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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 12.1882

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12mc ANNEE. — N° 577

PARIS ET DEPARTEMENTS : 18 CENTIMES LE NUMERO

30 avril 1882.

REDACTION

81, rue des Petits-Champs, 81

PARIS

ABONNEMENTS

ARIS ET DÉPARTEMENTS

Un aa....... « &• >

Six mois..... 4 »

Trois mois... * »

ADRESSE*

Lettres et Mandats à M. Madrx
directeur-gérant
81, rue des Petits-Champs, 81

ADMINISTRATION

81, rue des Petits-Champs, 81
[PARIS

ABONNEMENTS

PaYS DE L'UNION POS'll

On an....... ÎO fr.

Six mois..... 5 »

Trois mois... S KO

L'Agence lîwig, rue dAmboise,
est seule chargée
de recevoir les annonces
pour le 'ournal

ZIG-ZAGS

Ne bougeons plus !

Politiquement parlant, nous traversons
décidément une période d'un calme dont la
platitude fait une sérieuse concurrence à cel-
le des punaises.

Non-seulement le Parlement est en pleine
relâche, mais les électeurs lui emboîtent le
pas avec un ensemble désespérant.

Elle es> navrante, l'indifférence avec laquelle
on a procédé, il y a eu dimanche huit jours,
aux élections municipales.

Sur 18,000 électeurs inscrits, 500 à peine ju-
geaient à propos de paraître devant l'urne.

Contraindre les autres à voter, il n'y faut
pas songer.

Faudra-t-il donc aller quémander leurs suf-
frages à doinicite, — ainsi qu'on opère pour
les quêtes de bienfaisance, — ou poser des
succursales d'urnes chez les mastroquels,
comme cela se fait pour les troncs des écoles ?

Cetie malle n'est a personne, elle doit
être nous.

Il va sans dire que les opportnnistes triom-
phent de ces abstentions.

A les entendre, tous ceux qui n'ont pas voté
se sont prononcés pour eux et leur poussah.

El voilà des gens qui, l'an dernier, se fai-
saient des gorges chaudes à propos des Can-
didatures mortes.

Cela n'était pourtant pas beaucoup plus bote
que les électeurs muets 1...

la I OrC nooraphie est wn CAS
est un cas pendable

Le conseil des minisires s'est occupé naguè-
re de la perpétration d'une nouvelle loi desti-
née a réprimer les grands écarts des porCno-
graphes.

Nous avons déjà dit plusieurs fois notre fa-
çon de i enser au sujet de ces poissons de la
littérature,

Il nous dégoûtent tellement qu'il nous ré-
pugnerait de les prendre, fût-ce avec des
pincettes, pour les jeter, même dans une cel-
lule de Saint-Lazare.

Mais pourquoi les empêcher d'écrire des
ordures ?

Nul n'est forcé de les lire, et évidemment
ceux qui les collectionnent se seraient par-
faitement dépravés sans ce piment de renfort.
Ah I je sais bien que vous allez m'objecter:
Les pères de famille, désolés de voir des
papiers pareils entre les mains de leurs en-
fants l

Eh 1 fichtre ! que les pères de famille en
question surveillent leurs mioches, et, quand
ils les pinceraient avec l'Événement Parisien,
en poche, qu'ils te leur flanquent une de
ces latouilles dont ceux-ci garderaient souve-
nance.

Que diable ! ce n'est pas au gouvernement
à empêcher les jeunes potaches de se livrer
aux pratiques secrètes si vigoureusement dé-
noncées par le docteur Tissot.

aide-toi.

Triste maladie que nous avons là, compter
toujours sur « les autorités » pour nous pro-
téger contre notre propre sottise 1

Ainsi, actuellement, nombredemastroquets
et gargoltiers de la banlieue commencent à
mettre, chaque dimanche, en coupe réglée,
les parisiens assez gogos pour aller se placer
sous les suçons de ces sangsues.

Et il ne se passe peu de lundis sans que l'on se
heurte dans quelque bonhomme vous disant:

— Ah mon cher, j'ai été dincr hier au bord

i

de la Marne, à Nogent, chez un restaurateur i

qui se qualifie outrageusement de Petit Mar-

guery du crû.
Misère et compagnie ! ce que j'ai été étrillé 1
Et pas moyen de rien manger, mon cher,

pas moyen 1
Je ne comprends pas comment la police tolère

qu'on exploite le monde d'une façon pareille !

et tu n'auras besoin ni lu ciel ni du
gouvernement pour t'aider

Eh ! sacrebleu ! qui vous force à aller chez
ce res'auraleur ou chez ses émules?

Que tous les consommateurs organisent une
grève sérieuse autour des casseroles do ces
exploiteurs et vous les verrez joliment rabattre
de leur jactance.

Est-il besoin d'un cuisinier présidentiel
four les dénoncer à la vindicte publique ?

A défaut d'un Trompettes, celles de la renom-
mée ne suffisent-elles pas pour mettre de sim-
ples gâte-sauces en quarantaine?

O pauvre jieuplc français,

Gobeur,

Crédule,

Enfant, qui veux jouer au souverai' eladore
être gouverné, battu, maltraité et fouaillé...
Pauvre peuple français, que tu es bête I

Gking:-ire.

Distinguons

Dans son dernier numéro, le Triboulet pu-
bliait un article signé Gringoire.

Le Gringoire du Triboulet n'a rien de com-
mun avec le rédacteur qui signe de ce
pseudonyme au Grelot.

W. V.

BLAGUES ET GNONS

Un de nos amis nous a offert de parier dix
louis qu'il trouverait une douzaine de séna-
teurs et députés parfaitement disposés à croire
que le budget do la marine est ce qu'on appcll e
la dette flottante.

Nous n'avons pas osé risquer dix louis pour
soutenir le contraire.

X

Le Rappel nous apprend que :

Le public, qui assisté aux courses du con-
cours hippique, a été charmé de voir les offi-
ciers et les sous-officiers de l'armée prendre
part à ces cours et déployer leurs talents de
cavalier.

Pourtant on avait quelque ennui de songer
que ces concours pouvaient jusqu'à un cer-
tain point, rabaisser notre armée, quand il
s'agit pour les concurrents non d'obtenir
l'honneur d'une victoire, mais de gagner une
somme d'argent.

Pour répondre à ce légitime scrupule, le
ministre de la guerre a décidé que désormais
les officiers et sous-officiers ne pourront
prendre part aux courses de chevaux et con-
cours hippiquos que lorsque les prix à distri-
buer ne seront pas représentés par une valeur
d'argent, mais seulement par des objets d'art.

Voilà qui va, sans contredit, faire le bonheur
de pas mal de brocanteurs 1

X

La Science pour tous nous donne une Recette
pour s'assurer de la pureté du lait.

C'est simple, mais nous connaissons mieux :
Comparer la jatte suspecte avec la photo-
graphie de Veuillot.

X

Frascuello, X'espada chéri des dames espa-
gnoles, vient pour la quatrième fois, d'éire
gratifié d'un joli coup de corne par un taureau.

Nul doute que les hidalgos, dont les séno-
ras lancent à chaque course de longoureuses
œillades au beau matador, n'aient considéré
le coup de corne de celui-ci comme une juste
peine du talion I

X

SUr 2083 aspirants congréganistes qui se
sont présentés pour l'obtention du brevet de
capacité, 209 seulement ont été admis.

Et penser que, sans la suppression de la
lettre d'obédience, voilà des gaillards qui au-

raient été autorisés à apprendre aux enfants
que 2 ét 2 fait 5...
Et bien d'autres choses de plus, hélas!

x

Un journal réactionnaire se plait àcon?-talcr
que Totor, l'aiglon de Heidelberg, a toujours
le nez fourré dans un livre militaire.

Souvenez-vous en, bons électeurs.

Et ne vous laissez pas tromper quand, au
lieu de vous dire comme feu Badinguet : «l'Em-
pire c'est la paix» Toior, digne 'fils de son
père, célébrera les beautés du négoce et ter-
minera par un retentissant : L'Empire c'est la
foire.

X

Il y a des gens qui font métier d'organiser
des Dénétices pour d'autres, et qui s'empres-
sent de prélever une betite gomission sur la
recelte.

Malato, lui, n'y va pas par quatre chemins.
Il organisait un assaut a son bénéfice.
Au moins, c'est plus farce,
Ef, tout bien pesé, c'est peut-être plus
roublard 1

X

Quelques farouches démoc-socs réclament
l'expulson de l'ex-impératricc.
Voyons,citoyens, ce n'est pas sérieux.
Vous n'avez pas peur d'une vieille femme I

X

Les journaux calotins chantent la gloire
d'un nommé Gélérier, qui a jugé à propos de
passer sa nuit de noces dans une caisse de
paille, sa femme étant a côté de lui dans une
autre.

Tmles les deux heures, ils récitaient des
prières et chantaient des cantiques.
Joli divertissementl

A la rigueur, j'aurais compris coucher sur
le plancher, pour des raisons que tous les an-
ciens militaires comprendront.

Mais sur la paille, non, cela me passe. A
moins pourtant que cette paille ait clé
mise là comme aliment 1

X

Placardé dans un cabaret de Meurthe-et-
Moselle.

Il est interdit aux cafetiers, cabaretiers, dé-
bitants ou marchands de vin, de donner à
boire, laisser chanter ou jouer pendant les
oflices, les dimanches et les jours de fête
reconnus par la loi.

(Arrêté du 25 novembre 1872).

Signé : Le Préfet, A. Léguât.

Et la loi sur l'observation du dimanche qu*
a été abrogée il y a un an.

Zuze un peu mon çcr, ce que ce serait si elle
ne l'était pas 1

BURIDAN

l'on verrait des prodiges sur la terre, dans le
soleil et dans les étoiles.

On commencerait par l'enterrer et puis on
lui nommerait un successeur.

Qui?

Je ne sais pas qui ce sera, mais je sais bien
qui ce ne sera pas !

*

* *

La veuve ïiadîiigue

Bien qu'elle n'ait plus de cheveux, la veuve
Badingue a un fier toupet. Quelque accoutu-
més que soient les Marseillais aux blagues de
tout calibre, la revendication judiciaire de la
Bastide badingouinarde est un de ces combles
devant lequel il faut tirer l'échelle, une échelle
double, les échelles du Levant 1

Pendant qu'elle y est, pourquoi la veuve
Bonaparte-Montijo ne réclamerait-elle pas
Compiègne, Pierrcfonds, voire même les châ-
lcts de Vichy qu'elle était accoutumée à con-
sidérer comme sa propriété personnolle.

Si l'ex-impératricc avait apporié uu sou de
dot, en se mariant, je comprendrais qu'elle
exerçât ses reprises comme on dit au palais.
Mais elle était absolument dépenaillée quand
l'ami de Miss Howard a rompu ses amours
anglaises pour courtiser l'amazone espagnole
et lui l'aire partager la fameuse liste civile de
vingt-cinq millions.

Nous saurons la semaine prochaine si les
magistrats marseillais autorisent la prise do
la Bartide l

*

* *

La grande Scie... toyenne

Les colonnes-Morris sont couvertes d'affiches
où brille le nom de la Giande Scie... Toyenne
dont, on va jouer un drame au théâtre natio-
nal des Boutfes-du-Nord dirigé par l'ex-com-
munard Lisbonne.

La pièce de Louise Michel a pour titre JVa-
dine ou Sardine je ne me souviens pas au juste.

Seulement, alors que d'ordinaire le nom de
l'auteur est plus petit que le litre de la pièce,
cette fois on a imprimé LOUISE MICHEL
quatorze fois plus gros que Nadine on Sardine.

Les répétitions de ce drame sont bien cocas-
ses. La grande Scie... Toyenne assise a l'avant-
scène, appelle tous ses futurs interprètes
Citoyen ou citoyenne. — Le «citoyen jeune
premier», le «citoyen Iraitre », la « citoyenne
duègne »... Tout Je monde est citoyen, jus-
qu'au « citoyen souffleur» ét au« citoyen ma-
chiniste ».

Au sortir de la dernière répétition M. Lis-
bonne, le « citoyen-directeur » a gallamment
offert un « citoyen bouquet » à la vielle to-
quée.

Louise Michel — cette femme a tous les dé-
fauts — a immédiatement perpétré cet horri-
ble calembour.

— Bien que je ne sois ni portugaise ni roya-
liste, c'est la première fois que je trouve les
fleurs de lis bonnes.

*

* *

Et Lioison parlait toujours

GAZETTE DE M0NTRET0UT

Si M. Grévy mourait...

Si M. Grévy lit Paris il doit s'écrier comme
Péponnet des Faux Bonshommes : « Mais on ne
parle que de ma mort là-dedans ! »

En effet, M. Charles Laurent, plus Gambct-
tiste que Gambetta, s'amuse chaque soir à
reprocher à notre président, d'uvoir laissé par-
tir M. de Freycinct sans un vote qui le ren-
versât et de l'avoir fait rentrer au pouvoir sans
un vote qui l'y rappelât. Puis il s'imagine de
jouer le rôle de croque-mort politique et d'es-
compter la mort d'Albert 1e'' qui, Dieu merci,
n'est pas prêt d'avah r sa queue de billard 1

L'autre jour Paris imprimait carrément que
<s M. Grevy a été frappé d'un accident soigneu-
sement caché au public par sa famille et par
son entourage. »

Quel est cet accident si soigneusement ca-
ché au public? Mystère 1 Puisqu'il était en
veine d'indiscrétions je ne sais pas pourquoi
M. Charles Laurentnous tient ainsi le bec dans
l'eau.

Nous voulons connaître l'accident de M.
Grévy. Est-ce un accident de voiture ! Un
accident de chasse ! Un accident.... de sa-
gesse?

Si M. Thiers mourait a longtemps servi de
thème aux Jérémies politiques.

Eh bien I M. Thiers a rendu sa vilaine âme
au diable. Il est mort. C'est même la seule
action vraiment mentoire" de sa gredine de vie !

Qu'est-il arrivé ? On l'a remplacé pardieu !

Si M. Grévy mourait, je ne pense pas que

L'Ex-pèro Hyacinthe a fait dimanche une
conférence monstre au Cirque d'hiverll a tom-
bé Monsabré d'importance.

Victor Hugo qui assistait à la cérémonie
s'est empressé de parodier son fameux vers :

Même quand l'oiseau marche on sent qu'il a

[des ailes

en celui :

Même quand Loyson prêche on sent qu'il a

[du zèle

Emile et Gorgon ZoL&

Emile Zola, la modestie faite tome, dinait
hier au restaurant.

— Quel fromage Monsieur désire, dit le gar-
çon ?

" — De l'Emile Zola.

— Nous n'en avons pas, mais il nous reste
encore du fromage du pére de Monsieur.

— Vous dites?

— Du Gorgon... Zola !

Montreiout

GRELOTS

Bébé apprend l'histoire naturelle dans un al-
phabet illustré : La lettre B représente une
baleine.

— Où trouve- t-on les baleines? demande la
mère à son bébé.

— Mais... dans les parapluies I
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