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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Editor]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 3): Les approches du temple — Le Caire, 1940

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.36874#0028
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LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI II.

évalué à moins de neuf par rangée, chiffre qui est prohabiement très au-dessous de la réalité.
Aux divinités succèdent, sans aucune marque de séparation, fes châteaux royaux personnifiés
par des femmes dont le caractère semi-divin est indiqué par î'otfrande qu'elles apportent au roi,
offrande qui est celle réservée aux Nils, le vase à libations et le plateau —t- aux longues
pendeloques. Toutes ont sur la tète le signe du château orné de l'un des deux noms de
Pepi 1!, parfois posé sur le bras du support d'enseigne divine, parfois aussi encadré d'un
(pl. ai, a5 et a6).
Les brèves inscriptions qui accompagnent ces figures sont fragmentaires et trop peu nom-
breuses pour qu'on puisse se prononcer sur leur valeur; les unes ne font que mentionner la
présentation de l'offrande, tandis que les autres ont un caractère onomastique, ou plutôt celui
d'une épithète dans laquelle entre un nom de dieu, comme Osiris ou Ptah, ou une mention
géographique telle que celle de la ville de Gusae.
Le nombre de ces nchâteauxn, qui ne sont peut-être autres que les dont parlent cer-
taines inscriptions contemporaines O, est indéterminable, mais probablement inférieur à celui
des divinités qui les précèdent, étant donné la rareté relative de ces représentations sur les
blocs qui nous sont parvenus.
A la suite des châteaux s'avancent d'autres femmes, toujours sur quatre rangs et en ordre
parfait, mais en si grand nombre que leur procession se prolonge jusqu'à l'extrémité des deux
tableaux, à la hauteur des deux portes latérales. Ces femmes n'ont plus rien de divin, ce sont
de simples porteuses d'offrandes, ayant sur la tête une grande corbeille chargée de denrées
alimentaires de toute sorte et portant souvent en outre une fleur, un vase ou un petit objet
quelconque (voir pl. a a et a3, a y et a 8).
Chaque femme représente un domaine, une Mottù dont le nom commence par un
cartouche où les noms du roi, Pepi et Neferkarâ, alternent avec une régularité constante,
et se termine par une épithète de nature très variable, dont la signification est si peu claire
que dans bien des cas il semble qu'on ait affaire à des appellations fantaisistes plutôt qu'à
de véritables noms de fermes royales; parfois des séries de femmes se suivent portant des noms
identiques tels que nâmes d'Heliopolis de Pépin ou nmaison du ka de Pépin.
La seule indication géographique, parmi cette multitude de femmes, est la présence d'une
figure semblable aux autres, mais tenant en mains le sceptre et la croix de vie et sur la tête,
au lieu d'un lourd fardeau, l'insigne d'un des nomes de la Haute-Egypte, celui du térébinthe.
On aimerait à imaginer ici la série des nomes d'Egypte, chacun amenant à sa suite les
fermes situées sur son territoire^), mais parmi toutes ces femmes — et sur les seuls fragments
conservés on en compte plus de 160 — il ne se trouve aucune autre figure porteuse des
attributs des nomes, aussi cette hypothèse paraît-elle devoir être écartée; il ne semble pas non
plus qu'il faille chercher à retrouver un ordre géographique quelconque dans la double pro-

cession.

O Voir en particulier celle de l'architecte Nekhebon (D. DuNHAM, /oarna/ o/*ArcAfcoIogy, XXIV, p. î à 8).
o* Dans le seul fragment où nous voyons le début de la procession derrière celle des châteaux, la première femme est
une simple porteuse de corbeitie et non un nome.
 
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