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trios pour piano,violon et violoncelle,
Paris et Bruxelles, Scholt.

76. Fantaisie-ballet pour violon et orches-

tre, ibid.

77. Dernier air varié pour violon et orches-

tre, ibid.

78. Méthode de violon en trois parties, ibid.

1 vol. gr. in-4°.

Cet ouvrage, le plus important parmi les
productions de l’âge mûr de De Bériot, a
été publié en 1858. La première partie ren-
ferme les éléments et traite des positions ;
la deuxième contient la théorie de l’archet
et ses diverses applications ; on y trouve
aussi une instruction sur les sons harmo-
niques. La dernière partie traite du style.
Les trois divisions de ce livre renferment
une ample collection d’études pour la mise
en pratique des préceptes.

AUTRICHE.

(iCorrespondance particulière. )

Vienne.

Parmi les expositions permanentes artis-
tiques de l’Europe, une de celles qui ont
le privilège d’offrir au public le plus grand
nombre d’œuvres d’élite, est, à coup sûr,
l’exhibition, mensuellement renouvelée, du
Kunst-Verein autrichien. On se rappelle y
avoir admiré, en 1870, au milieu des pré-
occupations de la guerre, des chefs-d’œuvre
du regretté von Schwind, ceux de Führich
et tant d’autres œuvres de premier ordre.
Janvier a dignement inauguré la série de
1871. Deux œuvres magistrales de Calame,
le Lac des quatre Cantons et la Jungfrau,
effets de soir et de matin, y occupaient une
place d’honneur (elles sont à vendre au prix
de 100,000 fr.). A côté de ces toiles précieu-
ses, se rangeait une nouvelle et grande scène
de guerre de Camphausen, Cassage du Rhin
par Rliicher (1814). C’est un des chefs-d’œu-
vre de son auteur que le Kunst-Verein de
Breslau, auquel il appartient, a bien voulu
prêter à celui de l’Autriche, ce dont les
Viennois lui sont très reconnaissants. La
scène qui se passe au premier rayon d’un
jour d’hiver, parmi la neige et la glace amon-
celées, est saisissante au plus haut point.
L’exposition renfermait encore le buste co-
lossal, en marbre, deMühlfeld, par Vincent
Pilz, dont l’exhibition est due à la complai-
sance du comité pour le monument du Mühl-
leld. Les autres exposants sont Jos. Sel-
lenyi, G. Seelos, Haunold, Hans Idar,
A. v. Bensa,F. Schams, etc. tous de vienne;
NV. Eljasz, de Cracovie ; F.R. Unterberger,
d’Inspruck ; Günther, de Weimar ; Erd-

mann, André Muller ,deDusseldorf; E.Adam,
de Munich ; Guil. Meyerheim, de Berlin.
Parmi les étrangers, D. Induno, E. Pagliano,
etc. de Milan ; Hilverdink, d’Amsterdam ;
Ingomar Frankel, de Paris ; Valaperta, à
Florence ; le Hon et de Block, à Bruxelles ;
le nom de Hans Idar est le pseudonymed’une
jeune artiste dont le talent, déjà remarqua-
ble, atteindra les premiers rangs, si elle ne
s’arrête pas en route. Les noms de Lenbacb,
van der Venn, Ilalauska, Reynier, G. Maier,
Ranzoni, etc. viennent encore se placer au-
près de ceux qui précèdent, avec des tra-
vaux commandés. — U Amoureux éconduit,
par Kurzbauer, a été choisi pour être repro-
duit et pour servir à la prime de 1871.

Des achats importants ont été faits :
nous citerons, entre autres, les toiles d’E-
bert, Munich ; Freiesleben, Weimar ; Gün-
ther, idem ; Hilverdink, Amsterdam ; Stef-
fani, Milan ; Carlini, Venise ; Schams,
Unterberger, Ender, Goebel, etc. etc. —
Les amateurs, les connaisseurs, les écri-
vains, le public, sont remués par l’appari-
tion des œuvres de Mackart ; la dernière,
VAbondance, exécutée en frise pour le palais
du comte Palffy, met tous les esprits sans
dessus dessous, qui pour, qui contre. Le
jeune artiste cause une véritable révolution
dans le monde des arts. C’est le Liszt, le
Wagner delà peinture; il n’imite personne,
ne fait rien comme on l’a fait ou comme on
le fait, peut-être même comme on le fera,
et ceci, il faut l’espérer avec les esprits sa-
ges ; car si certains hommes ont su être des
génies en dehors de toutes les règles admi-
ses, il n’y a pas d’exemple qu’ils aient fait
école ni qu’ils aient produit un élève au des-
sus de la médiocrité. Mackart a peint l’Abon-
dance de la terre et celle de la mer ; vous
décrire ses tableaux, sa manière, son procédé,
sa composition, impossible : il faut le voir
et je souhaite vivement que son tableau
puisse voyager. Partout où il ira, il soulè-
vera des tempêtes, divisera les juges en
deux camps également animés. — Mais, di-
sent les uns, que signifient ces groupes,
pourquoi sont-ils là quand ils devraient être
ici, quelle est leur raison d’être ? le coloris
est-il naturel? ce mépris complet du classique,
de toute règle, cette prétention, commune
avec Wagner, de vouloir représenter ce qui
n’est pas représentable, de vouloir faire com-
prendre ce qui est incompréhensible, de
saiîterpar-dessus'toutes les traditions, est-ce
de la folie ou de la sagesse ? Les autres
répondent : Pour nous occuper comme il
le fait, il doit avoir un vrai génie ; mais un
génie à lui, intraduisible, inexplicable, pri-
mesautier; il faut le prendre comme, il est ;

ne lui dites rien, ne lui donnez aucun con-
seil ; s’il nous écoutait, il serait perdu, il
ne serait plus lui ; ce n’est pas une étoile
fixe, ni même une planète, c’est une comè-
te ; sa marche est bizarre, irrégulière, fan-
tastique, désordonnée, sans règles, sans
frein, avec des surprises continuelles ; c’est
un novateur, un révolutionnaire, nous vous
l’accordons, mais il n’en est pas moins vrai
qu’en voyant ses œuvres, il faut s’écrier :
c’est éblouissant, c’est splendide, c’est ra-
vissant !— Entre de pareilles opinions, il n’y
a pas à imposer son goût personnel, sa déci-
sion, son choix, il faut que chacun voie et
juge selon son instinct, sa règle ou son senti-
ment. E.

MAURICE VON SCHWIND.

L’Allemagne vient de perdre une de ses
gloires artistiques. Maurice von Schwind,
né à Vienne en 1804, est décédé prématu-
rément à Munich le 8 Février dernier. Nous
disons prématurément, et, en effet, tout
devait faire espérer, grâce à la robuste con-
stitution de cet excellent peintre, une car-
rière aussi longue que celle parcourue par
Cornélius et par Overbeck. Von Schwind
reçut les premières leçons dans sa ville na-
tale,de LouisSchnorr, le frèreaîné de Julius ;
les grands travaux artistiques que Louis 1er
de Bavière fit exécuter à Munich, il y a une
quarantaine d’années,l’appelèrent danscette
ville où il travailla sous la direction de Cor-
nélius. En 1859 il fut appelé à Carlsruhe
pour des ouvrages d’art ; il y passa dix an-
nées ; puis il séjourna à Francfort, de 1845
à 1847 ; à cette époque il fut nommé pro-
fesseur à l’académie de Munich qui devint
sa résidence et qu’il ne quitta plus que pour
des voyages de courte durée.

Von Schw ind était un des artistes de notre
siècle les plus richement doués sous le rap-
port de l’esprit,de l’originalité et de l’inven-
tion. Comme dessinateur sa réputation est
immense et sa popularité sans égale. Les
légendes, les contes, les traditions de son
pays ont trouvé en lui un interprète inimi-
table. Qui ne se rappelle cette ravissante sé-
rie de dessins reproduits par la photographie
et représentant la délicieuse légende des
Sept corbeaux. Il est difficile d’aller plus loin
comme esprit sans affectation, comme fi-
nesse sans prétention , comme naïveté,
comme composition. Ces dessins sont pour
l’esprit une source intarissable de jouissan-
ces,car on a beau lesconnaitre,on y découvre
quelque intention, quelque détail nouveau
à chaque fois qu’on les revoit. La noblesse
 
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