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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0007
IV INTRODUCTION
la moindre de nos observations, et je me suis efforcé de donner une des-
cription exacte et détaillée de tous les objets découverts et de l'endroit
qui les recelait. Pour me diriger dans cette description, comme dans les
travaux eux-mêmes, j'ai eu d'ailleurs un guide excellent : je veux parler
de M. Ernest Renan, qui nous a précédés dans ces contrées et y a exé-
cuté des fouilles avant nous. Nous avons puisé dans son ouvrage1 des
renseignements et des conseils précieux dont on trouvera la trace à
chaque page du nôtre.
Je m'empresse d'ajouter que ma part personnelle dans ce livre
consistera, comme je viens de le dire, en une narration pure et simple
de ce que nous avons fait et de ce que nous avons vu. Pour diriger
l'impression du livre et l'exécution des planches, ainsi que pour com-
menter les sculptures au point de vue archéologique, il fallait le con-
cours d'un archéologue. M. Théodore Reinach m'a proposé sa collabo-
ration et c'est avec un grand empressement que j'ai accepté son offre.
Un voyage à Constantinople et une étude prolongée des originaux lui
ont permis de recueillir tous les documents nécessaires à son travail.
Je me plais à dire dès à présent que le sol de l'antique Sidon ren-
ferme encore d'immenses richesses archéologiques, malgré l'œuvre de
dévastation qui se poursuit depuis des siècles, et qu'aujourd'hui encore,
je suis désolé de le dire, nous avons peine à arrêter complètement. Ce
serait une erreur profonde de croire que cette œuvre de dévastation est
due, comme on se plait à le répéter, au fanatisme des habilants. Il faut
en chercher la cause véritable dans la vénalité et l'ignorance des basses
classes de la population, tant musulmane que chrétienne, excitées et
entretenues sans cesse par quelques personnes étrangères établies dans
ce pays, sans autre but que d'y trafiquer largement des antiquités. Il
1. Mission en P/iénicie, dirigée par M. Ernest et un volume de planches exécutées sous la direc-
Renan, membre de l'Institut et professeur au tion de M. Thobois, architecte. La « campagne
Collège de France. Paris, Imprimerie Impériale, de Sidon » occupe les p. 361 à 527 (pi. 42-46;
1864 (et années suivantes). Un volume de texte 59-68).
la moindre de nos observations, et je me suis efforcé de donner une des-
cription exacte et détaillée de tous les objets découverts et de l'endroit
qui les recelait. Pour me diriger dans cette description, comme dans les
travaux eux-mêmes, j'ai eu d'ailleurs un guide excellent : je veux parler
de M. Ernest Renan, qui nous a précédés dans ces contrées et y a exé-
cuté des fouilles avant nous. Nous avons puisé dans son ouvrage1 des
renseignements et des conseils précieux dont on trouvera la trace à
chaque page du nôtre.
Je m'empresse d'ajouter que ma part personnelle dans ce livre
consistera, comme je viens de le dire, en une narration pure et simple
de ce que nous avons fait et de ce que nous avons vu. Pour diriger
l'impression du livre et l'exécution des planches, ainsi que pour com-
menter les sculptures au point de vue archéologique, il fallait le con-
cours d'un archéologue. M. Théodore Reinach m'a proposé sa collabo-
ration et c'est avec un grand empressement que j'ai accepté son offre.
Un voyage à Constantinople et une étude prolongée des originaux lui
ont permis de recueillir tous les documents nécessaires à son travail.
Je me plais à dire dès à présent que le sol de l'antique Sidon ren-
ferme encore d'immenses richesses archéologiques, malgré l'œuvre de
dévastation qui se poursuit depuis des siècles, et qu'aujourd'hui encore,
je suis désolé de le dire, nous avons peine à arrêter complètement. Ce
serait une erreur profonde de croire que cette œuvre de dévastation est
due, comme on se plait à le répéter, au fanatisme des habilants. Il faut
en chercher la cause véritable dans la vénalité et l'ignorance des basses
classes de la population, tant musulmane que chrétienne, excitées et
entretenues sans cesse par quelques personnes étrangères établies dans
ce pays, sans autre but que d'y trafiquer largement des antiquités. Il
1. Mission en P/iénicie, dirigée par M. Ernest et un volume de planches exécutées sous la direc-
Renan, membre de l'Institut et professeur au tion de M. Thobois, architecte. La « campagne
Collège de France. Paris, Imprimerie Impériale, de Sidon » occupe les p. 361 à 527 (pi. 42-46;
1864 (et années suivantes). Un volume de texte 59-68).