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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0288

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BIBLIOGRAPHIE

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grecques jusqu’à celles de Séraphin, et les ombres chinoises, venues d'Orient.

Un dernier chapitre est consacré aux jouets scientifiques : lanterne magique,
instruments de physique amusante, jouets aimantés, jouets électriques,
ballons et parachutes, comme notre époque en crée de plus en plus et qui
néanmoins, espérons-le, ne supprimeront pas complètement, pour la joie des
yeux, ceux où la fantaisie de l’artiste peut se donner libre cours. Si, cepen-
dant, les progrès de la science envahissante devaient jamais abolir ces char-
mantes futilités, le beau livre de M. Ilenry d’Allemagne serait là, heureusement,
pour en conserver le souvenir à nos arrière-neveux; ils prendront, comme
nous aujourd’hui, le plus vif plaisir à son texte et à ses images, et les collection-
neurs de l’avenir, comme ceux de maintenant, le classeront précieusement
dans leur bibliothèque.

AUGUSTE M A R G UIL LI E R

Max Rooses : DE OUDE HOLLANDSCHE EN VLAAMSCIJE MEESTEKS
IN DE LOUVRE EN IN DE NATIONAL GALLERY1

Une trentaine de chapitres, consacrés aux maîtres hollandais et flamands,
représentés au Louvre et à la National Gallery de Londres, composent ce volume
instructif et attachant. Très connaisseur des peintres de son pays et de ceux
de la Hollande, l’auteur se montre sagace en ses observations autant qu’ingé-
nieux en ses rapprochements. Styliste brillant, il se garde, toutefois, de subor-
donner la valeur du fond au charme de la forme. Puisant aux sources les plus
sûres, M. Rooses nous renseigne sur la filiation des maîtres avec toute la préci-
sion voulue et, pour les initiés eux-mêmes, son volume sera un précieux aide-
mémoire. Il ne s’agit donc point d’un livre de pure vulgarisation. Sur les peintres
illustres, sur Rubens, en particulier, il nous procure des informations faites pour
être retenues. Plusieurs, déjà, se trouvent dans le vaste ouvrage de l’auteur sur
L'Œuvre de Rubens et ont été mises à profit par les érudits auteurs de la nou-
velle édition du catalogue raisonné du Louvre 2.

Le Louvre, donc, sous le n° 425, possède une des rares peintures de Rubens,
signées et revêtues d’une date : La Fuite de Loth. Cette création est contempo-
raine du dernier séjour de son auteur à Paris, et le critique anversois y signale
la présence d’un tout petit chien, le bichon que l’infante Isabelle avait chargé
son peintre d’apporter à Marie de Méclicis. Nous le voyons reparaître dans une
des plus belles toiles de la série des peintures de la galerie du Luxembourg,
l'Accouchement de la Reine. Ce simple détail fixe la date des peintures.

Durant le même séjour à Paris, Rubens créa le portrait catalogué jusqu’ici,
au Louvre, comme Élisabeth de France, reine d’Espagne : en réalité, observe
notre auteur, Anne d’Autriche, image dont un second exemplaire, exactement
déterminé, appartient au musée d’Amsterdam.

1. Amsterdam, Elsevier. Un vol. in-8°, de 221 p., illustré de 32 gravures sur bois.

2. La Peinture en Europe : Le Musée national du Louvre, par Georges Lafenestre et
Eugène Richtenberger. Nouvelle édition [1902], Paris, Société française d’éditions d’art;
in-8°, ill. de 100 reprod.
 
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