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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0187

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

aussi faire rentrer dans la catégorie clés objets orientauxun médaillon en bronze,
au type de Cybèle, recueilli en Lydie, qu’a commenté M. Graillot. M. Helbig
nous fait passer en Étrurie, à l'occasion des idées nouvelles qu’il développe sur
le currus du roi romain. C’està la civilisation étrusque également que M. Michon
rapporte un vase et des bijoux d’argent exhumés près d’Aléria en Corse.

Les études de céramique grecque sont représentées par trois articles. M. de
Ridcler a exhibé deux fragments d’amphores archaïques à reliefs, qui sont con-
servés au Cabinet des médailles. M. Pottier a tiré d’une des vitrines du Louvre
un joli petit vase du vie siècle avant Jésus-Christ, dont le goulot est modelé en
forme d’une tête de femme. Et M. Murray a choisi dans les collections du British
Muséum un charmant vase attique du v^ siècle, où sont figurées deux scènes du
dressage d’un cheval.

La sculpture grecque a pris pour elle, comme on pouvait s’y attendre, la plus
large part. M. Benndorf a publié une petite stèle funéraire qui provient de la
Lycie, et dont il faut que l’intérêt archéologique soit réel, car la valeur artis-
tique en est infime. M. Jamot a commenté un bas-relief de Thespies, où parais-
sent ensemble Déméter et Héraclès; et il y a joint une terre cuite, qui est relative
encore au culte de Déméter en Béotie. M. Perdrizeta donné une juste explication
d’un petit bas-relief archaïque du musée de l’Acropole d’Athènes, qui posait une
énigme jusqu’à présent mal résolue. M. Studniczka a élucidé, avec la plus sa-
vante pénétration, les obscurités d’un très beau relief attique des environs de
l’an 400, trouvé au Pirée et conservé au Musée national d’Athènes, sur lequel on
voit trois acteurs tragiques debout près de Dionysos à demi couché sur un lit.
Enfin, pour être tout à fait complet, je mentionnerai un article un peu mince de
M. Léchât sur les caractères du modelé du front dans les statues attiques du
ve et du ive siècle. Il reste les auteurs suivants, sur lesquels il y a lieu d’être
moins bref.

M. Collignon a publié une tête en marbre, récemment acquise par le Louvre,
qui provient d’une statue de femme voilée. Elle a été découverte à Tralles. Le
sol de Tralles nous a déjà rendu de très intéressantes sculptures antiques, et
vient encore de fournir au musée de Constantinople plusieurs grandes statues,
dont l’une est de premier ordre L La tête du Louvre, elle, n’est que de second
ordre; elle a ce genre de beauté banale et un peu froide que le respect tradi-
tionnel de l’antique fait appeler généralement une beauté « noble » ou « grave »;
aussi M. Collignon, qui ne pousse pas ce respect jusqu’à l’aveuglement, déclare
que le marbre ne saurait être antérieur au 111e siècle, voire au 11e siècle avant
notre ère. 11 est loin d’être méprisable cependant : la statue sur laquelle cette
tête s’ajustait était une figure funéraire, vraisemblablement assise, et selon
toute apparence elle reproduisait un type créé par l’art attique du ive siècle, le
type même qui avait un jour, comme le dit très justement M. Collignon, « trouvé
dans le Déméter de Cnide sa plus haute expression ».

M. Furtwaengler cherche la solution, toujours un peu indécise, de l’énigme
chronologique qui se pose au sujet du Z eus d’Ulympie. L’opinion généralement
acceptée est que le Zeus a été fait après la Parthénos et qu’il est donc postérieur
à l’année 438 avant Jésus-Christ. Mais récemment M. Wernicke avait réveillé nos

1. Ces statues seront prochainement publiées par M. Collignon dans les Monuments
et Mémoires lJiot.
 
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