Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
15

mieux entendre quelque chose sur son frère
aîné, Reinhold Begas, que vous connaissez
déjà et dont le monument de Schiller va être
inauguré ici dans quelques mois ; je ne
manquerai pas de vous en donner immédia-
tement une notice.

Cet artiste fort intéressant, sans contre-
dit le naturaliste le plus prononcé et le plus
heureux que nons ayons parmi tous les
sculpteurs vivants, a exposé un Mercure, en
plâtre, grandeur naturelle. Le motif de la
statue n’est pas moins nouveau que la ma-
nière de traiter les formes. Le Dieu, tenant
le caducée sous le bras droit, compte des
monnaies dans son bonnet renversé sur la
main gauche. L’attention dans la physiono-
mie et le contre-coup du mouvement forcé
et incommode des extrémités supérieures
dans toutes les parties du corps, ne pour-
raient être plus frappants. La vie même
semble tressaillir sur toute la surface des
membres.

Je vous ai déjà dit, je crois, que je ne
suis point parmi les admirateurs absolus de
Begas. C’est pourquoi j’ai le droit de trou-
ver cette conception d’un Dieu (même païen)
rude et la forme ordinaire ; mais ceux qui
ont, jusqu’ici, chanté les louanges illimitées
de l’artiste, ont tort d’acclamer moins son
œuvre récente ; ils courent risque de ré-
veiller le soupçon, que leur admiration
pour les figures féminines que Begas a
sculptées antérieurement dans cette maniè-
re, a peu de chose de commun avec le chas-
te enthousiasme qu’inspire la beauté. Le
principe une fois admis — et moi je suis
loin de le condamner, quoique je sois de
l’avis que son application dans la sculpture
est étroitement circonscrit — ce Mercure
est une œuvre pleine de mérite et de cette
beauté spéciale non déniée au strict natura-
lisme.

Mais, Monsieur, je m’aperçois que j’ai
donné trop d’espace à ces œuvres pour pou-
voir terminer aujourd’hui la revue de la
sculpture. Aussi je garde le reste afin d’avoir
encore quelques pièces de résistance pour
ma prochaine lettre. Bruno Meyer.

Question à propos d’irn tableau de

JEAN FRANÇOIS VAN DAEL.

L Impératrice Joséphine commanda, entre au-
tres, à Jean François van Dael, un tableau qui
reçut le nom de la Croisée, fut payé à l’artiste la
somme de 17,000 francs et passa depuis pour
son chef-d’œuvre. Lors de la vente de la Malmai-
son, van Dael rentra en possession de son œu-
'îe- Celle-ci fut de nouveau exposée aux enchè-
res, en 1840, à la mortuaire de son auteur. FJle
fut vendue au prix de 3900 fr. Immerzeel nomme
doui acquéreur Je Musée d’Anvers au prix de

3000 fr. C’est une double erreur, car le catalogue
d’Anvers ne mentionne point la célèbre toile.
Piron copie Immerzeel.

Enfin d’autres auteurs citent Paris comme le
lieu où se trouve la Croisée mais sans dire dans
quelle collection publique ou privée Or le Louvre
ne la possédant point, on demande aux savants
et aux amateurs ce renseignement du plus haut
intérêt pour l’histoire et les œuvres de nos ar-
tistes :

Où se trouve la célèbre Croisée de Jean Fran-
çois van Dael, vendue à sa vente, en 1840,
au prix de 3900 FR.

Chronique générale.

— L’abondance des matières, nous oblige à
remettre au prochain n°, notre article analyti-
que sur le Peintre-Graveur Flamand et Hollanduis
de J. Ph. Van der Kellen et une correspondance
due à notre honorable collaborateur, M. D.

— Dans la dernière séance de la classe des
Beaux-Arts c’e l’académie royale de Belgique,
M. Et. Soubre, directeur du conservatoire royal
de musique de Liège, a été nommé membre ef-
fectif en remplacement de M. Ch. de Bériot.

— Comme on peut bien le penser, il y a calme
plat dans les ventes publiques d’objets d’art,
d’antiquités,de curiosités etc., ce qui n’empêche
pas les marchands et les antiquaires de déployer
une grande activité,et c’est sur la Hollandequ’est
braqué leur objectif. Aussi voyons-nous Bru-
xelles inondé de porcelaines de Delft, de riches
meubles incrustés,et,en général,de ce monde fée-
rique de jolis riens, chefs-d’œuvre éblouissants
de grâce et de richesse. Une des plus belles col-
lections de ce genre qui existassent à Bruxelles
vient de quitter la capitale pour retourner dans
la mère patrie. C’est celle de M. le B0llde Gerycke
d’Erwynen, nommé récemment ministre des af-
faires étrangères en Hollande.

— Le buste, petit modèle, du regretté Bcn J.
de St. Génois, vient d’être distribué aux sous-
cripteurs. L’auteur, M. Van Eenaeme, a admira-
blement saisi la ressemblance morale et physique
de cette charmante nature dont les lettres belges
déploreront longtemps la perte. Par ce travail,
comme par les autres œuvres qui chaque jour
sortent du ciseau de l’artiste, M. Van Eenaeme
gagne en Belgique une des places les plus distin-
guées dans la statuaire.

-— M. Henri Dobbelaere, l’artiste verrier de
Bruges, a pris un calque des curieuses peintures
à fresque qui ont été trouvées dans la tombe de
1335, découverte récemment à St. André. Ces
calques sont déposés au musée de la Société
archéologique de Bruges. Une excellente repro-
duction chromolithographiée en a été donnée
dans la quatrième livraison du Tome V des An-
nales de la société d’Emulation.

— On dit que les tableaux envoyés par les
Belges à l’exposition de Londres, seront réunis
quelques jours avant leur départ dans le temple
des Augustins.

— La 3me livraison du 2me volume des pré-
cieux Liggeren, vient de paraître chez l’éditeur
Baggerman , à Anvers. Cette livraison va de
1649 à 1659. Comme les précédentes, elle est
bourrée de notes qui en font une source indis-
pensable de consultations et un trésor de rensei-
gnements qu’on est heureux de rencontrer là.
Cette publication fait honneur à ceux qui la di-
rigent avec tant de zèle et de soin, MM. Ph.
Rombouts et Th. Van Lerius, avocat.

— L'Illustration Européenne dans un de ses
derniers nos donne un grand et charmant bois
d’après le tableau non moins charmant de Otto
Erdman. Le même journal a aussi pubié en Bel-
gique la gravure du J'y étais de Willems.

— Annonçons la llme livraison du Kunsl en In-
dustrie publié par Dannenfelser, à Utreclit, avec
une quantitéde beaux motifs pour l’art industriel
et un plan des dessins, grandeur d’exécution. A
Gand chez Rogghé, libraire,place de la Calandre.

— Il y aura bientôt 400 ans de la naissance du
grand Albert Dürer,le soleil deNurenberg. Parmi
les diverses solennités avec lesquelles on célébre-
ra probablement ce centenaire, nous citerons
l’idée utile et féconde d’un éditeur de Nurenberg,
Sigismond Soldan, libraire royal. Il s’agit de pu-
blier des reproductions exactes des dessins inédits
du grand maître qui se trouvent au musée de
Berlin. L’ouvrage paraîtra successivement en
trois parties ; il renfermera les portraits des sou-
verains ecclésiastiques et séculiers,parmi lesquels
quelques membres de la famille royale do Prusse,
que Dürer dessina d’après nature pendant les
diètes d’Augsbourg, en 1518 et de Nurenberg, en
1522 ; puis on donnera une intéressante collec-
tion de portraits recueillis par Dürer lors de son
voyage aux Pays-Bas. Les dessins auront la
grandeur et l’effet des originaux et seront soumis
à l’approbation du directeur-professeur Hotho.
Chacune des trois parties de l’ouvrage coûtera 12
thalers et renfermera 24 feuilles.

Nécrologie.

Max. Emm. Ainmiller, inspecteur de l’éta-
blissement royal de peinture sur verre àMunich;
né en 1807, il fit d’abord des études d’architecte ;
puis devint dessinateur d’ornements à la manu-
facture royale de porcelaines de Nymphenburg,
jusqu’au moment où il fut mis à la tête du grand
établissement de peinture sur verre, qui doit en
grande partie à Ainmiller sa prospérité et sa
réputation méritée. Parmi les principaux ouvra-
ges exécutés sous sa direction, on doit citer les
vitraux du Dôme de Regensburg, de Cologne et
de Spire ; ceux pour l’Université de Cambridge,
et, en dernier lieu, pour l’Eglise de St. Paul, à
Londres, la Cathédrale de Glasgow et le Parle-
ment à Edimbourg.


J. L. BEIJERS

LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE
à Utreclit (Pays-Bas.)

M. Beijers vient de publier un Catalogue <8c
livres d’DtistoIr-e, etc (2911 nos) en vente aux
prix marqués.

Ce Catalogue sera envoyé gratuitement à tou-
tes les personnes qui en feront la demande af-
franchie.

Vient de paraître a Bruxelles -

lOhRML HEBDOMADAIRE ILLUSTRÉ

paraissant par livraison hebdomadaire de 8 pa-
ges ornées de 4 gravures ou par livraison men-
suelle de 32 pages renfermant 16 gravures.

La collection d’une année formera un album
deluxe de 416 pages ornées de 100 gravures.

Abonnement pour la Belgique 10 francs l'an, plus une
augmentation de 50 centimes par la poste.

On s’abonne à l’administration du journal,
Chaussée de Louvain N° 1, à Bruxelles.

Société royale belge de

PHOTOGRAPHIE

R. Jîeyenveldj 75, Jxelles lez-)3ruxelles.

Spécialité - Reproduction de Tableaux anciens et mo-
dernes - Objets d'art - Machines - Monuments - etc. etc.

SEUL ÉDITEUR DU MUSÉE WIEîfTZ,
 
Annotationen