DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Michel, André: La sculpture au Musée Jacquemart-André, 2, XVIIe et XVIIIe siècles
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LA SCULPTURE AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ 65
f.-î*. houdon et daté 1779, on n’hésiterait pas à reconnaître la
main du maître dans le marbre de « la rotonde ». On connaît
d’ailleurs le modèle comme l’auteur. Nous avons là le portrait du
célèbre Louis-François Lefèvre de Gaumartin, prévôt des marchands
de Paris, qui figura au Salon de 1779 et dont l’hôpital de Lille
possède une réplique.
L’un et l’autre portent
le grand cordon de
Saint-Louis, mais le
buste de Lille n’a pas
la plaque sculptée sur
l’habit et le manteau
du marbre Jacque-
mart-André. De la
bouche entr’ouverte
au regard aigu dans le
réseau irradié des pe-
tites rides convergen-
tes, tous les détails de
la facture concourent
à mettre en évidence,
avec cette précision
nerveuse qui est la
marque du grand ar-
tiste, les traits signifi-
catifs de la ressem-
blance. Les contem-
porains ont d’ailleurs
témoigné de cette res-
semblance, la « seule
chose que l’on fût en
droit d’exiger », disait
BU«TE DE LEFEVRE DE GAUMARTIN
PREVOT DES MARCHANDS
MARBRE PAR HOUDON
(Musée Jacquemart-André, Paris-)
l’auteur des Mémoires secrets. Houdon ne demandait pas à ses
modèles d’être jolis garçons; et il n’avait pas écrit à la porte de son
atelier, comme tel portraitiste à la mode : « ressemblance et beauté
garanties ». La vérité d’abord, telle était sa devise. « Copiez, copiez
juste! » disait-il à ses élèves; mais à ces « copies » il ajoutait la
flamme de la vie intérieure.
Une délicieuse petite frise en terre cuite, de Clodion, maquette
d’un grand bas-relief de pierre célébrant le triomphe de Galatée,
XI. — 4' PÉRIODE.
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f.-î*. houdon et daté 1779, on n’hésiterait pas à reconnaître la
main du maître dans le marbre de « la rotonde ». On connaît
d’ailleurs le modèle comme l’auteur. Nous avons là le portrait du
célèbre Louis-François Lefèvre de Gaumartin, prévôt des marchands
de Paris, qui figura au Salon de 1779 et dont l’hôpital de Lille
possède une réplique.
L’un et l’autre portent
le grand cordon de
Saint-Louis, mais le
buste de Lille n’a pas
la plaque sculptée sur
l’habit et le manteau
du marbre Jacque-
mart-André. De la
bouche entr’ouverte
au regard aigu dans le
réseau irradié des pe-
tites rides convergen-
tes, tous les détails de
la facture concourent
à mettre en évidence,
avec cette précision
nerveuse qui est la
marque du grand ar-
tiste, les traits signifi-
catifs de la ressem-
blance. Les contem-
porains ont d’ailleurs
témoigné de cette res-
semblance, la « seule
chose que l’on fût en
droit d’exiger », disait
BU«TE DE LEFEVRE DE GAUMARTIN
PREVOT DES MARCHANDS
MARBRE PAR HOUDON
(Musée Jacquemart-André, Paris-)
l’auteur des Mémoires secrets. Houdon ne demandait pas à ses
modèles d’être jolis garçons; et il n’avait pas écrit à la porte de son
atelier, comme tel portraitiste à la mode : « ressemblance et beauté
garanties ». La vérité d’abord, telle était sa devise. « Copiez, copiez
juste! » disait-il à ses élèves; mais à ces « copies » il ajoutait la
flamme de la vie intérieure.
Une délicieuse petite frise en terre cuite, de Clodion, maquette
d’un grand bas-relief de pierre célébrant le triomphe de Galatée,
XI. — 4' PÉRIODE.
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