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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Hrsg.]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 3): Les approches du temple — Le Caire, 1940

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https://doi.org/10.11588/diglit.36874#0032
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LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL

près 6 m. 3o. Je n'ai pu recueillit' aucune indication reiative à la couverture, mais d'après
l'exemple du temple de Teti dont le plan correspond en bien des points exactement à celui de
Pepi, nous devrions avoir ici une fausse voûte à cintre surbaissé.
Si nous comparons, sur le plan général de l'édifice funéraire, cette salle d'entrée avec celle
qui se trouve à l'autre extrémité de l'axe et qui deyait tenir lieu de sanctuaire, nous y recon-
naissons un certain parallélisme qui ne paraît pas être l'effet du hasard. On peut se demander
s'il n'entrait pas dans cette disposition une question d'ordre rituel plutôt qu'une recherche ar-
chitecturale.
Le passage sous le grand massif de l'est, qui commençait à la porte de l'avenue, devait ouvrir
directementsur le vestibule sans encadrement de granit; les dallages sont d'ailleurs trop bou-
leversés en ce point pour qu'on puisse être absolument afïirmatif à cet égard. A l'autre extré-
mité du vestibule, la grande porte de granit donnant sur la cour a disparu, mais les assises
inférieures de la maçonnerie qui appuyait son encadrement sont toujours en place jusqu'aux
angles de la paroi ouest, ainsi que l'extrémité des murs latéraux.
En ce point, la paroi nord du vestibule s'élevait encore à 3 mètres du sol, donnant ainsi
l'amorce d'un des grands tableaux qui la couvraient, trop peu cependant pour que nous
puissions reconnaître la signilication de la scène (pi. 3i et 32) : un roi de taille beaucoup plus
grande que naturel, précédé de deux courtisans qui se retournent vers lui en lui adressant un
geste d'hommage^), s'avance vers la droite, suivi de son Ka; deux autres otîiciers accueillent
leur souverain, puis le tableau est interrompu par la destruction du mur. Quelques fragments
ont pu retrouver leur place dans l'ensemble, mais la reconstitution des parties hautes du tableau,
telle qu'elle est donnée à la planche 32 , ne doit être considérée que comme une simple hypothèse;
l'utilisalion du fragment à l'arc ne se justifie que par le fait que le roi doit tenir quelque chose
dans sa main gauche levée et que cet objet ne peut être un sceptre dont on verrait l'extrémité
devant le pied du roif^.
La grande chasse à l'hippopotame (pi. 33 à 35), dont j'ai retrouvé de nombreux fragments,
occupait sans aucun doute une partie de la même paroi, mais il n'est pas possible d'en préciser
l'emplacement; la reconstitution en est facilitée par les nombreuses répliques de la même scène
qui se trouvent dans les mastabas les plus importants de l'Ancien Empire, avec cette différence
essentielle toutefois que là les hauts personnages ne daignent pas se livrer eux-mêmes à un sport
qui présente certains dangers et qu'ils laissent à des subalternes la tache d'attaquer la grosse
bête, tandis qu'ici Pepi lui-même l'affronte tout seul; debout dans sa frêle nacelle de roseaux
il s'apprête à donner de son harpon le coup de grâce à l'animal qu'il a blessé et qui se retourne
contre lui, menaçant.
La longueur du pied est de o m. ôo, au tieu de o m. 3o ou o m. 3a qui est ceite des figures de taitte normale.
^ Cette pose est donnée très nettement par tes tégendes, écrites en sens inverses de ta marche des personnages. Sans
doute ceux-ci sont-ils censés cheminer aux côtés du roi, non devant tui.
Cette hypothèse qui d'aitteurs ne permet pas de préciser te sens du tabteau (triomphe ou quetque chose d'analogue)
implique ta présence au-dessus du roi de deux vautours affrontés. Ce thème, dont nous ne possédons pas d'autre exemple
datant de {'Ancien Empire, se rencontre dès te début de la XII* dynastie, en particulier dans les monuments de Senousrit 1
à Karnak (CuBVRtEü, A/mn/M da Service, XXVIH, p. ray) et sur le pilier osiriaqueau Musée du Caire n° J. Ô885i.
 
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