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en lui-même en est des plus simples; deux
petits garçons dans un paysage pittoresque
mais sans aucune prétention, rien autre cho-
se; mais vraiment, le caractère des deux jeu-
nes figures est traité avec une naïveté, un
naturel saisissants. « Un des garçons (on le
prendrait pour le Benjamin d’un gros vigne-
ron, syndic de son village) descend l’escalier
avec la nonchalance superbe de l’orgueil
campagnard jointe à une certaine gaucherie
aristocratique. Au bas de l’escalier, caché
derrière le mur, est son antagoniste, pauvre
diable qui semble avoir été arraché par quel-
que hasard à la vie vagabonde. 11 attend,
collé au mur et retenant sa respiration, mais
déjà on voit le moment où il va se précipiter,
le sabota la main, sur l’heureux du siècle
qui ne se doute de rien, et le convaincra
d’une manière un peu rude que tout n’est pas
rose dans la position favorisée où il se trou-
ve. »

Leroy.

(La suite au prochain n°).

HOLLANDE.

(Correspondance particulière).

La Haye.

Nous apprenons avec regret la mort du
célèbre peintre hollandais, Louis Meyer, dé-
cédé, le 3 Avril dernier, aux environs d’U-
treclit où iï s’était retiré. De longues années
de souffrances n’avaient altéré en rien le
génie de l’artiste; mais la douleur physique
l’empêchaitparfoisderéaliser ses conceptions.
11 n’y a pas un cabinet de quelque importance,
dans les Pays-Bas et ailleurs, qui ne possède
des toiles de Louis Meyer. Lorsqu’il habitait
encore La Haye, il recevait souvent la visite
de S. M. la Reine qui, grâce à son goût éclairé
pour la peinture, se faisait un plaisir de
s’arrêter dans l’atelier de l’artiste. Meyer
était aussi l’ami de S. A. R. le Prince Henri
des Pays-Bas, avec qui il fit, à maintes repri-
ses, des voyages sur mer, voyages qui contri-
buèrent à développer son talent et furent
l’occasion de ses meilleures marines. Il sé-
journa, en outre, pendant un certain temps
à Pétersbourg, puis à Paris, où il se lia d’a-
mitié avec les meilleurs maîtres, entre autres
avec Gudin. L’an dernier, poussé par le pres-
sentiment de sa fin prochaine, Meyer vendit
à La Haye son cabinet de peintures, de gra-
vures , d’aquarelles, de dessins et autres objets
d’art qu’il avait collectionnés depuis plus de
trente ans. Il se retira alors près d’Utrecht,
où la mort l’a emporté à l’âge de cinquante-
six ans. Meyer était chevalier de divers ordres
et membre de plusieurs sociétés littéraires et
artistiques.

E. B.

CHRONIQUE GÉNÉRALE.

— Travaux dans les monuments publics. — Presque
tous les frontons des travées qui ferment la cour des
Tuileries viennent d’être découverts. Voici les principaux
sujets qui y sont figurés : l’Enlèvement d’Europe, par
M. Camille Dumesmay ; la Gloire, par M. Gumery ; Diane
chasseresse, par M. Merlay ; l’Histoire, par M. Franceschi ;
une Dryade, par M. Delaplanche; Vénus, par M. Villain;
la Force, par M. Thomas; la Victoire, par M. Perrault
et l’Amour par M. Soitoux. De l’autre côté, en commen-
çant par l’ouest, près du pavillon de Flore, on trouve :
l’Agriculture, par M. Carrier-Belleuse; la Navigation,
par Mme Bertaux; l’Astronomie, parM. Ferrât; le Com-
merce, par M. Choiselat; Amphitrite, par M. Cabet;
la Concorde, par M. Walter et la Sculpture par M. Perrey.

— Académie d’Archéologie de Belgique. Concours de
1868. Première Question. Prix : 500 francs. Faire l’his-
toire de l’orfèvrerie dans les anciens Pays-Bas et la prin-
cipauté de Liège, depuis les temps les plus anciens
jusques et y compris l’époque de la Renaissance.

On désire que l’auteur produise, autant que possible,
des photographies ou des dessins manuscrits, réduits,
des objets d’orfèvrerie caractérisant chaque époque ou
chaque école.

Deuxième Question. Prix : 500 francs. Faire l’histoire
de la gravure sur bois en Belgique et dans les Pays-Bas,
depuis les temps les plus anciens jusqu’à la fin du
XVIIIe siècle.

On désire que l’auteur produise, autant que possible,
des spécimens de gravures caractérisant chaque époque
ou chaque école. 11 suffira d’indiquer où se trouvent
celles qui ne pourraient être produites.

Indépendamment de ces prix, l’Académie décernera
à chaque auteur couronné une médaille de vermeil et
50 exemplaires, tirés à part, de son mémoire.

Les mémoires devront être rédigés en français ou en
flamand ; ils seront adressés francs de port au Secrétaire
perpétuel, chaussée de Malines, 81, à Anvers, avant le
1er Mars 1868.

L’Académie exige la plus grande exactitude dans les
citations et demande, à cet effet, que les auteurs indi-
quent les éditions et les pages des livres, ainsi que les
numéros de classement des archives qu’ils citeront.

Les auteurs ne mettront point leur nom à leur ouvra-
ge; ils y inscriront seuement une devise, qu’ils répé-
teront sur un billet cacheté renfermant leur nom et
leur adresse. Faute par feux de satisfaire à ces prescrip-
tions , les prix ne pourront leur être accordés.

Les ouvrages remis après l’époque fixée et ceux dont
les auteurs se feraient connaître, de quelque manière
que ce soit, seront exclus du concours.

Les membres titulaires de l’Académie ne sont pas
admis à concourir.

Les manuscrits des mémoires envoyés aux concours
deviennent la propriété de l’Académie ; cependant les
auteurs peuvent en faire prendre des copies à leurs
frais, sans déplacement des manuscrits. Les gravures,
produites à l’appui des mémoires en réponse à la
deuxième question , seront rendues aux auteurs.

Anvers, le 50 Mars 1866. Le Président, H. Vande
Vclde. Le Conseiller, Secrétaire perpétuel, Le Grand.

— On remarque en ce moment aux vitrines de M.
Bourdon, orfèvre à Gand, un magnifique ostensoir en
style gothique et destiné, à la demande de Msr Dupanloup,
à la cathédrale d’Orléans. L’éminent prélat avait admiré
les beaux ouvrages de M. Bourdon à l’exposition de
Malines, et il s’est empressé de lui faire la commande
de cet ostensoir, qui excite l’admiration de tous les hom-
mes compétents.

— M. Gerôme part pour Tanger. Son séjour ne durera
que du 15 au 18 Avril prochain.

— On va probablement élever une statue à Condor-
cet dans la petite ville de Ribemont en Picardie. On est
en train d’en préparer une à Prudhon ; elle sera élevée à
Cluny sa patrie.

— Nous apprendrons avec plaisir aux collectionneurs
d’estampes qu’un amateur s’occupe de dresser le catalo-
gue d’un des œuvres les plus vastes de notre époque et
dont la valeur ira toujours en augmentant. Je veux par-
ler des lithographies de Gavarni. Ce catalogue compren-
dra plus de 3000 Nus sans compter les états.

Nécrologie. — Les arts viennent de faire une nou-
velle perte en la personne de M. Henri De Coene,
artiste-peintre, et l’un des plus anciens professeurs
attachés à l’Académie des beaux arts de Bruxelles, dé-
cédé hier à Bruxelles, à l’àge de 67 ans, après une
courte maladie. — Ilippolyte Bellangé, vient de mourir
à l’âge de 66 ans.

Avis.

On peut se procurer chez Goupil,
éditeur, Montagne de la Cour, à
Bruxelles, des exemplaires sur grand
papier colombier au prix de 4 fiC80 c.
du magnifique dessin de Rubens que
nous avons distribué avec notre der-
nier n° à nos abonnés.

ANNONCES.

LibrairieV* Renouard, 6, r. de Tournon_Dr. Gérant: Ethiou-I’erou.

HISTOIRE

DES PEINTRES DE TOÜTES LES ÉCOLES

depuis la renaissance jusqu’à nos jours

Texte par M. Charles Blanc, ancien directeur des
Beaux-Arts, et par divers écrivains spéciaux.

Illustrations par les plus habiles graveurs et dessinateurs.

ÉCOLES TERMINÉES.

Histoire des Peintres de l’École Française, par
M. Charles Blanc, 3 beaux vol. in-4, papier vélin
glacé, orné de plus de 800 grav., eaux-fortes, fac-similé
etc. La célèbre composition de P. Delaroche, ornant
I'Hémicycle de l’Ecole des Beaux-Arts, vient de paraî-
tre et complète la publication de l’Ecole française. La
gravure in-plano de l’Hémicycle de l’Ecole des Beaux-
Arts forme les liv. 452, 433 et 434. C’est un véritable chef-
d’œuvre de gravure sur bois, dû au burin de M. Ghanon.

Histoire des Peintres de l’École Hollandaise, par
M. Charles Blanc, 2 beaux vol. gr. in-4, papier vélin
glacé, ornés de plus de 500grav., eaux-fortes, fac-similé,
etc. Prix des 2 vol. : Brochés, avec couverture imprimée,
100 fr.— Reliure demi-chagrin, dorés sur tranche,
120 fr. — Reliure chagrin plein, filets, etc., 140 fr.

Histoire des Peintres de l’École Anglaise, par M. W.
Burger, 1 beau vol. gr. in-4, papier vélin glacé, orné
de plus de 150 grav., portr., eaux-fortes, fac-similé, etc.
Prix du volume: Broché, avec couverture imprimée,
35 fr. — Reliure demi-chagrin, doré sur tranche, 40
fr. — Reliure chagrin plein, filets, etc, 50 fr.

Histoire des Peintres de l’École Flamande, par
MM. Ch. Blanc, Paul Mantz, Alfred Michiels, Théoph.
Sylvestre, Alp. Waulers, 1 beau vol. in-4., papier
vélin glacé, orné de plus de 300 grav. eaux-fortes, fac-
similé, etc. Prix du volume: Broché, avec couverture
imprimée, 60 fr. Reliure demi- chagrin, doré sur tranche,
70 fr. Reliure chagrin plein, filets, etc., 80 fr.

Laf souscription à l’Histoire des Peintres de toutes
les Écoles est permanente. — un franc la livrai-
son. — Tous les Maîtres ont une pagination indépen-
dante. — Toutes les livraisons se vendent séparément.
— Les volumes déjà parus contiennent plus de 2,000
gravures, eaux-fortes, fac-similé, etc.

HISTOIRE DES

POTERIES, FAÏENCES

ET PORCELAINES,

par M. J. MA RR TA T,

ouvrage traduit de l’anglais sur la deuxième édition et
accompagné de notes et additions par MM. le comte
d’ARMAiLLÉ et Salvetat avec une préface de M. Riocreux
Conservateur des collections de la manufacture impé-
riale de Sèvres.

2 Superbes volumes in-8°, avec nombreuses illustra-
tions sur bois , prix 20 fr.

Paris, Ve Jules Renouard, libraire-éditeur, 6, rue de
Tournon.

ST. NICOLAS, TYP. DE 1. EDOM.
 
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