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PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.

PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. A. SIRET, MEMBRE DE L’ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.

Paraissant deux fois par mois.

1

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O?

14 Mars 1866.

Huitième Année.

On s’abonne : à Anvers, chez De Coninck, éditeur;
à Bruxelles, chez Decq et Muqijardt; à Gand, chez
IIoste ; à Liège, chez De Soer et Decq ; dans les autres vil-
les, chez tous les libraires. Pour l’Allemagne : R.Weigel,
Leipzig. Heberle, Cologne. Pour la France : VcRenouard,
Paris. Pour la Hollande : Martinus Nyhoff, à La Haye.
Pour l’Angleterre et l’Irlande : chez Barthès et Lowell ,

14 Great Marlborough Street, à Londres. — Prix d’a-
bonnement : pour toute la Belgique, (port compris). —
Par an , 8 fr. — Étranger (port compris). —Allemagne,
10 fr. — France, 11 fr. — Hollande, 5 fl. —Angleterre
et Irlande, 8 s. 6 d. — Prix par numéro 40 c. — Récla-
mes : 50 c. la ligne. Pour les grandes annonces on traite
à forfait. — Annonces 50 c. la ligne. — Pour tout ce qui

regarde l’administration ou les annonces, s’adresser à
J. Edom, imprimeur à St. Nicolas, rue Notre -Dame,
N° 555, (Flandre-Orientale. Belgique) (affranchir). Les
lettres et paquets devront porter pour suscription, après
l’adresse principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. » — Il pourra être rendu compte des
ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

Pour tout ce qui concerne la rédaction de la partie française, s’adresser à M. J. J. GuifFrey, rue d’Hauteville, NJ° 1, à Paris.

SOMMAIRE : Belgique Avis. — Corr. part : Bruxel-
les. — Peinture à l'huile. — Le peintre Martin Van Kein-
selen. — Un peintre coloriais du TU0 siècle à Bruges. —
Iconographie : la Glycine de Franck d’après Portaels. —
France. Corr. part. — Allemagne : Cologne : M. Alfred
Michiels et l’art allemand. — Dusseldorf : l’exposition
permanente de MM. Bismeyer et Kraus. — Suisse. Le
musée Arlaud, à Lausanne (suite). — Chronique générale.
— Annonces.

BELGIQUE.

Avis.

Nous devons à la gracieuseté de MM. Si-
moriau et Toovey de pouvoir offrir aujour-
d’hui , à nos abonnés, deux états d’une plan-
che due au talent si sûr de Roelofs, et obtenue
par le procédé hélio-lithographique dont no-
tre honorable correspondant de Bruxelles
nous entretient. Ces deux étals ont particu-
lièrement pour but défaire voir que, de même
qu’à l’eau-forte, on peut revenir sur un dessin
déjà tracé, le modifier, le transformer même
avec la plus grande facilité.

La grande publicité du Journal des Beaux-
Arts, popularisera, nous en sommes certain,
un art charmant destiné à un succès d’utilité
et d’agrément qui, à partir d’aujourd’hui,
n’est déjà plus douteux.

Bruxelles.

A la fin d’une de mes dernières lettres, je
vous ai parlé incidemment d’un procédé de
gravure sur verre dont l’impression se fait par
la lithographie et la photographie combinées
et dont les résultats sont surprenants. J’y re-

viens aujourd’hui, car l’extension que ne
peut manquer de prendre le nouveau procédé,
exige que je donne quelques détails sur la
façon dont on le traite. L’occasion est d’au-
tant plus favorable que vos lecteurs sont mis
à même déjuger de l’effet du travail.

L’héliographie ou dessin par le soleil, n’est
pas une chose neuve. Il y a bien des années
déjà que nous en avons vu des essais très-
réussis et pourtant le procédé resta stérile,
car il n’offrait pas plus de garanties de durée
que la photographie et les épreuves étaient
soumises à toutes les vicissitudes de l’impres-
sion photographique. On en usa pourtant
avec succès en combinant le dessin avec la
photographie pure et simple. MM. Simonau
et Toovey qui ont fait déjà avec succès des
travaux photolithographiques très sérieux,
appliquent à l’héliographie, ce mode d’im-
pression et parviennent ainsi à mettre à la
disposition de tout artiste, le procédé de re-
production le plus commode et le plus sim-
ple qui se puisse voir. Une plaque de verre
enduite d’une couche opaque blanche ou jau-
ne étant donnée, il suffit d’entamer à l’aide
d’un burin ou d’une pointe quelconque cette
couche opaque pour que le trait ainsi obtenu
soit susceptible d’impression. Dès lors, on
comprend qu’en plaçant sous le cliché un pa-
pier noir, tout ce que l’on y dessine à l’aide
du burin produit absolument l’effet du crayon
ou de la plume sur le papier. Pour l’impres-
sion elle se fait de la façon la plus naturelle
du monde, à l’aide des rayons solaires qui
produisent, par l’apposition du papier sensi-
bilisé au verre entamé, une épreuve négative;
celle-ci, transportée en positif sur pierre, de-
vient la lithographie. Je ne dirai pas que l’effet

produit par l’héliolithographie, soit absolu-
ment celui de l’eau-forte, mais à coup sûr il
en approche fort, et, s’il n’a pas tous les avan-
tages de l’eau-forte, il n’en a pas au moins
les inconvénients. Pour illustrer des ouvra-
ges, rien n’est tel que l’héliolithographie et j’ai
vu des illustrations charmantes ainsi traitées.
MM. Simonau et Toovey ont déjà toute une
collection de planches, dues à des artistes
renommés, et qui auront par la suite une
grande valeur. J’allais oublier un dernier
détail. Il est possible, à l’aide du procédé
nouveau, d’obtenir des Etats à l’infini d’une
planche, le cliché restant parfaitement intact
et pouvant être toujours repris. Rien n’est
plus facile que de modifier un dessin en re-
couvrant les parties condamnées d’une nou-
velle couche de blanc ou de jaune, de même
que l’on peut toujours élargir les noirs. Une
plume d’oie non fendue, des aiguilles insérées
dans un bouchon, un vieux canif, un crayon
taillé même, deviennent des outils précieux
entre les mains d’un artiste habile. De Groux,
Ghémar, Schubert, Billoin, Cluvsenaer sur-
tout, Roelofs, De Vaux et d’autres, ont pro-
duit ainsi des dessins charmants.

— Vous savez que nous aurons bientôt à
Gand une exposition internationale de pho-
tographies. Le nombre des adhérents est déjà
si nombreux que l’on commence à craindre
que les locaux ne soient insuffisants pour
tout contenir. Il sera curieux de voir en pré-
sence les premiers essais de photographie et
les œuvres étonnantes produites dans ces
derniers temps.

H.
 
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