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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 2,2,1: Planches 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4722#0103
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AVERTISSEMENT. 7

De l Orthographe adoptée pour les mots Arabes.

La transcription des mots Arabes en français est sujette à des difficultés que Ion ne peut vaincre entière-
ment, parce quelles proviennent de la différence essentielle des sons propres aux deux langues. On peut cepen-
dant exprimer assez exactement la vraie prononciation des mots Arabes, en n employant que des procédés fort
simples, et sans recourir à des signes inusités. On a adopté dans cet ouvrage une orthographe uniforme; elle a
pour objet principal de fournir aux voyageurs un moyen assuré de faire reconnoître ïes mots en les prononçant
dans le pays.

On s est déterminé à ne faire usage que des caractères de notre alphabet. On a conservé dans chaque mot
les consonnes radicales, et I on a évité l'inutile emploi des lettres redoublées, qui modifient très-peu la prononcia-
tion. On n'a fait usage que d'un seul caractère pour chacune des différentes sortes de d, £h, i's, de t et de £,
espèces de lettres qui ne diffèrent guère en Egypte que par le plus ou le moins d'intensité dans le son. On a
employé seulement deux combinaisons de lettres, savoir, le gh qui représente IV grasseyée, et le hh dont le son est
semblable à celui du ch Allemand ou du y Espagnol; on s'est servi aussi de l'apostrophe placée à la droite d'une
voyelle, pour en exprimer le son guttural, et de la lettre q écrite seule, pour désigner le k emphatique auquel les
habitans du lvaire ont coutume de substituer une sorte d'hiatus : on ne pouvoit se dispenser de recourir à des
signes convenus pour exprimer ces quatre consonnes, qui sont entièrement étrangères à notre langue ; on a adopté
ceux-ci, parce qu'ils étoient reçus depuis long-temps des personnes qui s'occupent des langues Orientales. Tout le
reste, soit voyelle, consonne, diphthongue ou accent, doit être prononcé comme dans notre alphabet : par exemple,
ey, qui correspond parfaitement, dans l'arabe, kYelif ou mfatha suivi àelye, prend le son de IV avec l'accent grave,
comme dans les mots Bey, Dey, et dans d'autres noms propres connus en France. Soueys se prononce comme s'il
y avoit Soues ; on a aussi écrit Sue%\ selon l'usage ordinaire.

II faut observer que toutes les lettres, soit initiales, soit médiales, soit finales, doivent se prononcer de la même
manière : ch se prononce toujours comme dans branche, et s comme dans sage. L'h est toujours aspirée dans le
corps des mots, et presque jamais à la fin. II faut remarquer aussi que g se prononce ordinairement en Egypte
gué, gui, &c. comme dans gain, et chez ïes Arabes, dje, dji, &c. Par exemple, le mot Geddah se prononce au Kaire
Gueddah, et en Arabie, Djeddah.

Quand l'article el est suivi de substantifs qui commencent par lune des consonnes appelées solaires, ch, d, n,
r, s, t, i, il faut, en prononçant, substituer cette consonne à la lettre / de l'article. Exemple : el-samak, cl-cheykh, Sec.
se prononcent es-samak, ech-cheykh, &c. .

Quant aux noms dont l'usage a déjà prévalu en France, on a cru devoir les conserver de préférence aux mots
correspondans de la langue Arabe : ainsi l'on n'a point écrit dans les planches les noms de Tyneh, Skanderyeh,
Mit-rahyneh, Geiyret-Asouân, Rachyd, &c., mais ceux de Péluse, Alexandrie, Memphis, Éléphantine, Rosette, Sec.



Dans les mots Mamlouk, Cheykh, Vi^ir, Sultan, et quelques autres semblables, on a retenu l'usage de is
finale pour désigner le pluriel : à l'égard de tous les autres substantifs, comme Fellah, Moulte^im, Sec., on les a
écrits, au pluriel, sans s et en italique.

Afin de conserver l'orthographe rigoureuse des mots, seul moyen de les distinguer sans aucune équivoque, on
se propose de publier, à la fin de cet ouvrage, un catalogue complet écrit en français et en arabe.
 
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