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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 11.1914

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Nr. 2
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Dorbec, Prosper: La peinture française, de 1750 à 1820, 2: jugée par le factum, la chanson et la caricature
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https://doi.org/10.11588/diglit.24888#0177

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

statue d’une puce qu’elle a sur le sein; dans une autre, Pygmalion,
sous les traits d’un vieux mari, est tout ressaisi d’ardeur pour son
laideron d’épouse qu’il vient de surprendre en costume de modèle.
On n’épargna pas non plus YAtala, dont l’éloge, dans le Journal de
l1 Empire, en un trop doctoral langage, suscita la réplique dans le
jargon poissard, emprunté au Gadet-Buteux de Désaugiers (Première
journée d’Cadet-Buteux au Salon de 1808).

Les imaginations grecques, latines, mythologiques, ont prêté à

MARS DÉSARMÉ PAR L’AMOUR ET LES GRACES
PEINTURE DE DAVID (1824)

la charge depuis le jour surtout où, ne se contentant plus de procu-
rer la parure et la mise en scène de la grâce et de la beauté, elles
ont prétendu à un caractère d’exactitude historique et de reconstitu-
tion. Ldi naturalisme vivant, varié, curieux et épris de la vie, la
chantant sous ses aspects divers, voulant parler à tous, avait beau
jeu avec de froides abstractions tristement poursuivies dans l’ombre
des ateliers, voire à la lumière de la lampe comme dans l’atelier
de Girodet. Mais entendons-nous : il est un goût de l’antique contre
lequel l'assaut du naturalisme eut été impuissant, auquel il ne
s’attaqua pas du reste, qu’au contraire il fortifia de son propre
 
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