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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 12.1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.6801#0201
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LE GRELOT

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Dix-Neuvième Siècle.

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Figaro ,....„,..........

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Gazette de France,...

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Gaz. des Tribunaux.

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Journal des Débats ..

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Moniteur universel...

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République française

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Revue des Deux-SSon.

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Times, de Londres....

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Pour 1 étranger, les demander par carte postale.

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à Paris.

Entrevue diplomatique

John Bull, nonchalamment assis sur une
ottomane, prend une tasse de thé et fume
un énorme partagas. Il frappe sur un tim-
bre.

Dickson I

(Entre un larbin habillé en Ecossais).
Milord a appelé ?

John Bull.
Le Français que j'ai fait appeler est-il là ?
Dickson.

Oui, milord.

John Bull

Qu'il entre.

Diclson disparaît et revient avec un homme de
taille ordinaire, mais solide et bien râblé.
Mise simple. C'est Jacques Bonhomme.)

John Bull.
A oh !... c'est vous, monsieur le Français ?

Jacques Bonhomme.
On le dit, milord,

John Bull.
Tous vous êtes fait un peu attendre I

Jacques Bonhomme.
C'est probablement parce que j'étais occupé
ailleurs.

John Bull, pinçant ses grosses lèvres, à part.

A oh!., ce était ioune petite impertinence...
mais nous allons voir... ce que nous allons
voir. [Haut.) Master Jacques Bonhomme, je
souis fort mécontent de vous.

Jacques Bonhomme, railleur,

Et à cause 2

John Bull.
A cause... du petit M. deBrazza.

Jacques Bonhomme.
Allons donc?

John Bull.
Et de la petite Madagascar.

Jacques Bonhomme.
Pas possible I

John Bull.

Sachez une chose : Je veux bien prendre
tout pour moi, m'adjuger tous les pays nou-
veaux, créer des petits dépôts de charbon de
terre partout pour chauffer les petits bateaux
à vapeur à moi; mais moi pas vouloir Français
découvrir pays nouveaux, créer petits dépôts
de charbon de terre et fonder petites colonies
à leur usage.

Jacques Bonhomme.
Ah ! oh !.. vous pas vouloir ?

John Bull.

No.

Jacques Bonhomme.
Et pourquoi cela?

John Bull, très hautain.
Vous interrogez môa ?.. permettez à vous
pareille audace ?

Jacques Bonhomme.
Non, on va se gêner ! ! allons faudrait voir à
me répondre un peu, !.. et plus

vite que ça!..

John Bull, complètement épaté.
Aoh 1 vous le prenez sur un ton!., eh bien,
je vous dirai, petit mangeur de grenouilles,
qu'il ne me convient pas que vous fassiez rien
sans mon permission... entendez-vous?., et
que si vous vous avisez de tirer à Madagascar
le plus petit coup de canon 1.. je ferai venir
là-bas, mes gros cuirassés avec lesquels j'ai si
bien bombardé Alexandrie et je hacherai com-
me chair à pâté vos petits canots de quatre
sous.

Jacques Bonhomme, pouffant de rire.
Ah! qu'elle est bonne!., ah! ah! ah!., non,
mais c'est que vous me la faites au plumpud-
ding!.. continuez donc, je vous en prie... con-
tinuez donc.

John Bull.

Lorsque j'ai besoin de vous, je vous emploie,
entendez-vous?et quandlesmarrons sont cuits,
je les mange. . avec un pot de bonne aie...,
mais quant à vous en laisser même les pelu-
res... ah! non, par exemple! Donc, vous allez
faire le plaisir à moa de rappeler ce petit
intrigant de Brazza, et puis Madagascar,
défense d'y parler haut... ou sans cela 1..

{Il se lève.)
Jacques Bonhomme.
Milord, voulez-vous m'accordez une faveur ?

John Bull. »
Si elle ne me coûte rien...j'y consens volon-
tiers.

Jacques Bonhomme.
Merci, milord. Maintenant soyez assez bon
pour vous rétourner... bien... écartez les bas-
ques de votre habit.

(John Bull exécute les ordres de Jacques
Bonhomme.)

A présent ne bougeons plus!., une!., deux!.,
trois !..

{Il détache à l'Anglais un effroyable coup de
pied au derrière.) Vlan!..

John Bull, rugissant.
Aoh!.. le misérable !

Jacques Bonhomme.
Voilà ma réponse. Et maintenant bien des
choses à mister Gladstone... et mes compli-
ments à madame.

Nicolas Flammèche.

BLAGUES ET GNONS

Les bons Belges, savez-vous, me feront tou-
jours rire.

Ils crient comme des sourds « aUporCnogra-
phe» chaque fois qu'un journal français passe
leur frontière.

Et je sais peu de choses porCnographiques
à l'égal des dépositions des témoins de l'affaire
Pellzer.

Charmants, n'est-ce pas, ces domestiques
qui font regarder par le trou des portes des
enfants de deux ans et vont ensuite procéder
à des constations au moins indiscrètes dans
les vases de nuit.

Est-ce que, par hasard, après la traite des
blanches, nos voisins d'outre-Quiévrain
seraient menacés de la traite des blancs.

X

Pourvu que cette manie de passer du fémi-
nin au masculin ne prenne pas brusquement
Guy de Maupassant.

Et qu'après avoir écrit Une vie, histoire d'une
femme de province, cet émule de Zola ne nous
fasse pas la môme histoire d'un homme du
Midi, depuis l'heure où s'éveille son cœur
jusqu'à sa mort.

X

D'ailleurs Zola lui-même va donner,
Ou, du moins, va vendre, passablement cher,
c'est probable,

Dans le Gil Blas, cet organe dont le vieux
père Dumont se sert avec tant de brio pour
développer la porCnographie et au besoin pour
la servir, un nouveau roman, intitulé :

au bonheur des dames

Ce régal littéraire dont les blasées abonnées
au Gil se lécheront les doigts, paraîtra un peu
avant Noël.

Sans doute histoire de faire passer quelques
ultimes bons moments aux « chers anges »
qui nous fournissent le boudin I

X

L'antipathique Andrieux a touché le peu
sympathique Ch. Laurent a la joue.

Mais là se sont arrêtés ces formidables cli-
quetis de colichemardes, qui menaçaient de
remplir de terreur le Vésinet et les échos d'a-
lentour.

Anaforge de la Tôle, comme un Deus ex-Ma-
chinà à barbe blanche s'est chargé de tout
arranger.

Delà belle voix dont il nous refusait jadis
d'autoriser nos dessins, il a prononcé grave-
ment cette sentence :

Ex-Ambassadeur de toutes les Espagnes,

Décoré après la lettre,

Ne touchez pas à VArène !

X

Arabi a été condamné à mort.
On ne l'a pas exécuté.

Sa peine a été commuée en un bannissement
perpétuel.

Gageons que, — par pure humanité, — cela
va sans dire, nos voisins s'arrangeront de
façon à ne pas faire trop souffrir cet illustre
patriote.

X

Le Bayard moderne n'est pas mort.

Et il s'est moins désintéressé qu'on ne croit
aux affaires politiques.

Pas plus tard que l'autre jour, il s'est mis
dans une colère bleue, après ces lâches de
républicains qui vont partir en guerre à pro-
pos de Madame Gascard.

— Pas lui ! nom de Dieu I qui se fourrerait
des machines pareilles sur le dos, sacré nom
de Dieu ! pour des affaires de femmes ! mille
milliards de nom de Dieu !

X

Le procès des lanceurs de Y Union Générale,
cette affaire catholique que Dieu, père et fils
et Cie plus avares que leur principal représen-
tant sur terre subventionnèrent de si peu de
bénédictions, vient de commencer.

Fâcheuse coïncidence : au même moment,
mourait M. Féray, chargé tout d'abord de
l'instruction de l'affaire.

Doigt de Dieu, qui pourait bien, cette fois,
être un simple doigt dans l'œil.

X

A ce propos, une simple remarque, que vous
avez pu faire comme moi :

— Jamais les financiers ne sont poursuivis
qu'après la ruine complète de l'établissement
qu'ils dirigent.

X

Je serais désolé qu'on vit le moindre rap-
port entre l'écho qui précède et celui qui
suit.

Mais je n'en dois pas moins à la plus stricte
vérité de le déclarer bien haut ici, à la face de
tous lé huissiers (jamais de liaison avec ces
gens-là, Roger de Beauvoir l'a dit) de France
et de Navarre :

MM. Rothschild et Léon Say ne se sont vus
jusqu'ici intenter aucune action par aucun
créancier.

X

Calotino regardant couler la Marne avec
mélancolie :

— Si encore c'était de l'eau de Lourdes. Au
moins, ça nous porterait bonheur !

X

Pour finir, une jolie coquille d'un journal
qui, parlant de cet économe (? !) d'un lycée
des colonies dit :

— Ce monsieur, s'étant permis de faire figu-
rer, sur son livre de caisse, pour 6,000 francs
d'ail dans une seule année, vient d'être appelé
à d'autres fonctions.

Gjrlngoirb.

GAZETTE DE MONTRETOUT

I,e Procès d'Arabi-Paeha.
Bouffonnerie judiciaire

E finita la commedia

Tirez le rideau, la farce est jouée I

Ce fameux procès d'Arabi qui devait durer
cinq grands mois, s'est terminé dimanche
matin en cinq minutes !

Naturellement le jugement de la soi-disant
Cour martiale était rédigé d'avance. Rédigé
d'avance, également le décret du Pharaon
Tewfîck qui a commué la peine de mort en
celle de bannissement perpétuel.

Les Anglais qui avaient commis un acte de
canaillerie inouie en livrant aux autorités
Egyptiennes, un prisonnier de guerre qui
s'était livré (ou vendu) à Lord Wolseley of
Caire, les anglais ont eu honte de leur infa-
mie et ont essayé de la réparer en mitonant
avec le Khédive la fumisterie judiciaire de
l'autre jour.

Si bien, que Gladstone et son mephisto
Charles Dilke qui viennent de proroger le Par-
lement jusqu'au 15 février pour n'avoir point
à répondre à d'indiscrètes questions, peuvent
dire aujourd'hui :

1° A ceux qui trouvent qui trouvent qu'Arabi
n'a pas été condamné assez sévèrement : « Ce
n'est pas notre faute, c'est celle de la Cour
martiale. »

2° A ceux qui trouvent que si Arabi n'était
pas coupable, on eut dû le grâcier purement
et simplement : « C'était bien notre intention
mais le Khédive n'a pas voulu ! »

De son côte le mannequin qui représente
l'Angleterre sur le trône d'Egypte, pourra en
en renversant les termes, faire absolument
les mêmes réponses.

Il faut rendre aux Anglais cet hommage
que l'idée de justice ne les abandonne jamais
complètement. Le gouvernement qui n'eût
pas demandé mieux que de supprimer Arabi
a été forcé de tenir compte du revirement
complet qui s'est fait dans l'opinion publique
en faveur de l'agitateur Egyptien. On a tenu
meetings sur meetings à Londres. Un comité
s'est formé dans le but de payer les frais du
procès « du patriote que M. Gladstone, admi-
rateur de Garibaldi, a attaqué sans déclaration
de guerre préalable. » Le banquier Blunt s'est
mis à la tête du mouvement, il a recueilli en
quelques jours plus de cent mille francs qui
ont été expédiés à M. Broadley, l'avocat
d'Arabi.

Le Khédive et sa clique ont eu peur des
révélations qu'un procès à l'anglaise, c'est à-
dire un procès par interrogatoires et contre-
interrogatoires, n'eût pas manqué de mettre
au jour. Toute cette Cour pourrie du Caire
composée d'eunuques et de Bardaches, s'est
émue et le Khédive s'est empressé de signer
la grâce d'Arabi. C'est alors qu'a eu lieu la
bouffonnerie de dimanche matin. Le ministère
public a abandonné tous les chefs d'accusa-
tions (meurtre, pillage, trahison, etc.) pour
ne garder que le chef de rébellion contre
Tewrick. Arabi s'est avoué coupable, pour la
forme, on l'a condamné à mort pour la forme
et on l'a gracié séance tenante, et des dames
présentes au procès, ont envoyé leurs bou-
quets à Arabi.

Une amnistie générale est proclamée.

Embrassons-nous Folleville I

Maintenant que va devenir Arabi ? J'ai ren-
contré l'autre jour M. John Ninet, l'ex-méde-
cins et confident du dictateur. Il prétend que
dans le cas plus que probable où Tewfick ces-
serait de plaire aux Anglais, ces derniers
d'accord avec le sultan, proclameraient Arabi
Khédive d'Egypte, de la même façon qu'ils
ont restauré (Jettiwayo en Zululand.*

En attendant, il paraît que le gouverne-
ment anglais va iaire à l'ex-rebelle, une pen-
sion annuelle de cinquante mille francs.

Pendant qu'on y est, pourquoi ne lui offri-
rait-on pas la main de la dernière fille de la
Reine, la princesse Béatrice, qui parait diffi-
cile à caser. Ce serait un moyen sûr de créer
en Egypte une dynastie Anglo-Égyptienneé

Bref, tout est terminé : les gros bonnets se
sont sucé la trompette. Quant aux soldats
égyptiens et anglais, qui se sont massacrés à
Tel-el-Kébir, il n'en est plus question. C'était
leur métier, que diantre ! Pauvres gens I mal-
heureuses veuves 1 infortunés orphelins t

Tout cela pour des altesses .
Qui vous, à peine enterrés,
Se feront des politesses
Pendant que vous pourrirez 1...

#
* *

©u'est-ce que ça prouve?

Mgr Andrieux a perforé d'un coup d'épée la
Margoulette de M. Laurent, rédacteur en chef
de Paris.

Qu'est-ce que cela prouve ?

S'en suit-il parce que « le sort des armes » a
été favorable à l'ex-ambassadeur de police,
qu'il n'a pas porté le ruban ronge avant la si-
gnature du décret qui l'a bombardé chevalier
pour services exceptionnels ?
. Ce qui me paraît amusant c'est l'interven-
tion de M. Anoforge de la Tôle, comme arbi-
tre. Anaforge qui est un jury à lui tout seul
« déclare en son âme et conscience » que Lau-
rent aura le choix des armes. Anaforge dé-
clare qu'il est inutile que M. Emmanuel Arène
entre en lice. Ces arbitrages-là sont véritable-
ment cocasses. 11 y a comme ça à Paris deux
ou trois « professeurs d'honneur » dont les dé-
cisions font loi dans le monde des duellistes.
Cassagnac,. de Pêne et Robert Mitchell vont
être jaloux de. la concurrence que leur fait
Anaforgé de la Tole. Il est vrai qu'il y a deux
sortes û'honneur : l'honneur réactionnaire et
l'honneur républicains. Les trois noms pré-
cités ne pouvaient être mis en avant par deux
républicains aussi éprouvés que MM. An-
drieux et Laurent !
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