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Macridy, Theodore: Un tumulus Macédonien à Langaza
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.44286#0224
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Th. Macridy, Un tumulus Macedonien ä Langaza.
servation donnante. Nous essaierons d’expliquer, dans la suite, le but de cette
couverture de bois.
Le monument qui nous occupe peut etre compare avec les tombeaux mace-
doniens decrits par M. Heuzey et notamment avec celui de Palatitza x). Les deux
constructions sont formees de deux pieces rectangulaires voütees, se faisant suite
et communiquant entre elles par des portes de meme type. Nous remarquerons
cependant que les chambres de Palatitza sont recouvertes d’une meme voüte et que
les deux portes sont l’une et l’autre de marbre. Les deux fagades sont recouvertes
de stuc polychrome. Cependant notre fagade est depourvue des defauts remarques
par M. Daumet dans le stucage de la fagade de Palatitza 2). Ici, au contraire, le stuc
est une couche uniforme qui acheve, en les embellissant, les ornements et moulures
au lieu de les denaturer.
Mais ä partir de ce point, les ressemblances et analogies font place ä des con-
trastes.
Nous constatons tout d’abord, que le monument de Langaza est la sepulture
exclusive d’une seule personne, apres l’inhumation de laquelle, le tombeau ä ete
definitivement recouvert par le tertre.
Les caveaux explores par M. Heuzey sont des caveaux de famille et con-
tenaient tous des lits mortuaires de marbre, qui sont remplaces ici, par un grand
sarcophage suivi d’un compartiment carre. Le cadavre, au lieu d’etre etendu simple-
ment sur un lit funeraire, est enseveli dans un cercueil qui est place dans une tombe
hermetiquement fermee, menagee sous la cuve d’un immense sarcophage. II est ä
remarquer que la tombe avec le sarcophage, ont ete expressement retires vers la
gauche pour laisser ä droite de la place au compartiment carre, auquel on attachait,
parait-il, une importance speciale.
Ce compartiment devait receler, ä notre avis, des objets precieux ayant appar-
tenu au defunt. La cuve du sarcophage aussi, devait servir ä un usage analogue,
ce qui explique la premiere couverture formee de planches. En effet, sans cette couver-
ture, qui servit aux ouvriers de point d’appui, on aurait ete force de recourir, pour placer
les lourdes plaques du couvercle, ä l’aide de personnes placees dans l’interieur du
sarcophage, ce qui aurait naturellement deteriore, les objets deposes lä, qu’on voulait
ä tout prix preserver.
Le monument, d’une elegante simplicite, est 1’oeuvre d’un architecte grec et ne
parait pas etre posterieur au commencement du IVe siede avant notre ere. Le travail
en est d’une delicatesse exquise dans ses moindres details. Tout est minutieusement
calcule et execute avec une precision et une adresse remarquables qui ne denotent
aucune häte, aucune precipitation. La polychromie est de bon goüt et les dorures
de la porte de marbre sont du plus bei effet. Cette derniere surtout, par la finesse
admirable de son execution, sa decoration doree et son excellente Conservation, est
’) Heuzey et Daumet, Mission deMaccdoine 2) Heuzey et Daumet, Mission de Macedoine
226 et 243. 229.
Th. Macridy, Un tumulus Macedonien ä Langaza.
servation donnante. Nous essaierons d’expliquer, dans la suite, le but de cette
couverture de bois.
Le monument qui nous occupe peut etre compare avec les tombeaux mace-
doniens decrits par M. Heuzey et notamment avec celui de Palatitza x). Les deux
constructions sont formees de deux pieces rectangulaires voütees, se faisant suite
et communiquant entre elles par des portes de meme type. Nous remarquerons
cependant que les chambres de Palatitza sont recouvertes d’une meme voüte et que
les deux portes sont l’une et l’autre de marbre. Les deux fagades sont recouvertes
de stuc polychrome. Cependant notre fagade est depourvue des defauts remarques
par M. Daumet dans le stucage de la fagade de Palatitza 2). Ici, au contraire, le stuc
est une couche uniforme qui acheve, en les embellissant, les ornements et moulures
au lieu de les denaturer.
Mais ä partir de ce point, les ressemblances et analogies font place ä des con-
trastes.
Nous constatons tout d’abord, que le monument de Langaza est la sepulture
exclusive d’une seule personne, apres l’inhumation de laquelle, le tombeau ä ete
definitivement recouvert par le tertre.
Les caveaux explores par M. Heuzey sont des caveaux de famille et con-
tenaient tous des lits mortuaires de marbre, qui sont remplaces ici, par un grand
sarcophage suivi d’un compartiment carre. Le cadavre, au lieu d’etre etendu simple-
ment sur un lit funeraire, est enseveli dans un cercueil qui est place dans une tombe
hermetiquement fermee, menagee sous la cuve d’un immense sarcophage. II est ä
remarquer que la tombe avec le sarcophage, ont ete expressement retires vers la
gauche pour laisser ä droite de la place au compartiment carre, auquel on attachait,
parait-il, une importance speciale.
Ce compartiment devait receler, ä notre avis, des objets precieux ayant appar-
tenu au defunt. La cuve du sarcophage aussi, devait servir ä un usage analogue,
ce qui explique la premiere couverture formee de planches. En effet, sans cette couver-
ture, qui servit aux ouvriers de point d’appui, on aurait ete force de recourir, pour placer
les lourdes plaques du couvercle, ä l’aide de personnes placees dans l’interieur du
sarcophage, ce qui aurait naturellement deteriore, les objets deposes lä, qu’on voulait
ä tout prix preserver.
Le monument, d’une elegante simplicite, est 1’oeuvre d’un architecte grec et ne
parait pas etre posterieur au commencement du IVe siede avant notre ere. Le travail
en est d’une delicatesse exquise dans ses moindres details. Tout est minutieusement
calcule et execute avec une precision et une adresse remarquables qui ne denotent
aucune häte, aucune precipitation. La polychromie est de bon goüt et les dorures
de la porte de marbre sont du plus bei effet. Cette derniere surtout, par la finesse
admirable de son execution, sa decoration doree et son excellente Conservation, est
’) Heuzey et Daumet, Mission deMaccdoine 2) Heuzey et Daumet, Mission de Macedoine
226 et 243. 229.