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— 175 —

blées depuis nombre d'années par cet amateur
distingué, ont été enlevées à la suite d'enchè-
res souvent disputées. Voici l'indication rapi-
de de quelques cas de l'espèce. Parmi les ta-
bleaux un Clair de lune, d'A. Van der Neer,
70 thalers. — J. Van Ravenstein, Portrait
d'homme, 80 th. — Rembrandt, Paysage,
(oui, un paysage!) 500 th. — J. Ruysdael,
Paysage, 125 th. — J. Steen, intérieur, 84
th. — Le Titien, Mort d'Abel, 150 th. — Parmi
les gravures encadrées, nous remarquons un
Christ de Bolswert payé 21 th. — Parmi les
dessins de grands maîtres, signalons un Van
Ostade, (Ad), 21 th. — Un autre du môme
15 th. — Un Rembrandt, 10 th. — La moyen-
ne des autres a été 4 th. — Cette infériorité
dans le prix des dessins provient de ce qu'en
général, on n'a qu'une faible confiance dans
l'authenticité des originaux. Parmi les gravu-
res, mentionnons le Cahier à la femme, de
Berchem, 13 th. — Blooteling, Portrait de l'A-
miral Kortenaer, 15 th. — Bolswert, Le Christ
au roseau, 39 th. — Du même, Le Christ en
croix, ô6 th. — L. A. Claesen, La femme
hydropique, 25 th. — Aug. Desnoyers, Vier.
ge aux rochers, 10 th. — llenriquel Dupont,
Mort du Christ, 12 th. — A. Durer, Ste Vierge
avec l'Enfant, 12 th. — Lemême, Sle Famille,
22 th. — Le même, St. Christophe, 50 th.

— Le même, L'enlèvement dWmymone, 32
th. —L. deLeyde, Triomphe de Mardochée,
15 th. — Le même, St. Paul, 38 th. —Mer-
curi, Anna Boleyn, 18 th. — R. Morghen,
Madone, 12 th. — Muller, St. Jean, 21 th.

— Les Rembrandt, les De Boissieu, les Alb.
Durer et ces maîtres populaires, dont la re-
nommée grandit encore avec le temps, ont
obtenu de bons prix.

L'intelligent directeur de cette vente, l'ho-
norable chef de la maison Heberlé (H. Lem-
pertz) de Cologne, a eu l'excellente idée de
publier une brochure renfermant l'indication
de tous les prix auxquels ont été adjugés (à
partir d'un thaler) les objets d'art des col-
lections Coopman.

Hollande. — Sous le titre « Un tableau à
Rouen » le célèbre critique d'art, E. Forster,
publie, dans YAllgemeine Zeitung d'Augs-
bourg, du 17 Octobre dernier, le dénouement
imprévu d'une recherche entreprise pour élu-
cider une partie importante de l'ancienne
histoire artistique néerlandaise; ce dénoue-
ment a été provoqué par l'examen d'un ta-
bleau du musée de Rouen.

Cette oeuvre appartenantà la primitive école
néerlandaise, avait déjà auparavant appelé
l'attention de Forster; elle acquit pour lui plus
d'importance lorsqu'il eut rencontré à Gê-
nes et plus tard à Vienne, des tableaux dûs
évidemment au même grand maître issu de

l'école des Van Eyck, et qui étaient en partie
des reproductions l'un de l'autre. Ils appar-
tiennent à l'histoire sacrée et sont, pour la
plupart, des triptyques.

Par sa collaboration avec l'amateur bien
connu, Weale, de Bruges, qui, au moyen
d'une photographie a découvert l'analogie du
tableau de Rouen avec un dessin que Ton peut
voir à Arras et qui est signé : Gérard David,
Forster est arrivé à la conviction que les œu-
vres dont il estparléplus haut, appartiennent,
sans le moindre doute, à Gérard David. D'au-
tant plus que Weale a su remonter, pour
l'histoire de la Madone de Rouen, jusqu'à
l'année d'origine, c'est à dire 1507, (i) ce qui
est prouvé par l'inventaire flamand de 1537 du
couvent des Carmélites, à Bruges, pour lequel
ce tableau a été exécuté. Dans cet inventaire,
maître Gérard David est cité comme l'auteur
du panneau.

Weale a trouvé les particularités suivantes
sur ce peintre qui paraît mériter une place
parmi les artistes ses contemporains et sur
lequel rien n'était connu jusqu'aprésent : Il
était fils de Jean David et né vers le milieu
du XVe siècle, à Oudevater. On ne sait pas
chez qui il apprit son art. Vers 1483. il s'éta-
blit à Bruges, fut reçu franc-maître de St.
Luc, le 14 Janvier 1484, y remplit à diverses
reprises les fonctions de Vinder, et, en 1501-
1502, celle de Doyen. En 1496, il épousa
Cornélie Cnoop, de Middelbonrg. On le trou-
ve encore mentionné ultérieurement en 1508
et surtout en 1515, alors qu'il séjourna à An-
vers où il fut reçu dans la corporation artisti-
que. Gérard David mourut le 13 Août 1523
et fut enterré dans l'église de Notre-Dame, à
Bruges.

Forster s'occupe ensuite, dans son article,
de quelques tableaux de Bruges qui sont at-
tribués à Gérard par lui et par Weale et donne
les raisons qui, en quelques points, le font
différer d'opinion avec l'archéologue brugeois.

(Nederlandsche Spectator).

CHRONIQUE GÉNÉRALE.

_Le Moniteur Belge annonce officiellement l'exposi-
tion de Bruxelles pour 1869. Elle s'ouvrira tel" Juillet.

— La huitième et dernière livraison du premier volu-
me des Liggeren d'Anvers, vient de paraître. Elle donne
la clef de cet immense répertoire : C'est la table de tous
les noms cités dans les sept cents pages compactes de ce
premier volume. Le chiffre de ces noms est d'environ
7,000. Cette table est destinée à rendre les plus grands
services aux travailleurs.

— La livraison de Juillet et Août du Bulletin des com-
missions royales d'art et d'archéologie vient d'élre distri-
buée. Elle est toute entière consacrée au compte rendu
de la Séance publique de 1868 de la commission royale,

(t) 11 y a ici deux erreurs de transcription. Le tableau
date de io09 et le couvent est celui des sœurs de Noire
Dame, dit de Sion, à Bruges (V. Beffroi T. III, 2""-
livr. p. 77).

donné dans la plus large extension possible. Les rapports
provinciaux y figurent également. Ce document officiel
offre un incontestable intérêt, autant par les questions
archéologiques très délicates qui y sont développées ainsi
qu'elles l'ont été en séance que par les rapports qui dé-
peignent la situation archéologique du royaume pendant
la présente année. Nos lecteurs trouveront dans cette
livraison les discours de MM. Wellens, Rousseau, Belhu-
ne, Weale, Dumortier, Pirmez, Schuermans, Bol> de
T'Serclaes, Vrambout, Cluysenaer, Jaminé et Voisin.
On se rappellera sans doute qu'un des épisodes les plus
piquants de celte séance a été la thèse soutenue par M.
Dumortier qui, tout en rendant hommage à la science
et à l'activité de M. De Caumont, s'est élevé, à la grande
stupéfaction de l'assemblée, contre le système créé par
le savant archéologue pour l'histoire de l'art, système
qu'il trouve diamétralement opposé à la vérité historique.
M. Dumortier a fait connaître qu'étant pris au dépourvu,
il ne pouvait donner que quelques indications sommai-
res. Espérons que l'honorable membre reprendrasa thè-
se un jour : elle en vaut la peine et excite très vivement
la curiosité publique.

.— M. Schuermans, membre étranger de l'Institut des
provinces et conseiller à la Cour royale de Liège, a pu-
blié un très-beau travail sur les inscriptions romaines
trouvées en Belgique.

Les inscriptions, étant de tous les monuments les
plus propres à suppléer à l'absence de documents histo-
riques pendant la période romaine, depuis César jus-
qu'aux Franks, méritent au plus haut degré l'attention
des archéologues.

Or, en parcourant (différents ouvrages publiés à
l'étranger et quelques manuscrits, il a été donné à l'au-
teur de recueillir plusieurs inscriptions complètement
inédites en Belgique, bien que trouvées sur le sol actuel
de ce pays : elles forment l'objet de la seconde partie de,
son travail. Une troisième partie sera consacrée aux
nombreuses inscriptions d'Arlon, dont certaines men-
tions d'un auteur du XVIe siècle permettent de complé-
ter la série.

En outre, un grand nombre d'inscriptions gisent épar-
ses dans des écrits dont quelques-uns sont aujourd'hui
oubliés : l'occasion a paru favorable de les présenter,
avec les inscriptions nouvelles, en un ensemble permet-
tant d'embrasser d'un seul coup d'œil le vaste système
de romanisalion suivi par la métropole : toutes les pro-
vinces belges, depuis les Ardennes jusqu'à l'Océan, ont
leur contingent à fournir à ce tableau. (Bulletin monu-
mental).

— La section des Arts plastiques du Cercle artistique
d'Anvers qui depuis quelque temps s'occupe avec entrain
de l'organisation d'expositions intéressantes, en a ouvert
hier une nouvelleprésentant cette particularité que deux
artistes d'élite, étrangers à notre ville, ont fait au Cercle
l'honneur d'y prendre part. M. Portaels et M. Franck
ont envoyé, le. premier, un tableau, l'autre une gravure.

Le tableau de M. Portaels représente Esi/ier introduite
chez Assuérus; l'artiste s'est surtout préoccupé de son
sujet au point de vue pittoresque, et nous sommes loin
de nous en plaindre. En laissant de côté certaines conve-
nances que la rigueur historique aurait pu réclamer, il
a imprimé à sa composition une allure personnelle et
originale qui présente un très grand charme. 11 y a de
la dignité et de l'émotion chez Esther, et le cachet de
distinction propre à M. Portaels s'est révélé ici dans

j toute sa puissance. L'ensemble de la composition est en
harmonie avec la grande et belle figure d'Eslher; les
types, les étoffes, le fond, tout est traité de main de

i maître.

M. Franck a consacré son talent à la reproduction
d'une des belles toiles de Gérôme : le Prisonnier, appar-
tenant au musée de Nantes. La scène se passe en Orient ;
! le pauvre prisonnier, garrotté et gardé à vue, est
| couché dans une barque que deux rameurs font glisser
 
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