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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 29.1903

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https://doi.org/10.11588/diglit.24811#0475

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BIBLIOGRAPHIE

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ce dernier ait imprimé en 1493 le Chevalier délibéré d’Olivier de la Marche, avec
des figures sur bois, presque au trait, à peine ombrées, d’un dessin remarquable.
On les croit de Pierre le Rouge ou de l’artiste qui travailla pour lui. Elles avaient
paru, en 1488, dans une édition du même ouvrage de Yérard
et repassèrent en partie dans Y Arbre des Batailles en 1493,
toujours pour Yérard. A citer encore la Nef des folz du
monde, de 1497, avec des illustrations variées et amusantes,
dont un exemplaire sur vélin, que possède la Bibliothèque
Nationale, a été enluminé par Yérard.

Étienne Jehannot a plus d'importance. Il édita plusieurs
livres dont les illustrations étaient copiées sur celles de
Pigouchet, mais sans les bordures. Vérard eut recours à
ses presses, comme à celles de la plupart des imprimeurs
de son temps, et c’est pour lui probablement qu’il imprima
les Heures de Notre-Dame, en vers, les Heures à Vusage de
Rome (1497) et, avec Pierre le Dru, la Faulceté d’Amours, en
vers français des plus ingénus. A l’association il faut peut
être attribuer les célèbres Grandes et Petites Heures Royales
de Yérard, et le beau livre d'Heures de 1498, bien qu’aucun
livre signé d’Étienne Jehannot ne porte une date postérieure
à 1497. Étienne Jehannot, en sa qualité de maître ès arts, était
assimilé aux ecclésiastiques et ne pouvait se marier. A sa
mort, son matériel et sa marque passèrent à le Dru.

Antoine Denidel, associé de 1495 à 1497 avec de la Barre
puis avec Robert de Gourmont, n’a guère publié que des
traités de théologie, des grammaires et des livres pédago-
giques. Son nom ne paraît plus après 1501. Thielman Kerver
(1497) se fit une spécialité de livres d’Heures dont G. Wolff
dessinait les illustrations. Ses très riches Heures à l'usage de
Rome sont de 1499. Dans un Compendium d’histoire de France,
de Robert Gaguin, composé en beaux caractères romains, il
se qualifie « le plus habile des imprimeurs ». Cet Allemand
de Coblentz était bien dans la tradition parisienne.

Le dernier des ateliers d’une certaine importance ouverts
à Paris dans les dix dernières années du xve siècle fut celui
de Nicole de la Barre, qui débuta, en 1497, par une Vie du
terrible Robert le Byable, dont on ne connaît qu’un exem-
plaire, qui est à Vienne. Il publia en 1499 une Légende
dorée en Français, de compte à demi avec Simon Vostre, au
moyen d’un matériel emprunté à Jean de Vingle, imprimeur
picard établi à Lyon, et une Vie de Sainte Régné (Sainte
Reine) avec rimes entre-croisées en rébus, dont il n’existe
qu’un exemplaire, dans la bibliothèque de M. James de Rothschild. La Barre
produisit surtout au xvic siècle et mourut en 1522.

Nous n’entrerons pas dans le détail des petits ateliers, « qui opérèrent mo-
destement avec un matériel ayant déjà servi », et qui furent tenus par Germain
Bineaut, grand donneur de coups de dague ; Antoine Chappiel, qui imprima un

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VIGNETTE TIliEE
DE LA.

;< DANSE MACABRE
DES HOMMES »
PAR PIGOUCHET
 
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