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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Editor]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 3): Les approches du temple — Le Caire, 1940

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.36874#0017
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PORTIQUE.

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une place à part dans les monuments figurés d'une ëpoque où l'on n'employait guère le simple
dessin pour l'ornementation des grandes surfaces (lig. 3 à ù).
La grande porte d'entrée du portique, au milieu de la paroi est, s'ouvrait sur une esplanade
dont les proportions sortent de l'ordinaire et dont, autant que nous pouvons en juger d'après
le peu qui en reste, la simplicité des lignes, l'ordonnance toute en horizontales, l'absence de
tout décor, étaient si bien en harmonie avec le profil du désert, que l'effet de l'ensemble, se
dessinant sur l'horizon des sables, devait être particulièrement saisissant.
Gomme dans les salles du temple et du portique, les matériaux constituant le dallage de cette
terrasse ont été dédaignés par les chercheurs de matériaux et sont encore en bonne partie en
place, recouvrant un espace qui ne mesure pas moins de 118 mètres sur 16 ù). Sous ces dalles,
le sol est en partie naturel, en partie rapporté et c'est probablement à ce remplissage et à son
tassement progressif qu'est due une pente du dallage vers l'est beaucoup plus prononcée qu'il
n'est d'usage pour l'écoulement naturel des eaux (voir pl. 10 et n).
A l'ouest, du côté du désert, l'esplanade était bordée sur toute sa longueur par une muraille
qui, au centre, était constituée par la façade même du pavillon et, à droite comme à gauche,
par des prolongements de celle-ci. Aucune pierre de ce mur n'a été laissée en place par les
démolisseurs, mais les fondations n'ont été que partiellement bouleversées et sont encore suffi-
samment apparentes sur tout le parcours pour qu'on puisse relever assez exactement le pied du
mur, d'une largeur de 9 coudées (environ ù m. yo).
Nous possédons encore, relativement à ce mur, une autre indication précise dans la marque
qu'il a laissée sur les décombres avoisinants constitués ici, de même qu'autour du portique et
contre le bas de l'avenue, par une sorte de terreau noirâtre provenant d'une masse de briques
crues accumulées contre le monument; cette matière assez compacte, amassée là on ne sait
pourquoi ni dans quelles conditions, tranche nettement avec le sable du désert environnant
qui a depuis lors recouvert tout le site antique.
Par la pensée, nous pouvons donc reconstituer cette façade d'une seule venue, sans autre
accident que la porte de granit, au centre, et sans aucun décor. La présence au haut de ce
large mur d'un chemin de ronde avec parapets, qui aurait été un excellent poste d'observation,
est très possible, mais nullement certaine*^.
A ses deux bouts, près des extrémités de l'esplanade, le mur se redresse à angle droit vers
l'est; ces épis n'ayant qu'une longueur de 6 mètres environ ne forment pas à la terrasse une
clôture complète au nord et au sud; quelques pierres du dallage sont encore en place, en avant
et au delà de ces retours d'angle, dont la fonction paraissait ainsi, de prime abord, d'ordre
esthétique plutôt que pratique. On verra plus bas une explication de leur raison d'être.
Du côté de l'est, la terrasse surplombe la vallée, dominant d'une hauteur d'environ 5 mètres
les derniers ressauts du désert, grâce à un dénivellement artificiel obtenu au moyen d'un
remblai appuyé sur une solide construction en gros matériaux. D'en bas, cet appareil de soutè-
nement devait offrir à l'œil l'aspect d'un mur continu en belles pierres de taille bien appareillées,
O Ces mesures doivent Être considérées comme approximatives.
Dans sa reconstitution, M. Lauer a supposé une corniche à gorge comme couronnement du mur. Aucun élément
architectural de ce genre n'a d'aitteurs été retrouvé dans te voisinage.
Le menâmes /Mtiéra:re de Pept P, t. Ht.

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