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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0247
ARCHITECTURE. FRISE DU SOCLE. 239
pliages gréco-romains, urnes cinéraires étrusques'. C'est une large plate-
bande, serrée, comme une substance plastique, entre deux plinthes unies,
rigides, qui la débordent; la liaison s'opère, d'une part, par une doucine
lesbienne, ciselée de rais de cœur, de l'autre par deux simples baguettes.
La plate-bande est ornée sur tout son pourtour d'une longue frise,
en relief très faible, qui fait penser à un bandeau de tapisserie. Les
sujets, comme ceux des frises analogues des grandes tombes lyciennes2,
se rapportent à la chasse; parure, quoi qu'on en ait dit, purement
décorative, où il serait trop subtil de chercher une relation avec les
crânes de lévriers recueillis dans la cuve du sarcophage. L'exécution
est sommaire, mais vive et spirituelle. Cent seize petites figures — 70
chasseurs, 12 chevaux, 19 chiens3, i5 bêtes fauves (ours, lionne, pan-
thère, sanglier, cerfs, daims, lièvres, oiseaux de proie)4, —sont distribuées
en une série de groupes partiels réunis par un lien assez lâche. Sur
les grands côtés, ce sont des scènes de chasse proprement dites : les
chasseurs, les uns à pied, les autres à cheval, manient l'épée, des
pierres, des javelots (sous-entendus ou simplement dessinés au pin-
ceau); l'un d'eux est armé d'un arc à double courbure. Barbus ou im-
berbes5, ils portent tous un costume oriental passablement conven-
tionnel : tunique courte à ceinture simple ou double, chlamyde flottante,
bonnet phrygien à longs fanons. Sur les petits côtés nous voyons le
retour des chasseurs avec leur butin6 : les pièces légères sont portées à
dos d'homme, le sanglier gît sur un brancard composé de deux perches7,
1. Rerlin, n° 767; Collection Sabouroff, II, Néréides et du tombeau de Payava.
pi. 137 ; Brunn, Rilievi délie urne, I, pi. 89. 3. 5. On a pris à tort les personnages imberbes
Cf. Studniczka, I, 80. pour des Amazones, telles qu'on les voit sur cer-
2. Tombeau des Néréides, crête du tombeau tains vases et les frises de Trysa et d'Iialicarnasse.
de Payava (côté invisible au Musée Britan- 6. Sur la face ouest la direction du cortège est
nique), etc. de gauche à droite, sur la face Est c'est l'in-
3. Le type rappelle le lévrier de Laconie dé- verse. Il y a là comme une composition bousti-o-
crit par Xénophon, Chasse, $ 10. phédon.
4. Pour l'ours debout sur ses pattes, comparer 7. Cf. Millin-Reinach, I, 18, avec Polybe, VIII,
les représentations analogues du monument des 38.
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pliages gréco-romains, urnes cinéraires étrusques'. C'est une large plate-
bande, serrée, comme une substance plastique, entre deux plinthes unies,
rigides, qui la débordent; la liaison s'opère, d'une part, par une doucine
lesbienne, ciselée de rais de cœur, de l'autre par deux simples baguettes.
La plate-bande est ornée sur tout son pourtour d'une longue frise,
en relief très faible, qui fait penser à un bandeau de tapisserie. Les
sujets, comme ceux des frises analogues des grandes tombes lyciennes2,
se rapportent à la chasse; parure, quoi qu'on en ait dit, purement
décorative, où il serait trop subtil de chercher une relation avec les
crânes de lévriers recueillis dans la cuve du sarcophage. L'exécution
est sommaire, mais vive et spirituelle. Cent seize petites figures — 70
chasseurs, 12 chevaux, 19 chiens3, i5 bêtes fauves (ours, lionne, pan-
thère, sanglier, cerfs, daims, lièvres, oiseaux de proie)4, —sont distribuées
en une série de groupes partiels réunis par un lien assez lâche. Sur
les grands côtés, ce sont des scènes de chasse proprement dites : les
chasseurs, les uns à pied, les autres à cheval, manient l'épée, des
pierres, des javelots (sous-entendus ou simplement dessinés au pin-
ceau); l'un d'eux est armé d'un arc à double courbure. Barbus ou im-
berbes5, ils portent tous un costume oriental passablement conven-
tionnel : tunique courte à ceinture simple ou double, chlamyde flottante,
bonnet phrygien à longs fanons. Sur les petits côtés nous voyons le
retour des chasseurs avec leur butin6 : les pièces légères sont portées à
dos d'homme, le sanglier gît sur un brancard composé de deux perches7,
1. Rerlin, n° 767; Collection Sabouroff, II, Néréides et du tombeau de Payava.
pi. 137 ; Brunn, Rilievi délie urne, I, pi. 89. 3. 5. On a pris à tort les personnages imberbes
Cf. Studniczka, I, 80. pour des Amazones, telles qu'on les voit sur cer-
2. Tombeau des Néréides, crête du tombeau tains vases et les frises de Trysa et d'Iialicarnasse.
de Payava (côté invisible au Musée Britan- 6. Sur la face ouest la direction du cortège est
nique), etc. de gauche à droite, sur la face Est c'est l'in-
3. Le type rappelle le lévrier de Laconie dé- verse. Il y a là comme une composition bousti-o-
crit par Xénophon, Chasse, $ 10. phédon.
4. Pour l'ours debout sur ses pattes, comparer 7. Cf. Millin-Reinach, I, 18, avec Polybe, VIII,
les représentations analogues du monument des 38.
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