à une
corde qui doit servir, soit à bander son
arbalète, soit à jeter le grappin sur le
rempart pour faciliter son assaut par
escalade.
Dans la composition suivante (fig. 22),
les rats victorieux ont pris l’offensive . ils ont mis à leur tour le siège
devant la demeure de leur puissant ennemi qui, renfermé dans son
donjon, fait pleuvoir sur eux une
grêle de pierres. Sans s’en inquié-
ter, deux rats montent bravement
à l’assaut, tandis qu’un troisième
rat manœuvre une catapulte et se
prépare à lancer, à l’aide de son
' engin, un énorme projectile.
On voit que le miniaturiste
religieux fut un partisan des rats,
à qui il donne le beau rôle dans cette lutte satirique.
C’est le même ordre d’idées quia inspiré la figure 23 empruntée
au même manuscrit.
Plus complet encore
est ici le triomphe
du faible sur ses
puissants oppresseurs,
figurés par un chien
[ '/ u/ ï_m
!
J
f|ALr7Li
to
_n
FIG. 21
I. Warnkoenig-Gehl-
dolf, Histoire de Flandre,
t. III, p. 291.
FIG. 22
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deux miniatures d’un Livre cl'Heures 1 conservé au British Muséum
(Harley, manuscrit n° 6563).
Dans la première (fig. 21) nous voyons
des rats (le peuple) enfermés dans un
refuge fortifié devant lequel un chat d’im-
portance (un prince) a mis le siège. Déjà
nn des alliés félins, qui s’était approché
de trop près du rempart, a mordu la
poussière, écrasé par un projectile lancé
par les valeureux assiégés. L’autre chat,
établi sur une éminence, épaule son ar-
balète et leur décoche des flèches. Il porte
à la ceinture un crochet attaché à une
corde qui doit servir, soit à bander son
arbalète, soit à jeter le grappin sur le
rempart pour faciliter son assaut par
escalade.
Dans la composition suivante (fig. 22),
les rats victorieux ont pris l’offensive . ils ont mis à leur tour le siège
devant la demeure de leur puissant ennemi qui, renfermé dans son
donjon, fait pleuvoir sur eux une
grêle de pierres. Sans s’en inquié-
ter, deux rats montent bravement
à l’assaut, tandis qu’un troisième
rat manœuvre une catapulte et se
prépare à lancer, à l’aide de son
' engin, un énorme projectile.
On voit que le miniaturiste
religieux fut un partisan des rats,
à qui il donne le beau rôle dans cette lutte satirique.
C’est le même ordre d’idées quia inspiré la figure 23 empruntée
au même manuscrit.
Plus complet encore
est ici le triomphe
du faible sur ses
puissants oppresseurs,
figurés par un chien
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J
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FIG. 21
I. Warnkoenig-Gehl-
dolf, Histoire de Flandre,
t. III, p. 291.
FIG. 22