LE GRELOT
PRIME ! i I rE
& tous les abonnés des journaux de paeis
Toute personne de la Province ou de l'un des
Pays de l'Union postale qui s'abonne ou se réa-
bonne par -l'-entreoaise de M. Madré, directeur-
gérant du Grelot, à l'un des journaux désignés
ci-âprès, a droit, sans augmentation de prix, à
un «bonnement gratuit au journal le trrelot,
savoir :
Pour un «bonnement d'un an : 6 mois au Grelot.
— — de six mois : s moi3 —
— — de 3 mois : 1 mois 1/ï —
L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants des Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
à de nombreux journaux, peuvent obtenir, indé-
pendamment de -'abonnement gratuit au GRELOT,
certains avao aces qui leur seront indiqués sur
la vue de la liste des journaux auxquels ils dési-
rent s'abonner.
PRIX D'ABONNEMENT
pour les départements :
,Un an
Art (!').............____ 120 »
Artiste (1').........U... 58 »
CîharBvari . .„......,.., 80 »
Chasse illustrée. , «.. 1.30 a
Courrier du Soir...... 40 n
Conntiiutionael....... 64 »
Défense............... 39 »
Dix-itenvième Siècle. 62 »
Droit.................. 64 »
Événement.......... 64 »
Eatnfrtte . .,........ 48 »
ffigar»................ 78 »
Fr»3ïeai« ...... ....... 58 »
fraisée avec le Journal
illustré.............. 48 »
Oarilte de Vraaee,... 66 »
Cinulois................ 64 »
Mas. de* Tribunaux. 72 »
«il Blaa.............. 60 »
IllnairatioB........... 36 »
Intransigeant......... 54 »
Journal des Iftéhats .. 60 »
Justice................ 48 »
Liberté................ 48 »
Marseillaise........... 28 »
Monde................. 45 »
Monde Illustré........ 24 »
Monde parisien....... 20 »
Moniteur universel... 60 »
Mot d'Ordre____.____, 28 »
National............... 52 »
W«javelle Sâevu»....... 53 ■
Paix................... 24 x
Paris.................. 44 »
Parlement............ 60 »
Passant............... 36 »
Patrie................. 64 »
Pays.................. 64 »
Petit Journal......... 24 »
Petite République---- 24 »
Presse................ 48 »
Rappel................ 54 »
Réforme............... 48 »
Réveil................. 38 »
République française 64 »
Revue de« Reux-ÎSora. 56 »
Siècle................. 64 »
Soir................... 30 »
Soleil....... .......... 25 »
Télégraphe............ 48 »
Temps................. 68 »
Times, de Londres.... 140 »
Univera................ 55 »
Union................. 68 »
Vérité................. 36 •
Voltaire............... 60 »
pour l'étranger, demander les prix
par carte postale
Pris par l'entremise de M. Madré,
les abonnements à tous les autres
journaux de Paris donnent égale-
ment droit à la prime pendant un
temps plus ou moins long.
Les abonnés -^.conservent leurs
droits aux primes offertes par les
journaux.
Les demandes d'abonnements, ainsi
que les mandats ou chèques, doivent être
au nom de M. Madrb, cité Bergère, S,
à #aris.
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3 mois
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Le
Une chambre chez le bonhomme Noël. Nuages
à droite et à gauche affectant des formes di-
verses. Dans l'une on croit voir une armoire
à glace, dans l'autre une toilette avec ses
accessoires. La chambre est encombrée de
malles et de valises non encore .fermées et
bondées de jouets.
Le bonhomme Noël
Ahl sapristi, il faut convenir que le Père
Eternel me donne, chaque année, une rude
besogne... à mon âge, me mettre en route
avec une masse de «Mis comme celle-là... si
encore il me payait mes suppléments de ba-
gages... mais je t'en fiche 1 Depuis Qu'il a
perdu la moitié de son saint-frusquin à la
Bourse,pas moyen de lui extirper une malheu-
reuse pièce de cent sous... quel vieux rat! et
c'est moi qui suis obligé de financer de tous
ces joujoux destinés aux gosses de la chré-
tienté entière; heureusement je me suis en-
tendu avec un bazar, sans cela j'y serais de
ma bourse. Voyons, ai-je bien tous mes bibe-
lots, et ma liste, où est-elle?... Victorinl
[Entre un ange légèrement déplumé.)
Victorin
Monsieur a sonné?
Noël
Ehl non, imbécile, je n'ai pas sonné, j'ai
appelé simplement.
Victorin
C'est que de mon vivant j'avais l'habitude
de ne venir que lorsque.,.
• Noël
Assez I vous feriez bien mieux de'vous
faire raccommoder vos ailes au lieu de répli-
quer; vous avez une aile gauche... on n'a pas
idée de ça I Voyons, qu'ayez-vous fait de ma
liste?
; Victorin, tirant une pancarte de sa poche.
, Voilà, monsieur.
Noël, parcourant la liste.
Bon, la liste habituelle : aux petits enfants,
des polichinelles; aux petites filles, des pou-
pées... les cadeaux ordinaires. Mais, cette
année, j'ai résolu de mettre, dans les souliers
de certains personnages politiques français,
quelques souvenirs qui pourront leur être
agréables. C'est une galanterie que je veux
faire à la France, mon pays de prédilection.
Ah! Dieu, y ai-je rigolé quelquefois, dans le
bon vieux temps!
Victorin, soupirant.
Ah! le fait est que pour la rigolade il n'y a
encore que ce pays-là !
Noël
Voyons, je vais appeler, tu verras si rien ne
me manque.
Victorin
J'y suis, patron.
Noël
A M. Grévy, Vart de ne jamais se llouser.
Victorin.
Ça y est.
Noël
A M. Andrieux, un cilice et une discipline.
Victorin
Les voilà.
Noël
A Louise Michel, un© ceinture de chasteté.
Victorin
Hommage délicat.
Noël
A M. de Gavardie, une muselière.
Victorin
La muselière demandée.
Noël
A M. Baudry d'Asson, l'art d'accommoder les
restes, avec le portrait du comte de Cham-
bord.
Victorin
Présent.
Noël
Enfin, à M. Gambetta, un revolver nouveau
système. Lorsqu'une personne voudra s'en ser-
vir contre l'illustre orateur, le chien, en s'a-
baltant sur la capsule, mettra en mouvement
un mécanisme ingénieux, lequel fera enten-
dre l'air suivant :
Où peut-on être mieux [bis]
Qu'au sein de sa famille?
Victorin
Ah! très chic, ça, par exemple.
Noël
Est-ce tout, Victorin?
Victorin
Mais je crois qu'oui, monsieur.
Noël
Alors, ça va bien, nous pouvons nous met-
tre en route, et si tous ces gars-là ne sont pas
contents...
Victorin
C'est qu'ils seront difficiles!...
Nicolas Flammèche,
BLAGUES ET GNONS
Dimanche dernier, les royalistes, que déci-
dément rien ne rebute, se sont imaginé de
tenir une réunion dans la salle Lévis, aux Ba~
tignolles.
Moyennant dix sous par personne, les bona-
partistes et intransigeants pouvaient entrer.
Néanmoins, la réunion a compté fort peu de
personnes, mais, en revanche, on y a fait
beaucoup de bruit.
Presqu'autant de bruit qu'il s'en fait chaque
soir dans le boui-boui où Mlle Claire Gambetta,
cousine de l'ex-président du feu grand minis-
tère, soulève une tempête de sifflets.
Cette demoiselle, d'un physique médiocre,
n'a pas plus de talent que son cousin.
Elle semble avoir moins de voix.
D'ailleurs, il est de toute évidence qu'elle
n'est pas là pour chanter, mais, au contraire,
pour permettre de faire chanter les autres.
X
Nouvelles de l'agence Crackmann et C° :
Monsieur Cailhava, irrité du procès grotes-
que intenté par sa moitié sux autorités, solli-
cite l'autorisation d'essayer un bâton de cou-
drier, qui, solidement appuyé chaque jour à
28 ou 30 reprises sur les reins de son épouse,
contrebalancerait, pensc-t-il, la fâcheuse in-
fluence qu'exerce, sur le cervelet de la sor-
cière de Saint-Denis sa fameuse baguette ma-
gique.
Sous toutes réserves.
Duvaux,
L'immense,
Le seul,
L'incommensurable Duvaux, paraît avoir
ordonné la suppression de la coloration parti-
culière qui jusqu'ici masquait sur nos cartes
l'omplacement occupé en Europe par notre
chère Alsace-Lorraine,
Ce digne successeur de feu Bourbeau et de
M. deCumont nourirait il, par hasard, l'envie
de se faire naturaliser Allemand.
Il le peut sans crainte.
Mous lui en fichons notre billet : ce n'est pas
nous qui le regretterons !
X -
Gavardi a reproché l'autre jour au Sénat sa
fainéantise.
Gavardi avaU raison en principe.
Mais il avait tort d'émettre son opinion.
L'apparition du tonitruant interpellateur à
la tribune est, en effet, bien faite pour donner
la flemme même à des travailleurs autrement
courageux que les membres délégués du Grand
Conseil des communes de France !
X
Abd-ul-Hamid a suicidé d'un coup de révol-
ver un infortuné larbin qui fouillait dans sa
poche pour en tirer, non une arme, mais une
simple lettre.
— Prendre ainsi les devants, s'est écrié le
cher fils Mustapha-ben-Ismaïl, ah ! ce n'est pas
feu Mohammed-el Saddock qui en aurait usé
ainsi, le pauvre cher homme ! Au contraire !
X
Coupé dans l'Union Egyptienne, vaillant
journal qui défend, en Egypte, les intérêts
français, si menacés pas la duplicité anglaise:
Vaincu, se donnant la mort, ou, — mieux
encore — se faisant tuer à la tête de ses trou-
pes, Arabi conservait l'auréole du Martyr. —
Fuyant sur son cheval, désertant le champ de
bataille, et mf-érablement allant échouer a ,
Caire, oùil attend l'arrivée des Anglais il n'est
plus qu'un vulgaire saltimbanque, un de
ces Pygmëes, qui dans leur orgueil insensé
voulant escalader le ciel, retombent dans la
boue, au milieu des rires de la foule, dès
qu'ils ont mis le pied sur le premier échelon.
Bien dit.
Jusqu'ici, on pouvait prendre le vaincu de
Tel-el-Kebir pour un héros.
Mais depuis la comédie de son jugement et
sa lettre, où il essaie de nous la faire à la Na-
po'.éon Ior, il est impossible de ne pas consi-
dérer le pensionné des Anglais autrement que
comme un sinistre farceur.
Quel malheur que Sarah Bernhardt soit ma-
riée !
Le beau mariage qu'auraient fait ces deux
saltimbanques !
X
Extrait posthume du fameux procès Drou-
het-Alype :
M. Pierre Aîype avait cité comme témoins à
décharge M. de Freycinet et plusieurs an-
ciens professeurs du lycée delaRéunion, dont
M. Drouhet fut proviseur. L'un des témoins a
raconté que M. Drouhet était un malin, connu
dans la colonie sous le nom caractéristique de
roi des merles ; un autre a rappelé ce détail ex-
quis : l'économe dudit lycée fut congédié pour
avoir, notamment, fait figurer sur ses livres
6,000 d'ail pour la même année.
Et penser que les Tonkinois envient notre
administration.
Eheu miseras !
X
Il est fortement question de réformer le bac-
calauréat.
En attendant, la société continue à réfor-
mer force bacheliers et à en faire des déclas-
sés.
asaa
On songe à créer un corps de volontaires de
l'armée territoriale.
Serait-ce un acheminement vers la suppres-
sion des Invalides?
Gringoirk.
X
GAZETTE DE iONTRETQUT
«Jauréguiberry à son gré vit
J'aurai Guiberry,
Tu auras Guiberry,
Il aura Guiberry, — etc. — Nous reste. Sur-
prise extrême, bonheur suprême, tarte à la
crème !
Il parait que le fougueux amiral a failli se
crêper les favoris avec M. Grévy lui-même, en
plein conseil.
Tonkin par ci.
Congo par là.
Telle fut la cause mémorable de cette que-
relle épique.
Pendant que M. de Mahy fredonnait sur l'air
du Pont des soupirs.
L'amiral. Jauréguiberry
Avec nos vaisseaux est parti
Flotte, la flotte, flotte, flotte...
Amiral, en vérité
N'a jamais si bien flotté...
M. Grévy s'arrachait les trois cheveux qui
ornent encore sa bille de billard — j'allais dire
son œuf d'autruche — mais soyons respec-
tueux.
— La flotte s'est écrié le président, la flotte n'a
jamais servi qu'à augmenter la dette... flot-
tante.
Nous aurons Guiberry s'est fâché :
— « Tonkin vaut mieux que de tuer les
rats, a-t-il répliqué en parodiant le proverbe
bien connu.
Puis empoignant le projet de loi il le jeta
sans cérémonie au feu. Epatement du papa
Grévy. La question évidemment devient de
plus en plus... brûlante.
M. de Mahy s'est dévoué. C'est lui qui a
opéré le sauvetage de l'amiral. — Ouel heau
sujet de tableau allégorique : Cérès repêchant
Neptune, Pomone nageant au secours d'Am-
phitrite ! — De Mahy, dis-je, a retiré des flam-
mes le projet de loi au péril de ses jours, car
il a eu le bout de la manche de sa 'redingote
ministérielle légèrement roussi.
Le plus cocasse c'est que c'est M. Grévy qui
a fait des excuses à l'amiral. Il en a été telle-
ment épaté qu'il en a attrapé une bronchite.
— Le courant... de l'opinion publique sans
doute !
Enfin tout est rabiboché. Que l'Europe se
rassura. Notre ministère est plus homogène
que jamais.
Ce qui n'a pas empêché M. Duclerc de se
fouler le genou en sortant de chez l'ambassa-
deur d'Italie. Il aurait mieux fait de se fouler
la rate !
* *
Pluie de décorations.
Le premier janvier approche et nalurable-
ment les ministres s'apprêtent à donner des
étrennes aux protégés de MM. les sénateurs,
députés, conseillers généraux, préfets et au-
tres grosses légumes.
Interrogé sur le nombre de décorations dis-
ponibles pour le premier semestre de l'an de
grâce 1883, le conseil du désordre de la Lé-
gion d'honneur a répondu :
Grands officiers, militaires.......... g
Id. civils.............. \
Commandeurs, mililaires........... 18
Id. civiis................ 7
Officiers, militaires................. 74
Id. civils..................... 25
Chevaliers, militaires............... 380
Id. civils................... 118
Ci..................... 634
Plus, médailles militaires........... 143
Total.................. 777
Sept cent soixante dix-sept récompenses
pour les premiers mois seulement de l'exer-
cice 1883. Au 14 juillet, bien entendu, il y
aura une nouvelle promotion de 774 au moins
— ce qui fera, pour l'année entière, environ
1548 décorés !
C'est idéal 1
Dire qu'il y a autant de gens célèbres que
cela en France !
Dire qu'au 1er janvier 777 héros recevront la
croix de la Légion d'honneur et la médaille
militaire.
Eh bien, mais le ruban rouge du premier
Napoléon a passablement dégénéré. Quand on
prend du galon, on n'en saurait trop pren-
dre 1...
Maintenant, s'il ne se trouve pas 777 per-
sonnes dignes du ruban, que fera-t-on pour
remplir les cadres ? Eh ! pardieu, les ronds de
cuir sont là pour un coup. Quiconque a passé
vingt ans dans un ministère a droit à la-dé-
coration, dit Zola dans Pot-Bouille.
En attendant, Zola voudrait bien l'être, dé-
coré.
Pourquoi pas, après tout, on a bien décoré
A. Millaud, Blavet et même Andrieux.
Si la décoration ne fait pas de bien, elle ne
peut pas faire de mal. Ne fût-ce, comme di-
sait un aimable humoriste — décoré depuis !
— ne lût ce que pour empêcher les badauds
de vous prendre pour un domestique quand
vous rentrez chez vous avec un melon sous le
bras!
M
* *
Cartes de visite amusantes.
Suite de la série :
a. pfluger
Epoux de Madame la veuve du
COMTE ET COLONEL KINSINGEN
Celle-là m'arrive d'Allemagne.
PRIME ! i I rE
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Toute personne de la Province ou de l'un des
Pays de l'Union postale qui s'abonne ou se réa-
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gérant du Grelot, à l'un des journaux désignés
ci-âprès, a droit, sans augmentation de prix, à
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savoir :
Pour un «bonnement d'un an : 6 mois au Grelot.
— — de six mois : s moi3 —
— — de 3 mois : 1 mois 1/ï —
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triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.
MM. les Gérants des Cercles, Casinos, Cafés,
Hôtels, et généralement tous ceux qui s'abonnent
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Artiste (1').........U... 58 »
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Chasse illustrée. , «.. 1.30 a
Courrier du Soir...... 40 n
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Eatnfrtte . .,........ 48 »
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fraisée avec le Journal
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Vérité................. 36 •
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pour l'étranger, demander les prix
par carte postale
Pris par l'entremise de M. Madré,
les abonnements à tous les autres
journaux de Paris donnent égale-
ment droit à la prime pendant un
temps plus ou moins long.
Les abonnés -^.conservent leurs
droits aux primes offertes par les
journaux.
Les demandes d'abonnements, ainsi
que les mandats ou chèques, doivent être
au nom de M. Madrb, cité Bergère, S,
à #aris.
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Le
Une chambre chez le bonhomme Noël. Nuages
à droite et à gauche affectant des formes di-
verses. Dans l'une on croit voir une armoire
à glace, dans l'autre une toilette avec ses
accessoires. La chambre est encombrée de
malles et de valises non encore .fermées et
bondées de jouets.
Le bonhomme Noël
Ahl sapristi, il faut convenir que le Père
Eternel me donne, chaque année, une rude
besogne... à mon âge, me mettre en route
avec une masse de «Mis comme celle-là... si
encore il me payait mes suppléments de ba-
gages... mais je t'en fiche 1 Depuis Qu'il a
perdu la moitié de son saint-frusquin à la
Bourse,pas moyen de lui extirper une malheu-
reuse pièce de cent sous... quel vieux rat! et
c'est moi qui suis obligé de financer de tous
ces joujoux destinés aux gosses de la chré-
tienté entière; heureusement je me suis en-
tendu avec un bazar, sans cela j'y serais de
ma bourse. Voyons, ai-je bien tous mes bibe-
lots, et ma liste, où est-elle?... Victorinl
[Entre un ange légèrement déplumé.)
Victorin
Monsieur a sonné?
Noël
Ehl non, imbécile, je n'ai pas sonné, j'ai
appelé simplement.
Victorin
C'est que de mon vivant j'avais l'habitude
de ne venir que lorsque.,.
• Noël
Assez I vous feriez bien mieux de'vous
faire raccommoder vos ailes au lieu de répli-
quer; vous avez une aile gauche... on n'a pas
idée de ça I Voyons, qu'ayez-vous fait de ma
liste?
; Victorin, tirant une pancarte de sa poche.
, Voilà, monsieur.
Noël, parcourant la liste.
Bon, la liste habituelle : aux petits enfants,
des polichinelles; aux petites filles, des pou-
pées... les cadeaux ordinaires. Mais, cette
année, j'ai résolu de mettre, dans les souliers
de certains personnages politiques français,
quelques souvenirs qui pourront leur être
agréables. C'est une galanterie que je veux
faire à la France, mon pays de prédilection.
Ah! Dieu, y ai-je rigolé quelquefois, dans le
bon vieux temps!
Victorin, soupirant.
Ah! le fait est que pour la rigolade il n'y a
encore que ce pays-là !
Noël
Voyons, je vais appeler, tu verras si rien ne
me manque.
Victorin
J'y suis, patron.
Noël
A M. Grévy, Vart de ne jamais se llouser.
Victorin.
Ça y est.
Noël
A M. Andrieux, un cilice et une discipline.
Victorin
Les voilà.
Noël
A Louise Michel, un© ceinture de chasteté.
Victorin
Hommage délicat.
Noël
A M. de Gavardie, une muselière.
Victorin
La muselière demandée.
Noël
A M. Baudry d'Asson, l'art d'accommoder les
restes, avec le portrait du comte de Cham-
bord.
Victorin
Présent.
Noël
Enfin, à M. Gambetta, un revolver nouveau
système. Lorsqu'une personne voudra s'en ser-
vir contre l'illustre orateur, le chien, en s'a-
baltant sur la capsule, mettra en mouvement
un mécanisme ingénieux, lequel fera enten-
dre l'air suivant :
Où peut-on être mieux [bis]
Qu'au sein de sa famille?
Victorin
Ah! très chic, ça, par exemple.
Noël
Est-ce tout, Victorin?
Victorin
Mais je crois qu'oui, monsieur.
Noël
Alors, ça va bien, nous pouvons nous met-
tre en route, et si tous ces gars-là ne sont pas
contents...
Victorin
C'est qu'ils seront difficiles!...
Nicolas Flammèche,
BLAGUES ET GNONS
Dimanche dernier, les royalistes, que déci-
dément rien ne rebute, se sont imaginé de
tenir une réunion dans la salle Lévis, aux Ba~
tignolles.
Moyennant dix sous par personne, les bona-
partistes et intransigeants pouvaient entrer.
Néanmoins, la réunion a compté fort peu de
personnes, mais, en revanche, on y a fait
beaucoup de bruit.
Presqu'autant de bruit qu'il s'en fait chaque
soir dans le boui-boui où Mlle Claire Gambetta,
cousine de l'ex-président du feu grand minis-
tère, soulève une tempête de sifflets.
Cette demoiselle, d'un physique médiocre,
n'a pas plus de talent que son cousin.
Elle semble avoir moins de voix.
D'ailleurs, il est de toute évidence qu'elle
n'est pas là pour chanter, mais, au contraire,
pour permettre de faire chanter les autres.
X
Nouvelles de l'agence Crackmann et C° :
Monsieur Cailhava, irrité du procès grotes-
que intenté par sa moitié sux autorités, solli-
cite l'autorisation d'essayer un bâton de cou-
drier, qui, solidement appuyé chaque jour à
28 ou 30 reprises sur les reins de son épouse,
contrebalancerait, pensc-t-il, la fâcheuse in-
fluence qu'exerce, sur le cervelet de la sor-
cière de Saint-Denis sa fameuse baguette ma-
gique.
Sous toutes réserves.
Duvaux,
L'immense,
Le seul,
L'incommensurable Duvaux, paraît avoir
ordonné la suppression de la coloration parti-
culière qui jusqu'ici masquait sur nos cartes
l'omplacement occupé en Europe par notre
chère Alsace-Lorraine,
Ce digne successeur de feu Bourbeau et de
M. deCumont nourirait il, par hasard, l'envie
de se faire naturaliser Allemand.
Il le peut sans crainte.
Mous lui en fichons notre billet : ce n'est pas
nous qui le regretterons !
X -
Gavardi a reproché l'autre jour au Sénat sa
fainéantise.
Gavardi avaU raison en principe.
Mais il avait tort d'émettre son opinion.
L'apparition du tonitruant interpellateur à
la tribune est, en effet, bien faite pour donner
la flemme même à des travailleurs autrement
courageux que les membres délégués du Grand
Conseil des communes de France !
X
Abd-ul-Hamid a suicidé d'un coup de révol-
ver un infortuné larbin qui fouillait dans sa
poche pour en tirer, non une arme, mais une
simple lettre.
— Prendre ainsi les devants, s'est écrié le
cher fils Mustapha-ben-Ismaïl, ah ! ce n'est pas
feu Mohammed-el Saddock qui en aurait usé
ainsi, le pauvre cher homme ! Au contraire !
X
Coupé dans l'Union Egyptienne, vaillant
journal qui défend, en Egypte, les intérêts
français, si menacés pas la duplicité anglaise:
Vaincu, se donnant la mort, ou, — mieux
encore — se faisant tuer à la tête de ses trou-
pes, Arabi conservait l'auréole du Martyr. —
Fuyant sur son cheval, désertant le champ de
bataille, et mf-érablement allant échouer a ,
Caire, oùil attend l'arrivée des Anglais il n'est
plus qu'un vulgaire saltimbanque, un de
ces Pygmëes, qui dans leur orgueil insensé
voulant escalader le ciel, retombent dans la
boue, au milieu des rires de la foule, dès
qu'ils ont mis le pied sur le premier échelon.
Bien dit.
Jusqu'ici, on pouvait prendre le vaincu de
Tel-el-Kebir pour un héros.
Mais depuis la comédie de son jugement et
sa lettre, où il essaie de nous la faire à la Na-
po'.éon Ior, il est impossible de ne pas consi-
dérer le pensionné des Anglais autrement que
comme un sinistre farceur.
Quel malheur que Sarah Bernhardt soit ma-
riée !
Le beau mariage qu'auraient fait ces deux
saltimbanques !
X
Extrait posthume du fameux procès Drou-
het-Alype :
M. Pierre Aîype avait cité comme témoins à
décharge M. de Freycinet et plusieurs an-
ciens professeurs du lycée delaRéunion, dont
M. Drouhet fut proviseur. L'un des témoins a
raconté que M. Drouhet était un malin, connu
dans la colonie sous le nom caractéristique de
roi des merles ; un autre a rappelé ce détail ex-
quis : l'économe dudit lycée fut congédié pour
avoir, notamment, fait figurer sur ses livres
6,000 d'ail pour la même année.
Et penser que les Tonkinois envient notre
administration.
Eheu miseras !
X
Il est fortement question de réformer le bac-
calauréat.
En attendant, la société continue à réfor-
mer force bacheliers et à en faire des déclas-
sés.
asaa
On songe à créer un corps de volontaires de
l'armée territoriale.
Serait-ce un acheminement vers la suppres-
sion des Invalides?
Gringoirk.
X
GAZETTE DE iONTRETQUT
«Jauréguiberry à son gré vit
J'aurai Guiberry,
Tu auras Guiberry,
Il aura Guiberry, — etc. — Nous reste. Sur-
prise extrême, bonheur suprême, tarte à la
crème !
Il parait que le fougueux amiral a failli se
crêper les favoris avec M. Grévy lui-même, en
plein conseil.
Tonkin par ci.
Congo par là.
Telle fut la cause mémorable de cette que-
relle épique.
Pendant que M. de Mahy fredonnait sur l'air
du Pont des soupirs.
L'amiral. Jauréguiberry
Avec nos vaisseaux est parti
Flotte, la flotte, flotte, flotte...
Amiral, en vérité
N'a jamais si bien flotté...
M. Grévy s'arrachait les trois cheveux qui
ornent encore sa bille de billard — j'allais dire
son œuf d'autruche — mais soyons respec-
tueux.
— La flotte s'est écrié le président, la flotte n'a
jamais servi qu'à augmenter la dette... flot-
tante.
Nous aurons Guiberry s'est fâché :
— « Tonkin vaut mieux que de tuer les
rats, a-t-il répliqué en parodiant le proverbe
bien connu.
Puis empoignant le projet de loi il le jeta
sans cérémonie au feu. Epatement du papa
Grévy. La question évidemment devient de
plus en plus... brûlante.
M. de Mahy s'est dévoué. C'est lui qui a
opéré le sauvetage de l'amiral. — Ouel heau
sujet de tableau allégorique : Cérès repêchant
Neptune, Pomone nageant au secours d'Am-
phitrite ! — De Mahy, dis-je, a retiré des flam-
mes le projet de loi au péril de ses jours, car
il a eu le bout de la manche de sa 'redingote
ministérielle légèrement roussi.
Le plus cocasse c'est que c'est M. Grévy qui
a fait des excuses à l'amiral. Il en a été telle-
ment épaté qu'il en a attrapé une bronchite.
— Le courant... de l'opinion publique sans
doute !
Enfin tout est rabiboché. Que l'Europe se
rassura. Notre ministère est plus homogène
que jamais.
Ce qui n'a pas empêché M. Duclerc de se
fouler le genou en sortant de chez l'ambassa-
deur d'Italie. Il aurait mieux fait de se fouler
la rate !
* *
Pluie de décorations.
Le premier janvier approche et nalurable-
ment les ministres s'apprêtent à donner des
étrennes aux protégés de MM. les sénateurs,
députés, conseillers généraux, préfets et au-
tres grosses légumes.
Interrogé sur le nombre de décorations dis-
ponibles pour le premier semestre de l'an de
grâce 1883, le conseil du désordre de la Lé-
gion d'honneur a répondu :
Grands officiers, militaires.......... g
Id. civils.............. \
Commandeurs, mililaires........... 18
Id. civiis................ 7
Officiers, militaires................. 74
Id. civils..................... 25
Chevaliers, militaires............... 380
Id. civils................... 118
Ci..................... 634
Plus, médailles militaires........... 143
Total.................. 777
Sept cent soixante dix-sept récompenses
pour les premiers mois seulement de l'exer-
cice 1883. Au 14 juillet, bien entendu, il y
aura une nouvelle promotion de 774 au moins
— ce qui fera, pour l'année entière, environ
1548 décorés !
C'est idéal 1
Dire qu'il y a autant de gens célèbres que
cela en France !
Dire qu'au 1er janvier 777 héros recevront la
croix de la Légion d'honneur et la médaille
militaire.
Eh bien, mais le ruban rouge du premier
Napoléon a passablement dégénéré. Quand on
prend du galon, on n'en saurait trop pren-
dre 1...
Maintenant, s'il ne se trouve pas 777 per-
sonnes dignes du ruban, que fera-t-on pour
remplir les cadres ? Eh ! pardieu, les ronds de
cuir sont là pour un coup. Quiconque a passé
vingt ans dans un ministère a droit à la-dé-
coration, dit Zola dans Pot-Bouille.
En attendant, Zola voudrait bien l'être, dé-
coré.
Pourquoi pas, après tout, on a bien décoré
A. Millaud, Blavet et même Andrieux.
Si la décoration ne fait pas de bien, elle ne
peut pas faire de mal. Ne fût-ce, comme di-
sait un aimable humoriste — décoré depuis !
— ne lût ce que pour empêcher les badauds
de vous prendre pour un domestique quand
vous rentrez chez vous avec un melon sous le
bras!
M
* *
Cartes de visite amusantes.
Suite de la série :
a. pfluger
Epoux de Madame la veuve du
COMTE ET COLONEL KINSINGEN
Celle-là m'arrive d'Allemagne.