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DE PMSTUM. i$

exhalaisons malsaines de marais fangeux, et où d'ailleurs ils ne trouvaient point
assez de subsistances. Ce fut en 1580 qu'ils quittèrent ce séjour si peu fait pour
les retenir, et allèrent s'établir sur la montagne voisine , dans la petite Ville de
Capaccio, où leur Evêque fixa définitivement le Siège épiscopal.

Depuis cette époque, les Ruines de Pajstum ne paraissent plus avoir été
visitées, et sont demeurées dans l'oubli jusqu'en 1745. Le premier Auteur mo-
derne qui en parle alors, est le Baron Joseph Antonini, dans son ouvrage sur
la Lucanie (part. IL dise. III. pag. 220.) publié à Naples en 1745 et an. suiv.
Les détails qu'il donne sur ces Ruines ne permettent point de douter qu'il ne
les eut visitées. Ainsi donc l'histoire de ce jeune Peintre Napolitain , à qui
Grosley ( 9 ) et d'autres attribuent l'honneur de leur première découverte en
1755, est une fable, puisque dix ans auparavant le Baron Antonini avait pu-
blié des détails sur Passtum et sur ses Ruines. Au reste depuis ce tems, beau-
coup de Voyageurs, d'Artistes , d'Amateurs et de Curieux ont été les voir et les
admirer.

Tous les ouvrages qui existent sur les Ruines de Paestum , prouvent que le
premier qui les ait mesurées et dessinées est un Français ; et cette gloire est
due à J. G. Souflot, célèbre Architecte, Auteur de la Basilique de SK Géne-
nevieve , aujourd'hui le Panthéon. Ses dessins, il est vrai, exécutés dès 1750 ,
ont été long-tems conservés dans son porte-feuille , et n'ont été publiés à Paris
qu'en 1764 par Dumont, Professeur d'Architecture.

L'anonyme Anglais à qui l'on doit ces mêmes Ruines qui ont vu le jour à
Londres en 1767, en annonçant dans sa Préface qu'il ne joint point de dé-
tails , parce que le Comte de Gazola qui venait de faire mesurer et dessiner les
monuments de Pœstum, les publierait incessamment, apprend donc par là, que
le Comte de Gazola est le second qui les ait mesurés et dessinés (10).

Quant à Thomas Major qui est le troisième des Auteurs qui aient publié
les Ruines de Psestum, et dont l'ouvrage a paru à Londres en 1768, s'il est
douteux qu'il soit allé sur les lieux , on croit pouvoir assurer, du moins , qu'il
n'y a mesuré aucun des monuments qui y existent encore.

Voilà tout ce que nous avons pu recueillir dans les Auteurs tant anciens

( 9 ) Dans ses mémoires, ou observations sur l'Italie et les
Italiens sous le nom de deux Gentils - hommes Suédois , il
dit tome III, pag. 87 , qu'un jeune Peintre Napolitain étant
en 17 5 5 > en vacance a Capaccio, se hazarda dans ses courses
de dépasser les limites battues ; et que s'étant approché des
colines voisines , il apperçut de là sur le bord de la mer ,
des Ruines d'édifices , des murailles et des rues : spectacle
étonnant autant que nouveau pour lui. Que de retour à Ca-

paccio , il fit patt de ses découvertes à son Maître , qui quel-
ques tems aptes alla avec lui sut les lieux , dont ils dessi-
nèrent les principales Vues.

(10) L'ouvrage du Comte de Gazola , Commandant de
l'artillerie du Roi de Naples , n'a été publie qu'en 1784, à
Rome , par le Père Paul-Antoine Paoh , avec des dissertations
fort savantes en Latin et en Italien.

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